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Faut-il Changer La Vie?

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Par   •  7 Décembre 2012  •  1 719 Mots (7 Pages)  •  1 186 Vues

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La vie est l’ensemble des phénomènes qui constituent un mode d’activité propre de la naissance d’un être jusqu’à sa mort. Le terme est utilisé pour l’existence humaine mais aussi pour tous les êtres qualifiés de vivant, capables de s’adapter à leur milieu. Les phénomènes qui la composent permettent une évolution de toutes les espèces qui ont chacune un mode de vie spécifique. La mort est aussi un terme de la vie, c‘est une nécessité, l’homme est mortel par définition. En effet, même si on voile souvent cet aspect de la vie, on ne peut y échapper. Il en résulte que jusqu’à ce jour, on devait en quelque sorte subir la vie ; on la respectait et on s’efforçait d’en trouver des bénéfices. Mais nous pouvons aujourd’hui s’interroger sur cette soumission : on peut, on sait modifier la vie, la manipuler (néo-biologie). Ainsi un vrai problème moral ressort : Faut il changer la vie, c'est-à-dire les bases de la vie elle-même (ADN) mais aussi notre perception humaine du monde, nos habitudes quotidiennes, la société… ? Ces questions dépassent le cadre de toutes sciences expérimentales et la réponse, suivant la technologie, varie selon les époques, c’est pourquoi nous consacrerons une partie de la réflexion à la bioéthique, en nous penchant tout d’abord sur le côté absurde d’un quelconque changement, puis sur les injustices actuelles qui tendront à faire changer certaines choses .

Les feuilles poussent, les hommes grandissent…rien ne demeure tel quel. La vie se solidarise avec le changement. Mais on oublie déjà que les feuilles tomberont, que l’homme vieillira…On ne le néglige pas mais on le met sous l’image de la mobilité. Les vivants s’insèrent dans des cycles de renaissance et de destruction. En effet la vie doit s’éteindre un jour ou l’autre car tout être vivant ne peux assurer éternellement l’autonomie relative, il est sans cesse guetté par l’usure. Dans tous les cas, il faut donc mourir car si les vivants ne disparaissaient pas, un encombrement insupportable envahirait le monde avec une sursaturation qui vaudrait au final la destruction. La mort fait donc partie prenante de la vie et il ne faut en aucun cas le changer. De plus, l’auteur est celui qui est la cause première d’une chose, celui à qui l'on attribue la responsabilité originelle de certains propos, de certains actes. Si l’on suit cette logique, nous ne sommes pas auteur de notre propre vie (du point de vue biologique). En effet, ce sont nos parents biologiques qui sont les auteurs. Donc nous ne pouvons maîtriser complètement notre vie puisque la certitude de la finalité et l’auteur même de celle-ci ne dépend pas de nous. On pourrait donc supposer que la vie n’est pas nôtre et que ce n’est pas notre devoir de la changer.

Malgré cela, suite à de grands progrès en génétique, l’être humain peut tout de même modifier certaines choses comme ce qui est à l’origine de la vie (ADN). Il va jusqu’à modifier des êtres suites à des opérations génétiques. Mais cela ne va pas sans funestes conséquences : la vie a assuré son succès, pourquoi vouloir la remplacer ? On peut prolonger sa stratégie, la corriger, si elle dévie, mais on ne saurait la substituer. De plus, Le récit de Trembley (dans ses Mémoires pour servir à l’histoire d’un genre de polypes d’eau douce, à bras en forme de cornes, 1744) cherche à prouver qu’un protozoaire même complètement modifié voire inversé, assure toujours les mêmes fonctions et subit cette dénaturation sans inconvénient : la vie semble donc être bien au delà des structures…Mais lorsqu’on touche aux bases biologiques de l’individu, on l’aliène immanquablement. Rien que le fait de faire des expériences sur les humains directement (comme il le faisait autrefois sur les délinquants condamnés à morts ou les prisonniers de guerre) est complètement insensé et ne devrait pas atteindre l’esprit humain, car c’est une atteinte à soi-même que d’amener l’homme à l’état de rat de laboratoire. Tout ceci mène à des débats sur la bioéthique qui se livre depuis le début des découvertes relatant les bases même de la vie… des débats interminables qui cherchent à imposer une limite face à la quasi substitution de la vie par la biologie. Même un changement plus ou moins minime comme le maïs repoussant « naturellement » les parasites peuvent avoir des conséquences négatives, surtout que cela ne fait pas appel à une situation de nécessité absolue : en effet l’autosuffisance est bien souvent dépassée et le surplus n’est qu’un confort sans nécessité vitale. La société est souvent à la base de cette nécessité non vitale, en poussant à la production.

On pourrait alors ce questionner sur le simple fait de changer certaines habitudes de notre vie quotidienne, de la société mais cela ne fait pas forcément appel à la nécessité véritable : la souffrance physique par exemple (en imaginant que l’on puisse la changer), peut avoir un sens du fait qu’elle est parfois nécessaire pour un plus grand bien par la suite… De plus la vie est en perpétuel mouvement pour l’individu comme pour la société, pourquoi vouloir la changer si elle ne cesse de le faire

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