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Dissertation: Vie Et Temps

Note de Recherches : Dissertation: Vie Et Temps. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Avril 2012  •  582 Mots (3 Pages)  •  1 358 Vues

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ETIENNE SOURIAU: Pensée vivante et pensée formelle

« Vivre, c'est transférer d'instant en instant l'essence de son être, c'est être soi-même tout entier en chacun des instants que met en continuité ce perpétuel transfert. »

Sujet: « Vie et temps »

Correction:

L'essence de l'animalité, c'est sa stabilité dans le devenir. L'animal ne devient pas, il est toujours le même, il reste le même sur fond d'un devenir universel. S'il y a une problématique spécifiquement humaine, c'est parce que cette stabilité n'est pas donnée à l'homme. Elle ne peut qu'être conquise. L'homme est plutôt un rien, comme le pense FICHTE, comme le reprendra SARTRE. Un rien qui ne peut pas compter sur ce qui est nature en lui. Pour persévérer en son être, il a besoin d'exister sur un mode qu'il est le seul à pouvoir fixer. Seulement, fixer ce mode d'existence est une chose, prendre un cap, faire des choix, s'y tenir, en est une tout autre. On peut persévérer en son être, et donc en apparence rester le même, c'est là la marque biologique de notre être. Cela s'appelle vivre. Tout en abandonnant en permanence les impulsions qui nous dirigent.

On peut vivre et être oublieux de soi-même. Ce qui constitue l'essence de notre être, ce n'est pas les forces vivantes qui nous animent, c'est plutôt un certain style qui se trahit dans le moindre de nos choix. Notre essence profonde, nous en ignorons tout. Elle n'est pas l'involontaire du corps, elle n'est pas non plus la pure détermination du vouloir. Nous nous découvrons plus que nous nous déterminons. Toutefois, nous ne pouvons nous découvrir qu'en postulant une essence qui nous animerait de loin en loin et faiblement. Et c'est sur cette essence qu'il faut veiller. En somme, il s'agit d'être fidèle à soi-même. Cette fidélité ne peut prendre la forme que d'un constant transfert, d'un perpétuel transfert, transfert de ce qui nous constitue fondamentalement, à savoir l'essence de notre être, transfert de cette essence de la situation que nous quittons vers la situation nouvelle qui se dessine. Nous ne voulons pas être un pur réactif à l'occasion, nous voulons aussi que l'occasion nous reconnaisse, voire qu'elle nous ressemble.

En somme, ce temps qui n'est jamais vraiment le nôtre doit devenir nôtre. Une vie qui ne ferait que s'exposer à la temporalité des choses resterait une vie purement biologique. Pour devenir humaine, pour que vivre ait vraiment un sens, il faut que la vie d'un individu renferme un temps propre, compatible avec le temps des autres, compatible avec la durée vitale. Il s'agit donc d'imprimer sa marque et à chaque instant d'être pleinement soi-même. Et non pas seulement de temps en temps. Vivre devient alors un défi, ce qui n'est jamais le cas pour un animal. Un animal peut à chaque instant mourir comme nous, mais il ne peut jamais se perdre. Ce à quoi nous sommes exposés, bien sûr c'est à la mort mais plus essentiellement, nous sommes exposés à l'errance, à la vie manquée.

Notre question est donc: que faire pour répondre

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