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L'autre, pour moi, ce n'est pas « les autres »

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Par   •  6 Décembre 2012  •  619 Mots (3 Pages)  •  961 Vues

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L'autre, pour moi, ce n'est pas « les autres », mais cet être unique dont je dois pas avoir peur du regard. C'est le « tu » qui me requiert et exige que je lui réponde et dont, par conséquent, la responsabilité m'incombe, ou encore qui m'oblige. Conclusion ® Il faut, plutôt de craindre le regard des autres, décider de l'affronter, ce qui revient à se battre pour la reconnaissance de sa propre conscience comprise comme individualité.® Mais la relation à autrui est tout à fait particulière et

complexe : autrui est à la fois celui dont le regard me réifie tout en restant cet autre qui me constitue tout entier.® On ne saurait donc résumer la relation de soi à autrui par le simple conflit opérant par la crainte du regard de l'autre, au contraire : en tant qu'autrui constitue l'épaisseur et la richesse de mon monde - qui est aussi le sien - je lui dois, selon la formule d'un « tu » universel, le seul sentiment moral qui vaille, à savoir le respect. CITATIONS : « Ma chute originelle c'est l'existence de l'autre. » Sartre, L'Être et le Néant, 1943. Garcin : « Pas besoin de gril, l'enfer, c'est les Autres. » Sartre, Huis clos, 1944. « La pitié est une espèce de tristesse mêlée d'amour ou de bonne volonté envers ceux à qui nous voyons souffrir quelque mal duquel nous les estimons indignes.

AUTRUI Autrui, c'est d'abord l'autre, le différent. Mais l'altérité* ne suffit pas à caractériser autrui. Car s'il est autre que moi, il est aussi et en même temps mon semblable. Il est alter ego, c'est-à-dire un autre moi et un autre que moi.

Reprenant cette analyse, Sartre* à son tour fera d'autrui "le médiateur indispensable entre moi et moi-même" (L'Être et le Néant) et du conflit la forme indépassable de mon rapport à l'autre. Sous le regard de l'autre, j'acquiers en effet une existence objective. En même temps, ce regard est négateur de ma liberté de sujet, car l'image que l'autre me renvoie est figée et réductrice. -L'intersubjectivité et le dialogue Le conflit renvoie au face à face de deux consciences, d'où le monde est écarté, comme référence commune. Et pourtant, je partage ce monde avec autrui. Ce monde partagé, ce monde commun, c'est celui de l'intersubjectivité et du dialogue. Le dialogue* constitue par conséquent une forme essentielle du rapport à autrui, comme le souligne la phénoménologie, et notamment Merleau-Ponty* (Phénoménologie de la perception)

On nous demande ici si nous pouvons tout dire. L'expression de "peut-on" dans le sujet qui nous est proposé ne renvoie pas à une interdiction ni à une obligation, mais plutôt à une possibilité. En effet, le sujet suppose des possibilités physiques et morales comme nous le remarquerons au long de notre développement.

Au sens commun, le terme de « dire » pourrait désigner le simple fait de « parler ». Or, la signification de ce terme est beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. En effet, le terme de dire, est, au sens général, le fait d’émettre les sons d’un langage. Mais qu’est-ce qu’un langage ? Son sens général correspond à l’utilisation de signes afin de communiquer. Le terme de « communiquer » a plusieurs sens, tout comme celui de « signes

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