Je Pense Donc Je Suis
Compte Rendu : Je Pense Donc Je Suis. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar JeromeKLutz • 9 Décembre 2012 • 309 Mots (2 Pages) • 1 016 Vues
Notre expérience de la conscience semble immédiate : j’ai conscience d’agir, j’ai conscience de vouloir, j’ai conscience de connaître, d’exister.
Tous ces « états de conscience » nous paraissent évidents et renvoient à l’étymologie du terme qui vient du latin cum scientia, « accompagné de savoir ». Dire ainsi de l’homme qu’il est un être doté de conscience signifie qu’il n’est pas une simple chose parmi les choses, un simple objet, mais qu’il est capable de se mettre à distance de lui-même et du monde. Quelle dimension l’affirmation de la conscience apporte-t-elle à l’homme ?
"Quand l’univers l’écraserait, l’homme serait encore plus noble que ce qui le tue, parce qu’il sait qu’il meurt et l’avantage que l’univers a sur lui, l’univers n’en sait rien"
Cette citation de Pascal extraite des Pensées, dans laquelle il s’attache à montrer la spécificité de l’homme, fait directement écho à une formule plus célèbre encore qui la précède et qui définit l’homme comme un « roseau pensant ». Si Pascal compare l’homme à un roseau, c’est avant tout pour signifier sa faiblesse en tant qu’être physique et corporel : comme un roseau, il peut être détruit par un simple mouvement de la nature. Néanmoins, cette faiblesse et cette fragilité qui le caractérisent ne suffisent pas à le définir car, par la pensée, il est un être supérieur à ce qui l’entoure, plus noble et plus digne.
Comparé à la force et la puissance de l’univers, l’homme n’est rien s’il s’agit de lutter, mais la possibilité qu’il a de savoir qu’il meurt, alors même qu’il serait en train de mourir face à la puissance de l’univers, fait sa grandeur et sa noblesse. Tel est le premier sens du mot conscience cum scientia, « accompagné de savoir » qui renvoie à cette possibilité qu’a l’homme de s’observer, de se mettre à distance de lui-même, de savoir et de réfléchir.
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