Le Cid Un Livre
Commentaires Composés : Le Cid Un Livre. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Camcamcam • 16 Janvier 2013 • 2 702 Mots (11 Pages) • 1 243 Vues
Résumé par acte
Ce résumé est celui de l'édition définitive de 1660 qui est la version la plus couramment lue.
Acte I
Chimène se réjouit car son père est favorable à son union avec le jeune Rodrigue dont elle est amoureuse. L’Infante, Doña Urraque avoue, de son côté, à sa gouvernante Léonor, qu’elle a organisé l’union de Chimène et Rodrigue afin que l’amour qu’elle éprouve pour le jeune homme ne puisse plus la détourner de son devoir. Le comte, Don Gomès, père de Chimène sort d’une audience chez le Roi Don Fernand en compagnie de Don Diègue, père de Rodrigue. Les deux hommes se disputent car le roi a accordé le titre de gouverneur du Prince de Castille à don Diègue. Don Gomès soufflette Don Diègue qui ne peut se défendre étant trop âgé. Celui-ci va trouver son fils, Rodrigue, et lui réclame vengeance. Rodrigue, resté seul, se lamente sur ce coup du sort qui l’oblige à choisir entre l’amour et l’honneur. Il se décide à venger son père.
Acte II
Don Gomès discute avec un émissaire du roi et ne semble pas regretter son geste ni craindre la colère du roi. Rodrigue retrouve l’offenseur de son père et réussit à le convaincre de se battre avec lui. Chimène, en visite chez l’Infante, craint que Rodrigue ne tue son père ou ne soit tué par lui. L’Infante propose d’emprisonner Rodrigue pour éviter l’irréparable. Hélas, il est trop tard, un page annonce qu’on a vu le comte et Rodrigue partir ensemble. La passion de l’Infante pour Rodrigue se réveille. Tout en plaignant Chimène, elle imagine que la gloire qui auréolerait le vainqueur du comte, célèbre guerrier, permettrait à une Infante de l’épouser. Le roi de son côté, informé de l’impudence de Don Gomès, est décidé à la punir. Il s’inquiète également de la présence de quelques navires maures à proximité des côtes. Un messager vient annoncer la mort du Comte, tué par Rodrigue. Chimène arrive éplorée et demande justice au roi.
Acte III
Rodrigue, après son duel, cherche à voir Chimène. Elvire lui déconseille cette entrevue et lui ordonne de se cacher. Chimène arrive et se lamente de la mort de son père et du fait qu’elle n’arrive pas à haïr son assassin. Son honneur l’oblige à se venger, son amour lui impose de pardonner. Rodrigue réapparaît et s’offre à sa vengeance. Chimène refuse de lui donner la mort (« Va, je ne te hais point »). Don Diègue, pendant ce temps, cherche son fils en devisant sur l’impossibilité d’un bonheur parfait. Il aperçoit son fils qui reçoit tièdement ses louanges et souhaite être seul pour ruminer son malheur. Son père lui dit qu’il n’est pas temps, les Maures sont sur le point d’envahir la ville.
Acte IV
Tout le monde parle du héros Rodrigue et raconte ses exploits dans la bataille contre les Maures. L’amour de l’Infante s’en trouve redoublé. Elle déconseille à Chimène de poursuivre son vœu de vengeance. Le Roi reçoit Rodrigue en héros et lui demande un récit de la bataille (« nous partîmes cinq cents… »). Chimène arrivant pour demander justice, le roi fait sortir Rodrigue et fait croire à Chimène qu’il vient de mourir. Chimène blêmit et Don Fernand en conclut que son amour n’est pas mort. Chimène refuse cependant de renoncer à obtenir justice. Elle demande un champion pour se battre contre Rodrigue et la venger ; champion auquel elle offrira sa main. Don Sanche, soupirant de Chimène, accepte de se battre.
Acte V
Rodrigue vient voir Chimène et lui annonce qu’il ne se défendra pas puisque celle-ci veut sa mort. Celle-ci, troublée, lui demande de se défendre et lui rappelle qu’elle doit épouser le vainqueur. Elle avoue également ne pas vouloir être l’épouse de Don Sanche. Rodrigue retrouve sa vaillance. L’Infante se désespère de son côté de voir que son amour pour Rodrigue grandit. Léonor vient tuer tout espoir : Rodrigue est perdu pour l’Infante car soit il mourra au combat soit il épousera Chimène. Celle-ci se lamente car quelle que soit l’issue du combat, elle devra épouser soit l’assassin de Rodrigue soit celui de son père. Finalement c’est Don Sanche qui se présente devant Chimène avec une épée sanglante. Chimène le repousse en l’accusant d’avoir tué la seule personne qui lui était encore chère. Elle avoue au roi, qui l’a rejointe, qu’elle aimait encore Rodrigue. Le malentendu se dissipe quand Don Sanche explique qu’il a été vaincu par Rodrigue. Le roi cherche la conciliation, il donne du temps à Chimène pour son deuil mais lui impose d’épouser Rodrigue conformément à sa promesse d’épouser le vainqueur. Le mariage sera célébré dans un délai d’un an.
L’unité d’action
C’est bien l’amour menacé de Rodrigue et Chimène qui constitue presque tout le sujet de la pièce. Cependant, la « tragédie de l’infante est une intrigue secondaire venant se greffer, sans nécessité absolue, sur l’intrigue principale. Corneille d’ailleurs le reconnaîtra dans un passage du Discours : « Aristote blâme fort les épisodes détachés et dit que les mauvais poètes en font par ignorance et les bons en faveur des comédiens pour leur donner de l’emploi.» La « tragédie de l’infante » est de ce nombre.
L’unité de temps
L’action occupe sensiblement vingt-quatre heures ainsi réparties :
Premier jour, dans l’après-midi : querelle de don Diègue et du comte, duel de Rodrigue et du comte.
Nuit : bataille contre les Maures.
Deuxième jour : assemblée chez le roi. Comme on le voit, la règle des vingt-quatre heures a été respectée mais Corneille dira dans son Examen du Cid combien cette contrainte a porté préjudice à la vraisemblance de l’intrigue : « La mort du comte et l’arrivée des Maures s’y pouvaient entre-suivre d’aussi près qu’elles font, parce que cette arrivée est une surprise qui n’a point de communication, ni de mesure à prendre avec le reste; mais il n’en va pas ainsi du combat de don Sanche, dont le roi était le maître, et pouvait lui choisir un autre temps que deux heures après la fuite des Maures. Leur défaite avait assez fatigué Rodrigue toute la nuit pour mériter deux ou trois jours de repos.[] Ces mêmes règles pressent aussi trop Chimène de demander justice au roi la seconde fois. Elle l’avait fait le soir d’auparavant, et n’avait aucun sujet d’y retourner le lendemain matin
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