Le Savoir

en profiter pleinement. C’est une situation qu’on retrouve dans l’allégorie de la caverne de Platon. Les prisonniers n’ont pas conscience de leur captivité, ils vivent dans l’ombre et ne peuvent changer leur situation. Il faut qu’ils soient tirés vers la lumière et le savoir pour être libérés.

Ensuite nous pouvons parler d’un principe sur lequel absolument tous nos droits et toutes nos libertés sont basées : La liberté à une seule limite : celle d’autrui. En étant ignorant, nous pouvons atteindre une certaine forme de liberté mais c’est au prix de celle des autres, on empiète alors sur leur liberté. Kant défend cette idée dans son texte Liberté et Bonheur, ou il précise que chaque homme peut être libre dans la mesure ou les autres ne perdent pas leur liberté. Dans la mesure où tout le monde serait ignorant, alors il n’y aurait plus de société, et l’on tomberait en anarchie. L’ignorance n’est donc pas la solution pour atteindre la liberté.

Alors pouvons-nous affirmer que le savoir est libérateur ?

Le savoir engendre souvent le pouvoir et donc des contraintes et lorsque nous sommes confrontés à des contraintes, notre liberté s’en voit souvent altérée. Il faut savoir faire la part des choses, peut être que le savoir est libérateur dans la mesure où l’on apprend à se débarrasser de ses contraintes.

Platon pense que le savoir permet de dépasser notre conditionnement, d’épanouir notre esprit, de se libérer, de s’élever dans la spiritualité, tout simplement, de s’accomplir en tant qu’humain. Nous pourrions dire que le savoir est libérateur dans la mesure où il nous permet de remettre en question nos différentes pensées et qu’il nous ouvre la porte à de nouvelles connaissances. Ce n’est pas être libre que de vivre dans des préjugés ou des certitudes.

Plus nous accédons à la connaissance, plus nous sommes capables de déterminer en quoi elle est déficitaire. Pourtant, le savoir nous libère de notre condition humaine, il donne accès à une certaine connaissance du monde et par là même à une certaine capacité de maîtrise de ce dernier. L’homme qui sait, sait donc aussi qu’il ignore et qu’il et peut être en mesure de transformer son ignorance en connaissance. À mon sens le savoir est donc libérateur, pas pour une personne, mais pour l’unité que constituent les hommes, c’est en partageant le savoir que les libertés évolueront.

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