La Politique
Étude de cas : La Politique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hideeki • 2 Mars 2014 • Étude de cas • 3 639 Mots (15 Pages) • 695 Vues
La politique
L’homme est un être grégaire, sa vie se déroule dans un échange continuel avec ses semblables. L’interdépendance des êtres humains entre eux ne va cependant pas sans poser des problèmes : comment éviter les conflits au sein du monde social ? Comment vivre ensemble ? Comment concilier les intérêts particuliers avec l’intérêt général ? Qui doit commander, et selon quels principes ? Quel est le meilleur régime ? Recherche d’un compromis toujours instable entre libertés individuelles et ordre public
L’homme ne cesse de s’interroger sur les règles et les lois qui lui permettraient de résoudre ces questions. Et ce sont précisément ces questions qui font de lui un homme.
L’homme se constitue par sa dimension politique, sans cette dimension il n’est pas vraiment homme. Sa participation aux affaires publiques ne peut lui être soustraite sans qu’il s’en trouve amoindri, déshumanisé.
Cependant, cette dimension essentielle, synonyme de liberté et de justice, s’accompagne en apparence d’un constant échec, qui pourrait nous faire tendre au scepticisme: la politique peut-elle réaliser ce qu’elle promet ? La politique n’est-elle que songe creux, utopie sans effet concret, réel ? En théorie, nous sommes tous capables d’énoncer ce qu’il faudrait faire pour vivre ensemble. Mais en pratique, pourquoi n’y arrivons-nous pas, ou si mal ?
Définition : polis, cité. La politique est une activité. Elle a pour tâche d’organiser les affaires de la Cité : institutions, sécurité, juridiction, économie.
La politique au sens noble, dans la Cité grecque, est propre à chaque homme libre, c’est le pouvoir de commander et d’obéir, exercé par le citoyen.
Au sens contemporain : exercice du pouvoir politique, art de conquérir et de garder le pouvoir.
Ces deux sens doivent-ils s’exclure ? La politique doit-elle n’être qu’un métier exercé par des spécialistes ? L’exercice moderne du pouvoir politique n’entraîne-t-il pas un dévoiement, une perversion de ce pouvoir, qui conduit fatalement à l’immoralité et à l’abus de pouvoir ?
Ou peut-elle et doit-elle rester l’affaire de tous ?
ARISTOTE
La citation d’Aristote : « La Cité est au nombre des réalités qui existent naturellement, et l'homme est par nature un animal politique.», Politique
L’appartenance à la Cité fait l’humanité de l’homme. Etre homme, ce serait être citoyen.
Les hommes ( Homo : les mêmes, en grec) Les hommes, ce sont « les mêmes», les semblables, les égaux.
La parole dont l’homme est doté le destine par nature à débattre de l’organisation de la cité, à éclaircir et à fonder les notions morales. La Cité grecque est le lieu dans lequel les hommes décident ensemble de la meilleure façon de vivre.
La politique, c’est la PARTICIPATION de tous les égaux, membres de la Cité, au pouvoir. La question politique, c’est de savoir comment instaurer les meilleures règles pour bien vivre, autrement dit vivre pour le bien. La politique rend les citoyens meilleurs dans la mesure où ils recherchent le bonheur commun.
Selon Aristote, la politique a pour fin le bonheur : il ne s’agit pas essentiellement d’une prospérité matérielle, mais plus fondamentalement d’une vie accomplie, excellente.
PLATON
La priorité du Bien commun sur le Bien particulier :
La politique consiste d’abord par l’instauration d’une priorité : celle du Bien commun sur le Bien particulier. Les lois vont donc d’abord protéger le Bien commun, et éduquer le citoyen afin qu’il soit capable de reconnaître la supériorité de ce Bien.
« le bien commun assemble, le bien particulier déchire les cités, et bien commun et bien particulier gagnent tous les deux à ce que le premier, plutôt que le second, soit solidement assuré ». PLATON, Lois, 875a2-7
La politique est la science du Bien
Le pouvoir est une science, conférant une compétence, exercée par les meilleurs en vue du bien de tous. Il sera dès lors possible de concevoir une cité idéale, un Etat basé sur une idée vraie de la justice et sur l’exercice de la raison.
Le roi-philosophe
Qui peut gouverner la Cité juste?
La foule ne peut diriger le navire : chacun possède une compétence particulière et se croit compétent en toute chose. Or seul celui qui connaît les fins ultimes de l’existence peut gouverner. De plus le sophiste peut se présenter comme apte à gouverner de par son art de la manipulation, que lui confère la rhétorique. Mais s’il sait parler, il ne possède nulle compétence véritable.
Celui qui dirigera la Cité devra être capable de ne considérer que le bien commun. Le gouvernant sera le plus éclairé et à la fois le meilleur au niveau moral.
Le philosophe roi est le dirigeant idéal de Kallipolis, la cité idéale selon Platon. Seul le philosophe est capable de distinguer l’apparence de la vérité.
« S'il n'arrive pas ou bien que les philosophes deviennent rois dans les États ou que ceux auxquels on donne maintenant le nom de rois et de princes ne deviennent philosophes, […] alors il n'y aura pas de trêve aux maux dont souffrent les États, pas davantage, je pense, à ceux du genre humain. »
PLATON - La République - livre V
Objection :
L’idéal d’une cité gouvernée par le philosophe-roi, autrement dit par l’autorité du savoir et de la vérité, se heurte à la difficulté liée à la réalité même de l’homme, qui semble nécessiter un pouvoir de type coercitif et non dénué de violence et de mensonge.
Le savoir du bien ne suffit pas à assurer une constante obéissance aux lois. Comme le dit Pascal : « je vois le meilleur et je fais le pire ». Il faut une autorité politique, un chef, capable à la fois de diriger le navire, et d’imposer à chacun l’obéissance.
Machiavel reproche à Platon de confondre la politique et la morale.
Réalisme politique
L’autorité politique devra donc être distinguée de la valeur morale de celui qui l’exerce. Le pouvoir est désacralisé, il n’est plus d’essence divine.
Il
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