Le désir

THEME 1 : LE SUJET.

NOTION : LE DESIR.

Philo – Sophie : Désir.

Le désir est le commencement de tout. Il ne peut y avoir d’action sans désir. L’expérience du moi, c’est l’expérience du désir qui est l’action qui en découle, la puissance d’agir. Nous ne pouvons pas commencer sans désir, il y a toujours un désir d’agir. Nous avons le désir de vivre, sinon nous serons déjà morts. Nous n’avons pas choisi de naître. Vivre, c’est décider de vivre.

Lorsque l’on parle d’agir contre son désir, c’est un autre désir qui l’emporte. (Lors d’une agression dans la rue, on donne notre portefeuille contre notre envie pour sauver sa peau ; La politique, c’est le désir du pouvoir ; L’amour, c’est le désir d’être aimer).

En introduction,

L’Etymologie du désir : Desideration de racine Sidus.

Sidus : perte d’une étoile, regret, astre, disparu en latin -> NOSTALGIE.

Etymologie désire : désastre en français.

Désire : Le pressentiment d’un bien, soit qu’on possédait et que l’on a perdu, soit un bien qu’on possédera dans le futur.

Une définition préliminaire du désire :

C’est la recherche d’un objet qu’on imagine ou qu’on sait être source de satisfaction. C’est à la fois le manque et le mouvement vers la satisfaction. Exemple : G. NERVAL écrit une œuvre dans laquelle il évoque une femme Adrienne comme son premier amour. Il explique que nous n’avons qu’une femme. Les autres sont la répétition de la première. Nous avons donc, la répétition du désir afin de retrouver l’objet du passé. Notons que nous avons une ambigüité dans le désir. Le désir cherche à être satisfait et ne pas être satisfait. Si nous avons la mort du désir, nous n’éprouvons plus rien. Est-ce que le vrai plaisir est de satisfaire son désir ou de ne pas le satisfaire ?

L’obstacle renforce le désir. Nous appréhendons la satisfaction du désir. Il y a l’ambiguïté liée au temps entre le moment où il se réalise ou non. Exemple : Le tennis est un sport où l’on a peur de vaincre parce que nous avons une appréhension, une angoisse de la réalisation du désir.

Une problématique : Es-ce que le désir est fondamentalement un manque ou une création authentique ? Le désir est-il une marque de la misère de l’homme ou le désir du malheur de l’homme ?

Esprit Philosophique : La problématique du désir est éminemment philosophique : elle relève de la recherche du plaisir, mais elle est aussi l’expression d’un manque. En effet, il est bien connu que nous désirons ce que nous ne possédons pas ! SPINOZA va même jusqu'à affirmer que « le désir est l’essence même de l’homme. »

PLAN DU COURS SUR LE DESIR

I. Quelle est la nature, Quelle est l’origine du désir.

- Nature : essence vient de la latine esse : l’être.

II. Quel est l’objet du désir.

a) Y’a-t-il un objet qui est sûrement désirable ?

b) Le désirable détermine le désir ou inversement ?

c) Autrui, la médiation entre moi et moi-même.

⇒ Analyse le fonctionnement du désir.

III. Quelle est la valeur du désir.

PROBLEMATIQUE : Est-ce que le désir est une aliénation ou l’expérience de notre liberté ?

a) Que faire de nos désirs si l’on désire être heureux, quel usage ?

- 2 figures du désir aliéné.

b) Maitrise de nos désirs.

- Maitrise de soi par la maitrise du désir.

- Epicurisme et stoïcisme.

c) Liberté de désir.

- SPINOZA : désir libérée.

⇒ Problème actiologique du désir.

I. Quelle est la nature, Quelle est l’origine du désir.

1) Nature.

Pour préciser la nature du désir : nous utiliserons la confrontation entre désir et besoin / volonté et désir.

• La distinction entre désir et volonté : Si l’on veut qqchose sans le désir, on ne le veut pas. Quand je le veux, je l’obtiens étape par étape.

II. Le désir : Un mouvement qui nous porte vers un objet que j’imagine, c’est une source de satisfaction comparé à la volonté : L’organisation réfléchie des moyens en vue d’une fin consciente. Je me représente mon objet et je détermine les moyens pour l’obtenir. (Ex : Ecole Supérieure)

III. Le désir : C’est une tension vers un but de satisfaction, une part de passivité comparé à la volonté : C’est une dimension stratégique. C’est l’élaboration personnelle.

IV. Le désir : il reste au niveau de l’immédiateté. Il va droit au but.

⇒ Il n’y a pas de volonté sans maitrise. Mais, le désir peut exister sans maitrise. Ex : l’attirance vers qqchose, on le subit.

Le souhait est d’avantage passif, c’est plus vague.

• La distinction entre désir et besoin : Désire t-on toujours ce dont on a besoin ? Désire t-on que ce dont-on a besoin ?

V. Le besoin : C’est un état de manque, de privation des ressources nécessaires pour l’organisme. Ex : Manger et boire pour vivre -> nécessité vitale. Champagne : désir.

Il est traduit par une tension interne. Il est d’ordre matériel et déterminé. Je sais parfaitement ce dont j’ai besoin comparé au désir : Il déborde. Il est caractérisé par la crue. Il est porté sur un objet indéterminé. On ne peut le déterminer par avance puisqu’il n’y a pas d’objet, n’importe

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