L'art De La Philosophie Et La Philosophie De L'art
Analyse sectorielle : L'art De La Philosophie Et La Philosophie De L'art. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bizuteur • 20 Janvier 2014 • Analyse sectorielle • 648 Mots (3 Pages) • 842 Vues
L’art
Il y a très souvent au bac des sujets sur l’art et sur le beau. Pourquoi ? Parce que l’un des enjeux est ici celui du goût, du jugement, donc aussi du relativisme. Comment décider de ce qui est beau ? Ce type de jugement peut-il prétendre à l’universalité ? Tous les goûts se valent-ils ? Ces sujets passionnent les philosophes !L’art est la production de belles apparences ou de formes « esthétiques » dans un esprit désintéressé. Un artiste, en effet, ne cherche pas à fabriquer un objet utile ni ne recherche le profit en tant que tel. L’étymologie serait donc ici plutôt trompeuse. « Art » vient en effet du latin « ars », équivalent du mot grec « technê », qui signifie à la fois art et technique. Or la technique désigne un ensemble de procédés et de règles transmissibles dont l’objectif est la maîtrise de la nature et l’amélioration de notre mode de vie. La question de l’art rejoint celle du beau qui n’est pas pertinente pour le technicien.
Gratuité de l’art
Même si les différents arts comportent un certain nombre de règles et de techniques que l’on peut enseigner, et que les artistes apprennent à maîtriser, l’art se distingue pas nature des autres formes de production humaine, et tout particulièrement de la technique. Pour bien marquer cette différence, on nomme « beaux-arts » à partir du 18 ème siècle les arts qui ont pour objectif principal ou unique de créer quelque chose de beau. Il s’agit de la musique, de la peinture, de l’art dramatique, de la littérature de la poésie etc.. : une telle liste ne peut être achevée. Aujourd’hui le jazz, le rap, la bande dessinée, le cinéma, bien sûr, sont considérés comme relevant de l’art. Mais alors où commence l’art ? Kant a proposé une réponse : l’art commence quand on ne sait pas dire ce qu’il faut faire pour réussir. Car ni le génie ni le talent ne peuvent s’enseigner. L’art est donc gratuit, mais tout ce qui est gratuit n’est pas de l’art.
L’énigme du beau
Seules les œuvres jugées belles sont en général considérées comme des œuvres d’art. Or cette qualité dite « esthétique » (c’est-à-dire apparenté à l’art) est difficile à établir objectivement, et ceci pour plusieurs raisons. Tout d’abord, il y a une part d’énigme dans la beauté, et cette incongruité, ce caractère irrationnel du beau, se retrouve dans l’œuvre d’art. Aristote dit « Le hasard aime l’art, l’art aime le hasard », tandis que Kant insiste beaucoup sur le fait que le beau est « sans concept ». Cela signifie que l’on ne peut pas le définir, encore moins le programmer, par exemple en appliquant des recettes éprouvées chez d’autres artistes. D’autre part, la beauté présente, au moins dans la nature, quelque chose de fugitif, d’évanescent, et qui, pour cette raison, ne se laisse pas apprivoiser. Kant dit qu’elle est une « finalité sans fin », autrement dit une harmonie qui n’a été voulue par personne et qui donc défie l’intelligence.
La valeur de l’art et le jugement de goût
Le beau est difficile à cerner, impossible à définir. La question de œuvres d’art est encore plus délicate. Depuis l’époque
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