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Faut-il chassé les poètes de la cité ?

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Par   •  7 Novembre 2016  •  Dissertation  •  1 505 Mots (7 Pages)  •  3 250 Vues

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Dissertation littérature philosophique

Faut-il chasser les poètes de la cité ?

 Introduction

          Il est incontestable que l'art pose un réel problème, dans l'Antiquité mais encore aujourd'hui comme de nombreuses polémiques nationales envers les discours scandaleux de l'humoriste Dieu Donné, ou encore les troubles politique énormes causés par les représentations de Charlie Hebdo, le prouvent. La poésie est l'art d'évoquer et de suggérer les impressions, les sensations, les émotions les plus vives par l'union de son, de rythmes, d'harmonies d'où son nom grec poiêsis qui signifit « création ». Dans l'univers de la Bible, le poète est prophète, la bouche de Yahvé, de même pour les philosophes de l'Inde où la poésie rejoint la contemplation du sage. A l'inverse, pour Platon la poésie quelques soit son objet, appartient aux arts d'imitation, l'art sert selon lui à introduire du mensonge dans la cité et la corruption morale. Dans la problématique « faut-il chasser les poètes de la cité » deux problèmes s’entremêlent,  la question de la vérité, est ce que quand j'imite, je travesti ? Et la question du bien, est ce que la représentation peut corrompre la réalité ? Nous devrons alors examiner la possibilité que l'art puisse avoir une norme politique mais nous devrons nous demander si la politique pourrait se passer de l'art et si il n'y a pas une corruption par l'imitation, de la jeunesse et de la société en général.

I. La possibilité que l'art puisse avoir une norme politique.

          Platon explique au livre X de La République que pour lui, une œuvre d'art n'est qu'une imitation d'une imitation, car l'artiste ne fait qu'imiter l'objet produit par l'artisan ou par la nature. L'oeuvre d'art comporte ainsi peu de valeur a ses yeux car elle est doublement éloignée de la vérité. Et l'artiste lui même est un danger pour la réalisation de la cité, de la République, puisqu'il est un illusionniste, qui fait tenir pour vrai ce qui est faux. Cependant Platon ne contraint pas l'idée que la politique a besoin de l'art. L'idée est qu'il faille installer des normes aux œuvres d'arts.

Le « guenous » en latin, c'est la nature propre de l'artiste, en grec « le guenos » est une lignée humaine, l'art est penser comme une expression de la nature profonde de l'artiste, le fait d’extruder la nature profonde de l'artiste est absurde pour nos mentalités libéralismes. (Texte de Rousseau du moi profond) cela représente l'idée que l'art est une nature profonde de l'artiste, donc l'art ne saurait souffrir d'autres normes que Dieu lui-même, l'artiste n'a de compte a rendre qu'a son créateur donc ici le Dieu.

De ce fait, l'art n'est pas seulement une expression, elle implique aussi une part de fabrication, et en tant que fabrication l'art est soumis à quelques normes. Normes sous-entendu règles, un certain cadre, une certaine limite à la fabrication de l'oeuvre. Comme à certaines époques les poèmes était normalisés en fonction de leurs versification, aujourd'hui encore la normalisation de l'art est toujours présente au niveau de la forme des œuvres, comme par exemple l'orthographe qui implique une institution l’académie francaise et soumet la totalité d'un territoire à une même norme orthographique qui est un enjeux politique énorme, le simple fait de parler nous inscrit dans une norme politique. Le politique contrôle le poétique. Platon va proposer une norme « il faut que les œuvres respecte la vérité et le bien ».

La cité a besoin d'être protéger de sa propre destruction, dans son livre II et III de la République, Platon nous explique comment éduquer les gardiens de la cité va nous protéger de la guerre civil par des discours faux. Platon nous dit qu'il faut réglementer la production des œuvres d'art, dans un cadre éducatif, on ne raconte pas n'importe quels histoires aux enfants, car elles contiennent certains modèles pour les enfants, elles ne sont pas seulement le récit d'action fait par les personnages, ils sont aussi des modèles d'action que les enfants apprennent. « C'est quand un être est jeune et tendre qu'il reçoit durablement l'empreinte dont on veut le marquer » (377a Livre II), il faut donc que les modèles soit conforme aux biens. L'exemple est encore d'actualité avec les lois sur les restrictions cinématographique au nom de « la protection des mineurs », soumis au principe du respect de la dignité de la jeunesse, le CNC « centre de nationale du cinéma et des films animés » avec un code qu'il doit faire respecter,  si l'on veut produire un film il faut se soumettre à un visa d'exploitation, donc pour exister nous devons nous soumettre a quelques règles du ministre de la culture pour des motifs de protection de l'enfance, de la jeunesse. Tout œuvre est soumise au respect de la dignité humaine, or cela présuppose non seulement que le politique peut avoir un regard sur le poétique mais aussi que le politique est un spectateur, un critique du poétique, il porte un jugement morale « cela est bien, cela non » cela suppose que la loi même aujourd'hui est une norme morale. A ce niveau, le politique chasse quelques poètes de la cité et contrôle les autres. Dans l'activité de lecteur des œuvres que fait le politique, on serait même amener a se demander si il n'est pas lui même un peu poéte dans la mesure où il doit évaluer les œuvre, que cela fait de lui plus qu'un simple ordonnateur, est ce qu'il n'y a pas dans le caractère public de l'homme politique, toute une dimension poétique dans le sens où le politique doit rendre un discours beau.

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