Dissertation: Qui Suis-je ?
Note de Recherches : Dissertation: Qui Suis-je ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Rayane • 3 Février 2013 • 1 342 Mots (6 Pages) • 4 767 Vues
« Connais-toi toi-même » est une des règles d’or de la sagesse ancienne dans l’Antiquité. Dans les termes du sujets, on pose une idée de conscience de soi, une identité réelle et objective par le « suis-je » ; et « admet-elle une réponse exacte » implique la possibilité ou non de n’avoir qu’une seule réponse, exacte qui plus est, donc sans le moindre doute et exhaustive. A première vue, nous semblons penser savoir qui nous sommes puisque nous avons conscience de ce que nous pensons et de ce que nous voulons, alors la question admettrais bien une seule réponse. Mais en se penchant sur le sujet, nous percevons quelques zones d’ombre sur nos sentiments ou émotions, ainsi nous ne nous connaissons que partiellement. Enfin, nous finissons par nous rendre compte que l’être que nous sommes aujourd’hui n’est pas forcément celui de demain ni d’hier, un changement fausse notre connaissance de nous-mêmes. En ce sens, la question « qui suis-je » semble paradoxale par notre évidente conscience de nous-mêmes. Or une partie inconsciente de nous, nous force à admettre le fait qu’on ne se connait pas forcement aussi bien qu’on le pense. Est-il alors impossible pour nous d’accéder à une connaissance vraie et fiable de nous-mêmes ? N’existe-t-il pas des caractéristiques de ma personnalité qui m’échappent ? Le jugement que je porte sur moi-même n’est-il donc que subjectivité ?
La conscience de l’homme et de lui-même nous amène à dire dans un premier temps que l’homme est capable de savoir qui il est car il en est conscient et il sait ce qu’il veut et vers quoi il tend. La conscience que j’ai me donne une place privilégiée pour me connaître et par ce principe il parait évident que quiconque saurait répondre à cette question, subjectivement peut être. De plus nous avons chacun une identité depuis notre naissance, qu’elle soit personnelle, sociale ou officiel. La personne que l’on est ne dépend pas seulement de nous-mêmes mais aussi de notre entourage et des différentes conditions de vie dans lequel on évolue. Et en ce sens on pense que l’homme se distingue des êtres vivants justement par sa capacité à la réflexion du monde et de soi.
C’est ainsi que René Descartes est amené à donné la preuve irréfutable que l’homme existe et qu’il a en quelque sorte une âme car il est conscient de lui-même, ce qu’on pourrait appeler la « transparence de soi », et à des connaissances sur ce qui l’entoure. Le philosophe affirme donc la phrase « Je pense donc je suis » afin d’exprimer l’impossibilité de réfuter sa thèse.
En soi, cette question « qui suis-je » est perpétuellement présente dans la vie car nous ne connaissons les choses qu’à partir de soi ; aussi l’utilisation du « je » dans chacune des phrases que l’on prononce induit une prise en charge de la personne que l’on est, et si on admet cela, pour parler au nom de quelqu’un sans crainte, il faut forcement la connaitre et être sûr de soi. Or c’est bien je suis bien la personne qui ressens mes émotions et qui vit ma vie.
Cependant, n’y a-t-il pas des parties de moi que je ne connais pas, peu ou prou ? Est-ce que je suis celui que je pense être ? Est-ce que mon jugement est altéré par un facteur qui l’empêche d’être purement objectif et qui ainsi le décrédibilise ?
Il est naturel de penser dans un second temps que notre identité peut nous apparaître claire alors qu’elle est floue voire partiellement inconnue de soi-même, comme le montre l’analyse de Freud sur les pulsions inconscientes qui nous poussent à faire des choses que l’on ne désire pas, amenant à l’hypothèse confirmée qu’un « sur-moi » existerait.
Par la même, la conscience est subjective au même titre qu’une croyance ou une conviction et ne peut donc pas être une source fiable de connaissance absolue de nous-mêmes. Ainsi nous apparaissons comme étranges à nous-mêmes. En effet, dans l’œuvre célèbre d’Albert Camus, L’Étranger,
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