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La Conscience

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Par   •  1 Janvier 2015  •  1 451 Mots (6 Pages)  •  822 Vues

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Peut-on véritablement se connaitre ?

Nicolas Malebranche, un philosophe du 17e siècle disait dans sa préface de La recherche de la vérité « La plus belle et la plus nécessaire de toutes les connaissances est la connaissance de soi-même ». Une telle connaissance ne semble pas problématique, en effet s’il en est une chose des plus familière, c’est bien soi-même. Dans la mesure où notre conscience accompagne nos moindre faits et gestes, il semble évident de se connaitre entièrement. Néanmoins, la conscience de soi n’est pas une condition suffisante de la connaissance de soi, elle peut même s’avérer mener à une méconnaissance de soi. La dénégation par exemple est une réaction psychologique naturelle qui consiste à refuser une vérité trop brutale sur soi. C’est un processus de défense de la conscience qui rend impossible une connaissance de soi. Une question mérite alors d’être posée : L’homme a-t-il accès à lui-même ou la connaissance de soi est-elle nécessairement illusoire ? Cette question pose le problème de la valeur d’une connaissance de soi car la conscience permet tout aussi bien de se connaitre ou de se situer dans une illusion. Nous montrerons d’abord que la conscience nous offre la possibilité de se connaitre puis que cette connaissance de soi n’est ni scientifique ni objective ; Enfin nous verrons que cette connaissance est nécessairement relative et subjective.

Tout d’abord la conscience d’après son étymologie latine cum-scire, qui signifie avec savoir, permettrait de se connaitre. Des expressions courantes : « prendre conscience de quelque chose », « avoir conscience » expriment l’idée que nous savons ce que nous faisons. On pourrait alors comparer la conscience dans une métaphore, à un miroir qui reflète l’image de ce dont nous sommes. La conscience est ce qui discerne l’homme de l’animal, elle lui offre la possibilité de dépasser son instinct. La vie de l’animal est, elle, caractérisée par l’instinct qui détermine sa survie. La conscience est donc cette faculté qui permet la lucidité, ainsi l’être conscient est l’être qui se sait être. Mais suffit-il de se penser pour se connaitre ? La connaissance de soi est-elle synonyme de vérité sur soi ?

Il y a un auteur qui s’interroge sur le rapport entre conscience et certitude. René Descartes dans les Méditations Métaphysiques (1644) se pose la question de ce que l’on sait de soi. Au terme de sa carrière de scientifique il constate que toutes els connaissances qu’il a acquises ne sont absolument pas certaines. Il va alors entreprendre de douter. Le doute porte d’abord sur ce qu’il voit, l’illusion montre qu’il peut toujours y avoir un décalage entre ce qui est perçu et ce qui existe. Descartes doute ensuite sur ce qui est vécu car un événement peut très bien être rêvé, dans un rêve les images réelles et imaginaires se confondent. Descartes va enfin révoquer en doute les évidences rationnelles à l’aide d’un argument, l’argument du malin génie, selon lequel un être supérieur utiliserait son intelligence pour le tromper. On peut alors douter de tout. Ainsi qu’est ce qui peut nous assurer que la conscience soit une faculté fiable pour fonder nos certitudes ? Mais douter c’est déjà penser. Descartes définit alors un sujet comme un être ayant la capacité de penser : « Je pense donc je suis ». C’est donc bien la conscience qui permet de nous définir. Descartes ajoute dans Principes de ma philosophie « Par le mot de penser, j’entends tout ce qui se fait en nous de telle sorte que nous l’apercevons immédiatement par nous-mêmes » ainsi l’homme s’identifie à sa pensée qui inclut toutes les activités de l’esprit. Notre pensée nous serait alors pleinement accessible et nous pourrions donc nous connaitre de façon complète.

En littérature par exemple, l’autobiographie qui consiste à écrire sur soi et sur sa vie suppose une réflexion sur soi. Elle montre ainsi que nous pouvons avoir accès à notre personne entière. Les confessions de Rousseau notamment expriment déjà par le titre l’idée d’une connaissance de soi.

Il semble donc apparaître que la conscience de soi serait nécessairement synonyme d’une connaissance de soi. En effet, dans la mesure où elle fait un retour sur elle-même la conscience de soi apprend à se connaître au fil des expériences et s’enrichit à chaque fois de nouveaux savoirs sur elle-même et son fonctionnement. Néanmoins, cela signifie t’il pour autant qu’elle puisse prétendre à une connaissance totale d’elle-même ? Comment expliquer que nous faisons des

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