Le Sentiment De La Liberté Est-il Illusoire ?

Le sentiment de la liberté est-il illusoire ?

« Liberté, liberté chérie », dans notre hymne national, l’homme est à la recherche de la liberté car celle-ci est un des fondements de la nature humaine, de l’esprit humain et c’est une quête de la liberté où l’homme chercher à définir le sentiment de la liberté selon lequel il aurait le pouvoir de faire des choix. Mais l’homme a-t-il vraiment ce pouvoir ou n’est-il pas contraint ?

Le sentiment de la liberté est-il illusoire ? Le déterminisme est-il une alternative au libre arbitre ? La liberté est-elle absolue ou limitée ?

Nous allons donc tout d’abord nous pencher sur les théories sur le fait que le sentiment de la liberté ne serait pas qu’une illusion.

D’une part, on peut affirmer que le sentiment de la liberté est la conscience immédiate d’un pouvoir de choisir que le sujet ressentirait en lui-même quand il s’agirait d’agir et avant même d’avoir réfléchi sur les objets possibles de son choix.

L’illusion en tant que croyance implique un jugement faux par lequel ce qui apparait subjectivement est projeté comme étant réel et objectif.

Donc, on peut affirmer que si le sentiment de liberté est le pouvoir de faire des choix indépendamment des causes extérieures alors l’homme se différencie de l’animal dont ses actes sont dictés par son instinct, le commandement de la nature. L’homme au contraire possède cette puissance de choisir entre les contraintes et il en a conscience donc son sentiment de liberté ne serait pas illusoire. L’homme par son pouvoir de choisir, de résister aux forces extérieures, peut prendre une décision et non qu’elle lui soit imposée par des forces extérieures.

D’autre part, nous pouvons aussi développer l’idée que la liberté de l’homme peut résider aussi dans le pouvoir de dire oui ou non, du libre arbitre. Mais aussi dans le fait que la véritable liberté est rationnelle, qu’elle est issue de la raison, d’un raisonnement logique et réfléchi.

Le libre-arbitre est la capacité qu’un homme a d’avoir la puissance choisir librement puis d’agir en conséquence sans être influencé par des forces extérieures.

Contrairement aux désirs de l’homme, le libre-arbitre provient de la puissance de choisir ses pensées, on oppose donc le libre arbitre naturellement à la thèse du déterminisme qui consiste à ce que les actes de l’homme soient déterminés par des causes extérieures.

Ainsi le sentiment de liberté peut exister mais il n’est pas sans limite.

A présent, remarquons les limites de ce libre arbitre et le rôle du déterminisme.

Si le sentiment de la liberté est illusoire alors je ressens en moi spontanément le pouvoir de faire des choix sans être déterminé par des forces extérieures et comme ce sentiment de pouvoir choisir n’est pas réel, je croirais pouvoir faire des choix alors qu’en réalité je n’en ai pas le choix. L’homme serait comme une marionnette, il ne choisirait rien, ses actes seraient guidés par des forces extérieures.

L’homme ne possède pas un esprit totalement indépendant des lois de la nature qui lui permettrait de faire des choix en toute indépendance, sans aucunes contraintes extérieures. Les objets extérieurs à l’homme, ceux de son expérience par exemple, déterminent la direction de ses désirs, de ses agissements.

L'homme n’a plus de libre-arbitre à partir du moment où sa raison est déterminée par des forces extérieures et donc que ses désirs dirigent ses actions. Et donc celui-ci ne serait qu’une croyance fausse car tous ses actes seraient gouvernés par les déterminismes.

L’homme croit avoir choisi ses actions librement s’il est immédiatement conscient de ses désirs tout en ignorant les causes qui ont médiatement déterminées ses désirs. Il faut que l’individu soit conscient de désirer pour pouvoir se tromper sur le sens profond de ses désirs et que la conscience ne connaisse pas les causes qui l’ont amenée à désirer pour qu’elle croie qu’elle possède un libre arbitre grâce auquel elle pourrait choisir.

La conscience ne peut chercher les causes de ses désirs spontanément car celles-ci sont de diverses et trop nombreuses, elles sont sociales, psychologiques … donc la conscience ne peut trouver et ignore donc ce qui la détermine. L’illusion d’être libre est plus confortable à vivre pour l’homme que de chercher les causes infinies de ses désirs, cela lui donne l’impression de contrôler sa vie, son existence.

Les déterminismes sont des toutes les causes, les forces extérieures, les contraintes qui gouvernent l’esprit humain, qui font qu’il n’ait plus aucun libre arbitre. L’homme peut se libérer de la croyance au libre arbitre mais difficilement. Si l’homme ne croit plus au libre arbitre, il comprend que tous ses désirs et ses actions sont déterminés par un ensemble de causes diverses et multiples (sociologiques, psychologiques, …)

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