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La mort sous l'aspect négatif

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Par   •  25 Août 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 659 Mots (7 Pages)  •  612 Vues

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Introduction

La Mort peut être comprise comme un phénomène purement naturel, la fin matérielle d’un être vivant ou la terminaison de phénomène positif – la mort d’une amitié, d’un amour. Elle personnifie dans ce cas un concept ou une manifestation de l’ordre de la nature mais si l’on se penche sur les mythes ou les interprétations religieuses de ce qu’est la Mort, il en va tout autrement. Elle est personnifié et justifiée sous des explications qui sortent du cadre de la rationalité au point d’engloutir une dimension surnaturelle.

Puisque la science n’a éludé que les causes de la mort et non ses conséquences – où la mort nous entraîne-t-elle ? –, il est tout naturel que l’Homme l’ait rangée du côté du surnaturel, de l’irrationnel. Une question nous vient alors : sous quels aspects surnaturels la Mort intervient-elle dans la psyché humaine ? (c'est la problématique).

Partie I La Mort sous son aspect négatif

Que l’on fasse référence à la tradition judéo-chrétienne ou aux diverses mythologies de l’Europe pré-chrétienne, la Mort se rattache au Destin, elle en est la fin inéluctable. Et, puisqu’on ne peut saisir rationnellement sa signification, on l’attribue à un commandement divin ; on la symbolise sous une variété de forme ou de figure Les Grecs anciens personnifiaient la Mort sous le nom de Thanatos, fils de la Nuit et frère du Sommeil. Après la christianisation de l’Europe, la Mort fut associée – et l’est toujours, dans le sens commun – au corbeau, dont le chant annonçait de sombres présages et se matérialise sous la forme effrayante de ce qu’on appelle la (grande) Faucheuse. Dès lors, la Mort revêt toute une symbolique négative et inquiétante. Elle est la peur primaire de l’Homme, qui, n’étant pas maître de sa destinée, ne sait comment affronter la fin qui le poursuit inexorablement jusqu’au terme de sa vie.

Dans les mythologies antiques, la Mort possède aussi ce champ sémantique négatif et sordide. On a vu plus haut que chez les Grecs, la Mort – Thanatos – est de la famille de la Nuit. Il nous suffit de se remémorer l’épopée d’Ulysse pour confirmer ces propos : le roi d’Ithaque et ses compagnons, après un long périple, doivent consulter les morts dans une île étrange. Pour mener à bien cette entreprise, ils versent du sang de bœuf sur le sol, c’est seulement de la sorte que les morts, attirés par l’odeur sanguine, viennent à lui. Chaque tradition associe la Mort à des lieux morbides : on songe au royaume souterrain d’Hadès ; ou au Nilfheim – étymologiquement royaume de la nuit – des vikings ; ou encore aux Enfers des chrétiens, réservés aux âmes damnées. Ainsi, la Mort a donné lieu à de multiples légendes ou mythes, mais toutes possèdent ce caractère commun d’évoquer une ambiance négative et lugubre. C’est que la Mort est un passage vers une autre vie dont on ne connaît la réelle teneur, et de cette manière elle nous inspire la crainte. Cependant, la Mort peut être interprétée comme un phénomène nécessaire et entraîner un avenir positif.

Partie II La mort comme concept nécessaire et inéluctable

Dans la plupart des croyances humaines, la Mort est la dernière étape de la vie matérielle – ou terrestre –, elle est la fin de l’enveloppe charnelle, qui dans ultime soubresaut libère les forces ascensionnelles de l’esprit. La mort d’un être vivant permet à son âme de rejoindre Dieu ou les Dieux, selon que l’on est monothéiste ou polythéiste. La vie terrestre fut, dans la tradition judéo-chrétienne, cette punition que Dieu, après le péché originel, infligea à Eve et Adam, ainsi qu’à tous leurs descendants. Privés d’une existence paisible dans le jardin d’Eden, où la douceur se mêlait à la joie, les hommes devaient connaître sur terre les maux, la mortalité, et toutes ces âpretés qui sont notre quotidien et que nous subissons en gage de punition au non-respect du commandement divin. La mort fut une sorte de récompense qui garantissait le retour aux lumières divines – du moins pour ceux qui la méritaient.

Ainsi, la mort n’est pas une fin en soi ; elle nous libère des peines et des soucis. Elle justifie chez les religieux orthodoxes une vie faite de piété et de labeurs, où les jouissances matérialistes, dictées par nos instincts et notre nature, sont refoulées, réprimées au plus profond de son être. C’est le seul moyen d’accéder aux portes du Paradis, après le jugement divin de l’âme. La Mort est donc un passage, une simple étape. Elle peut aussi être un idéal de création ou de régénération.

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