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L'homme Injuste Peut Il Etre Heureux

Note de Recherches : L'homme Injuste Peut Il Etre Heureux. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Mai 2015  •  1 676 Mots (7 Pages)  •  1 123 Vues

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introduction

L'Homme qui vit en société est soumis à un ordre juridique qu'il est prié de respecter sous peine de sanctions. Cet ordre juridique est censé garantir l'harmonie sociale et éviter la loi du plus fort, de telle sorte que les citoyens puissent vivre en paix. Or, l'Homme contrevient parfois à ces normes juridiques, il s'expose de jure à des sanctions, ce qui semble lui garantir la souffrance, et le priver de tout bonheur. Aussi, l'Homme injuste peut-il être heureux ? A priori, être injuste semble conduire au malheur du fait des remords que l'on peut ressentir en ayant porté atteinte aux normes juridiques du pays ou en ayant causé le malheur d'autrui. Et pourtant, parce que l'Homme est responsable de ses actes, parce qu'il a donc conscience de ses faits et gestes, l'injustice qu'il cause émane soit de ses désirs, soit d'une volonté raisonnée, préméditée, ce qui ne devrait donc que le satisfaire. En réalité, l'Homme injuste ne peut être condamné au malheur, car condamner un être à la souffrance perpétuelle, c'est condamner la rédemption des péchés, c'est donc être plus injuste que lui-même ne l'a sans doute jamais été. Il peut donc être heureux, s'il accepte l'amour des autres et de l'être transcendant qui l'a crée.

développement

I] L'injustice et les remords en découlant : le malheur de l'être coupable

Si l'injustice commise par l'Homme fait émerger en lui des remords, alors il semble que l'être coupable ne puisse être heureux et soit condamné au malheur. En effet, transgresser les lois, aller à l'encontre des intérêts d'autrui, prendre aux autres ce qui leur est dû, n'est-ce pas là une source deremords ? L'Homme injuste n'a-t-il pas conscience que les méfaits commis causent de la peine aux victimes ? L'être injuste est par définition celui qui n'agit pas selon la justice, c'est-à-dire celui qui contrevient au principe d'équité. Dans la société, chaque citoyen obtient ce qu'il mérite, ce qui est garanti par l'ordre juridique. Le locataire doit avoir l'assurance de l'inviolabilité de son logement, le salarié doit avoir l'assurance du versement légitime de son salaire, quant à l'acheteur, il doit être assuré de la qualité du produit acheté. De la même manière, dans la vie quotidienne, le citoyen est protégé par la loi des agressions, assuré du respect dû à sa personne. L'être qui contrevient à cette kyrielle de principes, parmi tant d'autres, parce qu'il est injuste, il aura des remords. Il a conscience du mal qu'il cause et en souffre. Le remords, c'est le sentiment moral douloureux, vif et obsédant, produit par la pensée d'être l'auteur d'une faute irrémédiable. Alors, cela semble le priver de bonheur, le condamner à la souffrance, parce qu'il a lui-même fait souffrir autrui. Porter atteinte au principe d'équité, que ce soit devant la justice, devant la loi, etc., c'est oublier que la vie en société conduit à la responsabilité de ses actes, qu'en société le respect de la loi et des autres est une nécessité, et dont la dérive est sanctionnée . La sanction, le sentiment de culpabilité, le regard des autres, autant de faits qui contribuent à faire de l'Homme injuste un Homme malheureux duquel le bonheur est exclut. D'ailleurs, René Descartes, dans Les passions de l'âme, rappelle que « le remords de conscience est une espèce de tristesse qui vient du doute qu'on a qu'une chose qu'on fait ou qu'on a faite n'est pas bonne ». Cette tristesse que rappelle Descartes met en lumière le malheur de l'être injuste, de celui qui a conscience du tord causé à autrui et à la société tout entière par le fait même d'avoir contrevenu aux lois. De ce fait, l'être injuste semble être condamné au malheur, rongé par le remords. Et pourtant, l'acte qu'il a commis n'était-il pas prémédité, ou tout du moins fondé ? En effet, considérer l'Homme comme responsable de ses actes, c'est supposer son libre-arbitre et sa capacité à agir sans être déterminé. Si l'Homme se veut être injuste, il le fait sans doute par nécessité, ou par plaisir.

II] L'Homme : un être libre de ses actes et aspirant au bonheur

Si l'Homme agit de façon libre et éclairée, alors il semble que ses actes – qu'ils soient injustes ou non – aillent dans son intérêt et contribuent à son bonheur.

En effet, l'Homme n'est-il pas prêt à sacrifier les intérêts d'autrui pour contribuer à son bonheur ? Quel être humain après tout voudrait son propre malheur ? De fait, l'Homme qui agit au détriment des intérêts d'autrui ne le fait non pas pour son propre malheur, mais pour être heureux, pour servir ses propres intérêts. Il agit ainsi car il en a besoin. L'être qui a faim et qui ne peut subvenir à ses besoins est sans doute prêt à voler des victuailles à un commerçant : certes il est injuste de par son vol, mais cela ne contribue t-il pas à son bonheur et à sa survie ? L'intérêt

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