Allégorie De La Caverne
Dissertation : Allégorie De La Caverne. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar elmikshakur • 24 Novembre 2013 • 3 145 Mots (13 Pages) • 6 864 Vues
Allégorie de la caverne
L'allégorie de la caverne est une allégorie exposée par Platon dans le Livre VII de La République. Elle met en scène des hommes enchaînés et immobilisés dans une demeure souterraine qui tournent le dos à l'entrée et ne voient que leurs ombres et celles projetées d'objets au loin derrière eux. Elle expose en termes imagés la capacité des hommes à accéder à la connaissance de la réalité, ainsi que la non moins difficile transmission de cette connaissance.
Sommaire
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L'allégorie de la caverne[modifier]
Dans une demeure souterraine, en forme de caverne, des hommes sont enchaînés. Ils n'ont jamais vu directement la lumière du jour, dont ils ne connaissent que le faible rayonnement qui parvient à pénétrer jusqu'à eux. Des choses et d'eux-mêmes, ils ne connaissent que les ombres projetées sur les murs de leur caverne par un feu allumé derrière eux. Des sons, ils ne connaissent que les échos. « C'est à nous qu'ils sont pareils1! »
Que l'un d'entre eux soit libéré de ses chaînes et accompagné de force vers la sortie, il sera d'abord cruellement ébloui par une lumière qu'il n'a pas l'habitude de supporter. Il souffrira de tous les changements. Il résistera et ne parviendra pas à percevoir ce que l'on veut lui montrer. Alors, Ne voudra-t-il pas revenir à sa situation antérieure ? S'il persiste, il s'accoutumera. Il pourra voir le monde dans sa réalité. Prenant conscience de sa condition antérieure, ce n'est qu'en se faisant violence qu'il retournera auprès de ses semblables. Mais ceux-ci, incapables d'imaginer ce qui lui est arrivé, le recevront très mal et refuseront de le croire : ne le tueront-ils pas ?
Un premier décryptage[modifier]
La caverne symbolise le monde sensible où les hommes vivent et pensent accéder à la vérité par leurs sens. Mais cette vie ne serait qu'illusion. Le philosophe vient en témoigner par une interrogation permanente (à laquelle Platon se livre tout au long de l'œuvre), ce qui lui permet d'accéder à l'acquisition des connaissances associées au monde des idées comme le prisonnier de la caverne accède à la réalité qui nous est habituelle. Mais lorsqu'il s'évertue à partager son expérience avec ses contemporains, il se heurte à leur incompréhension conjuguée à l'hostilité des personnes bousculées dans le confort (illusoire) de leurs habitudes.
Contexte et rôle de cette allégorie dans La République[modifier]
L'allégorie de la caverne expose sa théorie de l'acquisition des connaissances. Platon montre que la connaissance des choses nécessite un travail, des efforts pour apprendre et comprendre. Il en vient à démontrer que les dirigeants de la cité doivent être formés pour ne venir au pouvoir que par nécessité non par l'attrait que peut représenter l'exercice de l'autorité : « Il ne faut pas que les amoureux du pouvoir lui fassent la cour, autrement il y aura des luttes entre prétendants rivaux2. »
La création d'une cité juste est la fin ultime de Platon dans la République, laquelle est elle-même la condition de la justice dans les individus. Or, cela n'est possible que si les philosophes prennent les rênes de l'État ou, selon la formule de Platon, uniquement si les rois se font philosophes ou les philosophes rois. Cette idée tient à ce que, selon Platon, seuls les philosophes disposent par leur connaissance des Idées, et plus particulièrement de l'Idée de Bien, les compétences nécessaires pour diriger la Cité.
L'allégorie de la caverne est introduite par Socrate afin de faire comprendre à ses interlocuteurs la nature de l'Idée de Bien et, malgré sa portée ontologique et épistémologique, elle est inséparable du contexte politique et éthique de la République.
Platon a recours à trois figures de rhétorique dont les deux premières ont un caractère introductif à la troisième, l'allégorie de la caverne. Il s'agit de l'analogie du soleil (508a 509d) et le symbole de la ligne(509d 511e) dans le livre VI. Ces deux analogies expliquent la signification ontologique, épistémologique et métaphysique de l'allégorie de la caverne.
Allégorie ou mythe ?[modifier]
Allégorie de la caverne par Pieter Jansz Saenredam.
La phrase introductive établit clairement la nature allégorique (c’est-à-dire métaphorique) du propos. Socrate dit àGlaucon : « Représente-toi de la façon que voici l'état de notre nature relativement à l'instruction et à l'ignorance ».
Néanmoins on découvre, dans d'autres dialogues, notamment dans lePhédon, que Socrate considère le monde sensible comme la prison de l'âme. Quant au monde intelligible, auquel peuvent accéder ces mêmes âmes par la philosophie, il est la seule réalité authentique pour lui. L'allégorie de la caverne est pour Platon plus qu'une simple métaphore, mais en aucun cas un mythe3. Il s'agit d'une représentation de la réalité de ce que peut vivre une personne ayant fait son chemin de réflexion, d'élévation d'elle-même ; c'est-à-dire son propre parcours initiatique qu'elle ne doit pas réserver pour elle-même mais qu'elle doit savoir offrir aux autres, jusque dans l'accomplissement d'un devoir auprès de ses semblables, devoir de prise de responsabilités publiques.
Origine du texte[modifier]
Selon toute vraisemblance, ce texte faisait partie des enseignements pythagoriciens et aurait été acheté par Platon4 — avec le texte du mythe d'Er le Pamphylien et notamment celui qui constitue le Timée5 — à l'un des derniers philosophes de l'école pythagoricienne décimée, le philosophe Philolaos6.
En effet, Pythagore a suivi les enseignements de Phérécyde de Syros qui enseignait dans une caverne7. Pythagore aurait vécu dans une grotte, où se réunissaient vingt-huit disciples : elle évoque la caverne de son maître Phérécyde. (...). Porphyre rappellera que pour les pythagoriciens la grotte symbolise le monde réel7.
Selon les différentes hypothèses examinées par Robert Baccou, auteur de la traduction de la République publiée
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