Désirer et rêver sont-ils des termes opposés ou bien existent-ils des terrains sur lesquels la réflexion pourrait les unir ?

D’un point de vue philosophique, le désir sont différents, ils ne sont pas de même nature, et désirer quelque chose ne revient pas à rêver de qqch.

Désirer : Quand on a trouvé des objets ou des buts considérés comme une source de satisfaction, on va tendre vers eux. Le désir est tantôt considéré positivement puisque l'on considère l'objet désiré comme source de plaisir ou de contentement, voire de bonheur et tantôt considéré négativement comme une source de souffrance, une forme d'insatisfaction. le désir lui serait de l'ordre du superflu ou viserait des fins qui sont très au-delà de la survie, comme le plaisir ou le bonheur, choses sans lesquelles il est possible de vivre.

Rêver : Le rêve désigne un ensemble de phénomènes psychiques éprouvés au cours du sommeil. Faire des rêves : Assemblage subconscient d’images et d’idées, souvent incohérentes, parfois nettes et suivies, qui se présentent à l’esprit pendant le sommeil. On est donc passif en tant que rêveur.

Juxtaposition des deux termes => Les deux termes sont-ils synonymes ?

A priori, dans la langue courante on confond les deux termes. « je rêve d’aller en Espagne » peut signifier « je désire aller en Espagne ».

Désirer et rêver sont-ils des termes opposés ou bien existent-ils des terrains sur lesquels la réflexion pourrait les unir ?

I. désir et besoin// Rêve et besoin

A) Le désir et le besoin

D'un point de vue psychologique, le désir est une tendance devenue consciente d'elle-même, qui s'accompagne de la représentation du but à atteindre et souvent d'une volonté de mettre en œuvre des moyens d'atteindre ce but. Le désir est similaire au besoin, car ils sont censés combler un manque

le désir est un manque

« On ne désire que ce dont on manque » dit Platon, donc on ne désire que ce dont on a besoin. Ainsi, besoin et désir serait une manifestation d’un manque.

Ce rapprochement est visible dans le langage courant : on utilise les termes « avoir besoin » et « désirer » sans réellement les distinguer. Nous disons aussi bien que « nous désirons cet objet » ou que « nous en avons besoin » : autrement dit, nous considérons ces deux notions comme identiques. Toutes deux marquent le manque ou l'absence.

Exemple : quand j'ai faim ou soif, c'est-à-dire quand je désire manger ou boire, c'est que je manque de nourriture ou de boisson, autrement dit, parce que j'en ai besoin.

Inversement, quand je viens juste de manger ou de me désaltérer, quand ces besoins vitaux sont comblés, je n'éprouve plus le désir de manger ou de boire.

Platon définit le désir comme manque dans Le Banquet : le désir ne peut porter que sur ce que l'on n'a pas, ce que l'on n'est pas. Par exemple, l'homme qui est déjà grand et fort ne saurait désirer le devenir, puisqu'il l'est déjà. Il faut donc dire avec Platon que « ce qu'on n'a pas, ce qu'on n'est pas, ce dont on manque, voilà les objets du désir et de l'amour ».

Désir et besoin semblent ainsi identiques, ou du moins étroitement liés.

Mais si désir et besoin semble liés, c’est aussi car les besoins et les désirs ne sont pas toujours bien définis. H est aussi un être cultuel, et Marx a montré qu’en produisant ses conditions d’existence l’Homme se produit lui-même.

Il a donc crée une grande partie de ses besoins. Ceux-ci ne sont donc plus des besoins naturels, mais des besoins artificiels, qui s’apparenteraient alors plus à des désirs. Ce qui a commencé par désir s’est transformé en besoin : le besoin d’avoir une voiture pour se déplacer, le besoin d’avoir une TV pour suivre l’actualité, et même le besoin d’avoir une école pour trouver une place dans la société.

Pour ce qui est des désirs, certains d’entre eux, même s’ils paraissent superficiels, semblent nécessaires. On peut alors parler de besoins spirituels et moraux. Vivre sans musique, sans spectacles, sans livres semble compliqué pour un Homme civilisé par exemple.

B) Rêver et besoin

Le rêve est aussi un moyen d'idéaliser la réalité et d'atteindre des buts qui ne paraissent que des rêves. On arrive à l'idée que le rêve, plus qu'un besoin, serait même une nécessité. Le sujet serait ainsi remis en question par le terme " besoin " qui ne serait pas totalement adéquat

Pour délibérer d' un quotidien, parfois trop pesant, l' Homme a des passions, des distractions ou des divertissements mais la plupart du temps cela ne suffit pas. C'est ainsi qu' il se met à rêver. De nos jours, les hommes se plaignent de leur vie, de leurs obligations, ils ont une vision tellement négative du monde que pour faire face à ce quotidien qu' il qualifie douloureux, ils tentent d' y échapper, ils rêvent, ils s' inventent un monde parallèle qui reflètent leur désirs les plus profond. On parle de plus en plus du rêve, on tente par n' importe quel moyen d' échapper à notre quotidien, à nos habitudes, on cherche à s' évader par le biais de la pensée. Le quotidien oppressant, difficile à gérer des hommes engendre souvent une idéalisation des jours à venir. Lorsque l' être humain s' échappe de la réalité, il oublie alors momentanément sa vie pour en imaginer une autre, meilleure ou pire selon son état d' esprit. On peut très bien imaginer un monde totalement utopique, merveilleux commun monde triste et violent. Le rêveur est entièrement libre, il ne connait aucune limite. On peut rêver pour soi-même comme pour les autres ou même plus largement pour le monde. Lorsqu' il se met rêver, l' homme laisse aller son inconscient pour tenter de se rassurer, ou de trouver un monde rassurant même si celui-ci est totalement imaginaire.

La psychologie contemporaine a confirmé cette intuition de Freud : le rêve est indispensable à la vie (qu’il protège par un mécanisme de compensation nerveuse et d’autorégulation de l’organisme), encore plus que le sommeil profond.

II. Différences entre désir et rêver

A) Le désir n’est jamais repu

Si le désir

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