Commencement D'une Lecture De Nietzsche
Recherche de Documents : Commencement D'une Lecture De Nietzsche. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 2 Octobre 2012 • 1 075 Mots (5 Pages) • 1 061 Vues
Que peut t-on dire en face de cette beauté suprême ? Pouvons-nous résister aux paroles tranchantes de Zarathoustra ? Aux mots écrits par la flamme de son Ame ? Somme-nous capables de discerner les cordes qui vibrent de l’harmonie qui fait vivre ? Nos narines sont bien faites pour sentir ces effluences qui s’exhalent ? Ou bien notre nez est bouché par la froideur de l’été ?
Ça fait 21 ans que j’ai entamé ce voyage philosophique, 2 ans que je me suis rendu compte et 2 mois seulement qui me sépare de l’amorce d’une lecture de l’œuvre intégrale de Nietzsche. Sans doute, c’est l’expérience la plus bouleversante, la plus décisive et la plus dangereuse dans mon cheminement intellectuel. Déjà, en manuel de philo du BAC, Nietzsche avait le portrait le plus étrange de tous les philosophes, sa monstrueuse moustache suscitait bien ma curiosité : Qu’est ce qui se cache derrière l’ombre de cette moustache ?
Dès lors, j’ai débuté la lecture d’un certain nombre de mauvais livres, des livres qui laissent croire qu’ils initient le néophyte à cette discipline alors qu’ils l’éloignent de milles lieux vers nulle part. On ne peut jamais philosopher avec « le monde de Sophie » qui reste tout de même un bon roman, ou bien «Commencez la philosophie avec les meilleurs professeurs » ou encore « La philosophie pour les nuls » y’en a beaucoup d’ouvrages qui n’ont rien de commun avec la philosophie, ou plutôt, ce sont des ouvrages qui s’adressent aux masses, et la philosophie n’est pas faite pour les masses. Donc, en mangeant ces mauvaises choses, de temps en temps on passe sur Nietzsche, ou l’effleure en trois ou quatre pages, du fait ça été toujours insensé et incompréhensible, c’est pour ça qu’il est préférable de lire trois pages d’un de ses livres que de lire des centaines de pages écrites sur lui, vu qu’il a été toujours mal compris, mal interprété et mal lu, d’ailleurs, on lui a fait dire n’importe quoi : précurseur du Nazisme, antisémite, d’autres ont vu en lui un marxiste… Seuls ceux qui peuvent résister à la rudesse de l’air dans les sommets l’ont saisi.
Ma deuxième fréquentation de ce grand homme, c’était en période ou je me suis consacré à l’héritage musulman et ou j’en ai donné toute mon attention. Côtoyant tout ce qu’il y avait sur la toile de Tariq Ramadan, ses 200 conférences, quelques livres et beaucoup d’interviews, j’avais sans cesse l’idée que la thèse qu’il a fait de « Nietzsche et les philosophes occidentaux » joue un rôle important dans sa pensée majestueuse, son éloquence, sa vitalité et son art de renverser les idoles (même s’il se laisse aller parfois pareillement aux autres zélateurs).
Enfin, j’ai senti que la grande heure est venue, et sans hésiter je me suis procuré du « Crépuscule des idoles » dans une manifestation de nos camarades marxistes en faculté de lettres. Une double lecture en Arabe et en français, puis je me suis attaqué à la correspondance, ses lettres envoyées à Wagner et à Lou m’ont coupé le souffle, Ensuite une double lecture d’ « Ansi parlait Zarathoustra » d’ou est tiré ce passage, après j’ai voulu aborder « la naissance de la tragédie » qui est un livre de philologie plutôt qu’un livre de philosophie, ça m’ennuyait un peu, alors je l’ai laissé tombé, pour passer à « Ecce Homo » qui est fascinant
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