L'art A Quoi Sert Elle
Compte Rendu : L'art A Quoi Sert Elle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Opera666 • 7 Avril 2013 • 1 939 Mots (8 Pages) • 1 602 Vues
Ceci est une question très ambitieuse à laquelle nous avons répondu en cours, lors d'un travail sur table. J'ai continué de réfléchir au sujet afin d'étoffer ma réflexion que je vous livre aujourd'hui :
A quoi peut bien servir l'art ? A embellir nos salon ? A nous divertir ? A gagner de l'argent ? La question est depuis longtemps au coeur des réflexions sur l'art. Celle-ci est vaste et ardue car l'art et protéiforme et s'est transformé à travers les siècles. Les mots qui composent cette question nécessitent eux-même un éclaircicement. Tout d'abord "servir à" indique que quelqu'un peut tirer un bénéfice ou un avantage quelconque de quelque chose. Quant au mot art, désigne-t-il simplement les arts plastiques ou comprend-il aussi la musique, le théâtre, la poésie ou encore la danse ? Le mot art transcende toutes ces disciplines. Il désigne une activité humaine plus générale.Le mot servir sous-entendrait un art utile, une sorte d'outil, un moyen pour atteindre quelque chose alors qu'à première vue, une toile accrochée au mur ne sert strictement à rien au sens strict du terme. Et pourtant l'art existe et à toujours existé. L'homme doit bien en tirer un certain bénéfice.
C'est ce paradoxe que nous tenterons d'étudier en commençant par une première partie où nous aborderons l'aspect inutile et autonome de l'art. Puis nous chercherons à identifier ses effets les plus immédiats non seulement sur le regardeur mais aussi sur le créateur lui-même. Enfin nous nous demanderons si l'art est nécessaire et à quoi il sert vraiment.
Les médias nous le rappellent souvent : l'art ne sert à rien et en plus il coûte cher à la société. Répondre non apparaîtrait alors comme une réponse vulgaire et galvaudée. Bien sûr l'art ne satisfait aucun besoin primaire (boire, manger, dormir) ni même secondaire ou tertiaire. Cependant l'Homme est agité par autre chose que par ses besoins basiques. Il convient donc de creuser un peu la question.
Commençons tout d'abord par le vrai détracteur de l'art et de la poésie à savoir Platon. Les artistes sont chassés de sa République car ils éloignent le peuple de la vérité et donc le pervertissent. L'art n'est qu'illusion car il est une représentation de ce qui est déjà une représentation : les objets réels sont des représentations imparfaites des Idées. Le procédé mimétique qui est propre à l'art de son époque et à la poésie ne créé pour lui qu'une apparence factice, illusoire qui n'a pas d'existence réelle.Ainsi pour lui l'art ne sert véritablement à rien car il n'est que fausseté. Pourtant, beaucoup d'artistes actuels n'utilisent plus le procédé mimétique dans leur travail, et leur activité est toujours de l'art. Donc, non seulement la théorie de Platon a ses limites mais en plus elle ne correspond plus du tout à l'art de notre époque. La contestation de ce point de vue radical ne prouve pas pour autant que l'art serve bien à quelque chose. Prenons par exemple les formes d'art qui servent très directement à quelque chose sont par conséquent univoques, ennuyeuses, voire dangereuses (je pense ici à peinture de propagande par exemple). Elles n'évoquent rien de plus que ce qui y est présenté et confinent le spectateur dans une seule voie. Pour Hegel dans Esthétique, la liberté définit l'art, ce qui suppose que l'art doit se détacher de tout asservissement quel qu'il soit. Le bel art selon Hegel n'est possible que si l'artiste fait preuve d'autodétermination et qu'il créé librement.
De plus si on considère l'évolution que l'art moderne a connnu, on constate qu'il s'est dirigé vers toujours plus d'autonomie. Par exemple l'invention de la photographie à libéré les artistes d'un art "de mémoire" qui servait à fixer un visage ou un lieu pour qu'il traverse le temps (les portraits d'art d'aujourd'hui n'ont plus tout à fait cette fonction). L'oeuvre ne sert plus à imiter fidèlement le réel. L'art abstrait en est une bonne illustration. Les oeuvres abstraites semblent autonomes et ne remplissent aucune fonction évidente, mais c'est justement parce qu'elles sont détachées de toute contraintes autres que celles de l'artistes lui-même qu'elles sont puissantes. Les sculptures minimalistes de Richard Serra par exemple dégagent une force car elles s'imposent d'elles-même et qu'elles ne servent profondément à rien.Elles n'ont aucune fonction et ne sont asservies par aucune représentation.Dans l'Esthétique de Hegel l'art est autotélique c'est à dire qu'il n'a pour finalité que lui même. Les artistes conceptuels ont travaillé sur cette notion et ont réalisé des oeuvres tautologiques qui rappellent que l'art ne peut être autre chose que l'art. L'oeuvre d'art ne dit rien d'autre qu'elle même. Mais pour Hegel quand l'art prend de plus en plus d'autonomie, il se vide paradoxament de sa substance. En allant vers l'expressivité la plus pure sans servir même le fond de l'oeuvre l'art deviendrait alors superficiel. De plus si l'art ne servait vraiment à rien cela reviendrait à dire qu'il n'a aucun effet sur le regardeur, or quand on voit les débats passionés qui agitent les gens quand il s'agit d'art, on peut alors en douter.
De plus l'Homme a toujours été lié à l'art, on peut alors se demander pourquoi quelque chose qui serait aussi vain serait présent depuis touours et en tout lieu. L'art doit bien finalement servir à quelque chose.
Tout d'abord c'est l'argent qui me vient à l'esprit. Certes on devient rarement artiste dans l'unique but de devenir riche, mais il ne faut pas oublier que l'art fait vivre tout un groupe de personnes, de l'artiste lui-même en passant par les acheteurs qui s'en servent comme placement financier, les galeristes ou les directeurs de musées. L'oeuvre est inscrite dans un marché puissant et elle appartient aussi au monde économique. L'aspect mercantile n'est pas à négliger, mais il ne me semble toutefois pas essentiel car certains artistes ne vivent pas de leur art et continuent tout de même à créér. L'argent parvient aussi
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