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Poème 63, Ronsard

Dissertation : Poème 63, Ronsard. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Décembre 2020  •  Dissertation  •  710 Mots (3 Pages)  •  2 203 Vues

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Poème 63 – éléments de correction.

  1. De quoi le texte parle-t-il ? Quel est le propos du texte ?

Ronsard évoque dans le poème 63 les yeux de la femme qu’il aime. Après avoir rencontré son regard, moment qui s’appelle l’innamoramento, sa vie est entièrement soumise à la puissance de la dame, comme si elle était son Dieu ou son soleil. Dès le premier vers, Ronsard imagine qu’elle cesse de le regarder, de l’aimer, ce qui engendrerait sa mort : « Quand ces beaux yeux jugeront que je meure ». Il trouverait alors refuge auprès de la nature, « antres », « prés », « forêts » qui, seule, peut donc l’accueillir et lui redonner la paix dans la mort. Dans le sizain, un autre personnage apparaît : une sorte de double du poète : « un poète amoureux », que Ronsard charge de graver l’épigramme qu’il lui dicte dans le dernier tercet, selon le procédé déjà employé dans le « Vœu » où Ronsard demandait aussi aux Muses de graver un texte le concernant. Le désir de maîtriser sa postérité, de traverser le temps par son œuvre, est donc perceptible dans ce poème qui se clôt, comme il s’est ouvert, par l’évocation des yeux de la dame qui sont sa source d’inspiration.

  1. Comment en parle-t-il ? Comment ce propos est-il construit ?

Ce sonnet est composé de décasyllabes est énoncé à la première personne du singulier. Ronsard s’adresse dans les deux premiers quatrains qui forment une seule phrase, aux « antres », « prés », « forêts ».

Dans ces deux premiers quatrains, il évoque sa mort au futur ce que montrent les verbes employés : « jugeront », « aura porté » (futur antérieur) et adresse une supplique aux éléments naturels : « je vous supplie », « donnez-moi », « ne me dédaignez pas ». Il prépare donc sa mort mais il est encore vivant.

Dans le sizain, composé, également d’une seule phrase, Ronsard examine ce qui se passera une fois qu’il reposera en paix et fait intervenir son double (après la volta) qui prend le relais de l’écriture poétique. Il lui transmet une mission qui est celle d’écrire son épigramme. Le rapport à la temporalité change car il s’inscrit dans une temporalité longue. La Langue orale laisse place à la langue écrite (l’ « épigramme ») et le « cyprès » est le symbole de l’immortalité à laquelle cherche à accéder Ronsard.

  1. Quel est le sens / l’enjeu du texte ?

Les yeux de la dame qui encadrent le poème sont source de vie mais aussi source d’inspiration. Le premier et le dernier vers sont en effet en miroir : « Pour trop aimer les yeux de sa dame » répond en effet à « Quand ces beaux yeux jugeront que je meure ». Ce sont eux qui dictent au poète ses mots par la crainte qu’ils lui inspirent de se détourner de lui. Ces yeux sont une métaphore / synecdoque de la beauté idéale qui inspire véritablement le poète et à laquelle il cherche à accéder par ses écrits. Dans cette quête, par nature, inatteignable, il peut perdre la vie mais aussi accéder à l’immortalité puisque ce qui restera de lui sera un écrit poétique.

Poème 12 – éléments de correction (non rédigés)

  1. De quoi le texte parle-t-il ? Quel est le propos du texte ?
  • Contradictions de l’état amoureux, semble perdre son identité
  • Le poète essaie de définir son état mais cet état est instable car il dépend entièrement de la dame.
  • Se compare à des personnages mythologiques, comme Prométhée
  • Amour le torture

  1. Comment en parle-t-il ? Comment se propos est-il construit ?
  • Sonnet de décasyllabes
  • Chaque strophe = une phrase, comme autant de tableaux qui présentent des variations autour de l’état amoureux.
  • Dernière strophe est différente des autres avec l’apparition de Prométhée qui le hausse au rang des grands sacrifiés de la mythologie.
  1. Quel est le sens / l’enjeu du texte ?
  • Amour = source de vie et de mort (v. 11)
  • Poète = figure sacrificielle qui donne sa vie pour son art
  • Écriture = seul élément stable dans cette tourmente amoureuse.
  • (travail sur les rimes du sizain : naissance / puissance, je suis, je puis -> le poète retrouve ce qu’il est et ce qu’il sait faire).

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