Étude du discours préliminaires issu de l'encyclopédie d'Alembert et Diderot
Analyse sectorielle : Étude du discours préliminaires issu de l'encyclopédie d'Alembert et Diderot. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar enzocrepoux • 25 Mai 2015 • Analyse sectorielle • 402 Mots (2 Pages) • 723 Vues
Inspirée par un ouvrage similaire de l'Anglais Chambers (1729), l'Encyclopédie a été dirigée par Diderot et rédigée par 150 savants, philosophes et spécialistes de toutes les disciplines (Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Helvétius, Condillac, d'Holbach, Daubenton, Marmontel, Quesnay, Turgot, Jaucourt, etc.). La masse des articles fournis est de qualité très inégale, de nature hétéroclite (de la simple compilation au mini-traité) et d'opinions parfois divergentes. Un jeu périlleux de renvois cherche à dissimuler la hardiesse de la pensée, donc à déjouer la censure.
Le Discours préliminaire, rédigé par d'Alembert, est un tableau synthétique des connaissances à cette époque.
1. L'héritage
Portrait de Diderot par GarandPortrait de Diderot par Garand
Diderot a bénéficié d'un triple héritage dans la constitution du bilan des connaissances de son temps : celui de l'Antiquité, celui de l'Europe médiévale, enfin celui de la Renaissance humaniste.
L'Antiquité
C'est elle qui a imposé, à travers les œuvres d'Aristote et de Pline l'Ancien, la notion d'encyclopédie comme idéal culturel. La connaissance de toutes les disciplines du savoir formait le parfait philosophe (c'était l'idéal grec) ou le parfait orateur (c'était l'idéal romain).
L'Europe médiévale
Elle reprit ce projet en l'appliquant à la constitution d'une culture chrétienne. Pour les monastères du haut Moyen Âge comme pour les universités scolastiques, le monde est un ensemble achevé mais incomplètement connu de l'homme. Il s'agit donc de répertorier le plus de signes possibles et de les interpréter pour permettre à celui qui s'efforce de les déchiffrer, l'homme, de mieux saisir son destin.
C'est là l'objet de toutes les sommes théologiques, comme celui de tous les « miroirs » qui brossent un panorama de la Création et de l'Histoire. Et les signes les plus riches qui puissent solliciter l'imagination d'un commentateur médiéval, ce sont les mots, dont on cherche à percer le sens mystique. Dans les 20 livres de ses Étymologies, l'évêque Isidore de Séville propose, dès le début du viie siècle, une démarche qui prévaudra jusqu'à la Renaissance : trouver la raison des choses dans l'origine des mots.
La Renaissance
L'érudition humaniste s'inscrit dans le droit fil de ces préoccupations. La Renaissance, de l'Italien Pétrarque au Flamand Juste Lipse, commencera et finira par des travaux de philologues.
Mais derrière cette volonté tenace de « restituer les bonnes lettres » se profile un gigantesque appétit de connaissance. Ce n'est pas un hasard si le mot « encyclopédie » est employé pour la première fois par Rabelais, au vingtième chapitre de son Pantagruel. L'encyclopédie, c'est le programme d'études et de recherches d'un géant.
...