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La Religion

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Par   •  31 Mai 2015  •  2 853 Mots (12 Pages)  •  571 Vues

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La religion

Intro :

Penser philosophiquement la religion ce n'est certainement pas faire état de ses préférences ni en matière de croyances ou de convictions. Au même titre que le physicien est le plus mal placé pour parler de sa science, car parler de la physique c'est pas faire de la physique, c'est tenir un discours sur la physique, c'est adopter un discours qui est celui de l'épistémologie.

(Rodin a essayé de parler de son art et ce fut terriblement pauvre)

ainsi l'homme religieux n'est certainement pas le mieux placé pour parler de religion, on lui reprochera ses partis pris, son manque d'objectivité voir même son prosélytisme (attitude publicitaire dans un intérêt calculé). Ainsi une analyse philosophique de la religion doit d'abord et avant tout considérer la religion comme un fait culturel parmi tant d'autres, il ne s'agit donc pas de débattre sur l'existence ou la non existence de Dieu ou encore de débattre de la véracité du référent dans lequel notre foi renvoi mais il s'agit au contraire d'aborder plus modestement, plus objectivement le fait religieux qui semble exister dans toutes les sociétés humaines car c'est un fait, au delà des lieux, des époques, des peuples, des cultures, une quantité de religion plus ou moins constituée, plus ou moins puissante et influente ont vu le jour.

Ainsi, c'est donc bien la récurrence, c'est bien la persistance du fait religieux qui doit être analysée et immédiatement une difficulté apparaît : d'emblée c'est la diversité de ce fait qui nous interroge, les religions sont nombreuses, très différentes les unes des autres et au premier abord il semble difficile de voir ce qu'il peut y avoir de commun entre la croyance en un dieu unique (monothéisme), la croyance en plusieurs dieux (polythéisme), la croyance qui consiste à voir Dieu partout dans la nature (Panthéiste) sans parler bien sur de ces religions qui n'évoquent même pas la relation à des dieux, Bouddhisme, ou encore l’hindouisme qui est à la fois un mono et polythéisme.

Conséquence : devant une telle diversité est-ce que parler de La religion a encore un sens ?

Question problématique :

Est-ce qu'il existe un critère qui permettrai d'unifier toutes ces conduites religieuses ?

Le second constat qui s'impose lorsqu'on aborde la question de la religion c'est que l'homme n'est pas tout à fait un animal ordinaire. En tant qu'être de culture il semble avoir besoin de croire en quelque chose, croire est peut être un besoin ancré dans la nature humaine.

Question problématique :

Pourquoi l'être humain a-t-il besoin de croire ?

Si la religion interroge aussi la pensée philosophique c'est parce qu'elle prétend connaître, ou au moins penser des vérités supra-sensibles (au-dessus), qui dépassent les limites de notre activité rationnelle.

Question problématique :

Est-ce que cette prétention est-elle légitime ou n'est-elle qu'une illusion ?

Peut-on connaître dieu ?

Alors que le croyant fait appel à sa foi pour expliquer et comprendre le monde dans lequel il vit, l’athée lui se contente de faire appel à sa raison ou à la science.

Question problématique ;

La foi peut-elle devenir rationnelle, rationalisable ou doit-elle rester irrationnelle ?

Raison et foi sont-elles toujours vouées à s'opposer ?

Nul ne peut ignorer qu'au fil des siècles de nombreux penseurs, des savants, philosophes ont étés inquiétés par la religion. Elle les méprise, elle les ignore, elle les traite d'impies ou d'athées ou bien encore elle veut les faire taire, de gré ou de force.

Question problématique :

Peut-on dire que la critique de la religion épuise pour autant l'essence du religieux ?

Ici nous laisseront la parole à Marx, Nietzsche et Freud (tous trois du 19eme) => ils ont dénoncé l'illusion religieuse qui est souvent la notre avec des arguments différents → ce que le philosophe français Paul Ricoeur comme l'ère du soupçon.

1Ere partie : comment unifier toutes ces pratiques religieuses ? Est-ce qu'il y a un critère ?

Devant la diversité de toutes ces pratiques religieuses et de toutes les théories qui les portent on pourrait d'emblée adopter une attitude sceptique (comme une vieille fosse), comment ne pas douter en effet de la valeur de ces pratiques et de ces théories puisque toutes ont la prétention de dire la vérité.

Quelle attitude pouvons nous et devons nous adopter devant cette diversité de croyances, de pratiques, de cultes ? Est-il seulement légitime d'utiliser le terme de religion au singulier ? Il y aurait-il un fond commun à toutes ces croyances, à toutes ces pratiques religieuse ?

Les enquêtes d'ethnologues, d'anthropologues, de sociologues ont montré que ce fond commun consisterai à distinguer d'un côté le monde profane et de l'autre le monde sacré.

Au 19eme, la sociologie va devenir enfin une science avec Auguste Comte (philosophe fondateur du positivisme) et quelques année plus tard Emile Durkheim qui disparaît en 1917.

En 1912, Durkheim va publier formes élémentaires de la vie religieuse et dans ce livre il affirme que le fondement de toute religion n'est pas de croire à des être surnaturels ou à des dieux mais c'est bien de distinguer d'un côté le sacré et de l'autre le profane :

« la division du monde en deux domaines comprenant l'un, tout ce qui est sacré, l'autre tout ce qui est profane, tel est le trait distinctif de la pensée religieuse » (Durkheim)

Cette intuition de Durkheim sera confirmée par un historien des religions, Mircea Eliade qui dans son traité d'histoire des religions confirme les propos de Durkheim : « toutes le définitions données du phénomène religieux présentent un trait commun : chaque définition

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