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Celui Qui Sait Est-Il Exempt De Doute

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Par   •  21 Janvier 2014  •  1 617 Mots (7 Pages)  •  848 Vues

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Celui qui sait est- il exempt de doute ?

Savoir, c’est avoir un ensemble de connaissances précises et solides dans un domaine donné… Quand nous disons que nous savons quelque chose, c’est précisément que nous le tenons pour vrai, que nous avons la double assurance de détenir la vérité et les critères nous garantissant qu’il s’agit bien de la vérité.

Pour autant, dans notre vie quotidienne, nous sommes souvent amenés à douter, aussi bien dans nos actes que dans nos idées. Douter, dans le langage courant, c’est ne pas être certain de ce que nous remettons en cause. Savoir et doute semblent donc s’opposer. Il y a une contradiction entre le terme « savoir » et celui de « douter » puisque la logique veut que « quand on sait » c’est bien que « l’on ne doute pas ou ne doute plus ».

Pourtant, ceux qui détiennent le savoir dans notre société sont bien ceux qui perpétuellement cherchent, vérifient, expérimentent les théories en vigueur afin de les dépasser, les remettre en cause et ainsi identifier ce que nous ne savons pas et ce qu’il faut chercher à connaître. Le doute apparaît ici comme nécessaire au savoir.

Alors le doute est il le contraire du savoir ou bien est-il une étape à franchir sur la route du savoir ?

C’est donc le lien paradoxal entre le savoir et le doute que nous nous proposons d’explorer, tout d’abord en nous intéressant à la contradiction entre ces deux termes , puis, dans un deuxième temps à leur nécessité commune .

A première vue, le savoir et le doute sont deux termes qui s’opposent plutôt qu’ils ne s’attirent.

Tout d’abord, d’un point de vue sémantique, ces termes divergent.

Savoir quelque chose exclut de douter de cette même chose.

Par définition, le savoir définit l’ensemble des connaissances acquises par l’étude ou l’expérience dans un domaine donné. C’est être au courant de, avoir une bonne connaissance de, ou encore être instruit concernant un sujet donné. Tandis que le doute, c’est un état d’esprit provenant d’une absence de toute certitude. Une incertitude à propos de la véracité d’une affirmation, à la réalité ou à la nature d’un fait.

Quand une personne nous interroge sur un thème, un sujet, soit on sait y répondre et dans ce cas précis on peut dire que l’on sait, soit on ne peut pas y répondre et dans ce cas là on ne sait pas. Savoir, c’est être sûr de ses dires. Quand je sais, je n’erre pas entre plusieurs solutions. Je peux affirmer la réponse qui s’impose. Le doute vient de mon ignorance et non de mon savoir.

Au sens philosophique, un savoir peut être constitué par l’ensemble organisé des informations disponibles dans un domaine donné. Le savoir s’impose ainsi à l’ignorance, aux opinions ainsi qu’aux croyances. En d’autres termes, il s’oppose généralement à ce qui est subjectif. Le doute en son sens philosophique est une attitude réfléchie, volontaire et critique. Il y a une suspension de jugements devant ce qui se présente comme une vérité, afin de l’examiner, d’en mettre à l’épreuve le bien fondé.

On peut dès lors parler de doute sceptique, qui est une suspension radicale et définitive du jugement. Pyrrhon, le fondateur, prend appuie sur le doute pour cesser toute activité de recherche. Dans la vie, il n’y a jamais rien de sûr donc on ne peut pas accéder à la vérité . Les sceptiques suspendent tout jugement. Il y a une réelle volonté de remise en question, c’est ce qui les empêche d’affirmer quoique ce soit. Donc s’ils doutent, c’est qu’ils ne savent pas La connaissance leur est interdite.. Leur but n’est pas de savoir mais de mettre en doute tout savoir. Cette idée renforce encore la contradiction entre savoir et doute.

Si le doute est définit comme un « doute méthodique », point de départ de la philosophie de Descartes, il y a encore contradiction .

Le doute méthodique fait table rase de toutes les opinions que nous avons reçues jusqu’ici comme étant vraies en vue de trouver celles qui résisteront. C’est un moyen en vue d’une fin qui est d’obtenir la certitude. Des choses résistent au doute pour constituer un savoir : « je pense donc je suis » Je détermine cela comme indubitable c'est-à-dire non objet au doute. Je constitue peu à peu un savoir . Le savoir est ce qui survit à l’épreuve du doute. Donc celui qui sait est celui qui est sorti du doute. Pour Descartes, l’homme doit agir, la vie est urgente. Et douter en permanence rend notre vie impossible.

Les savants, les chercheurs sont des personnes ayant trouvé des solutions. Pourquoi cherchaient-elles ? Justement parce qu’elles ne savaient pas, et se trouvaient dans l’ignorance. Elles cherchaient dans l’espoir d’obtenir des

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