Selon vous, peut-on se construire au présent lorsque le passé est trop pesant ?

Sujet : Selon vous, peut-on se construire au présent lorsque le passé est trop pesant ?

La temporalité est une condition primaire de la vie : nous naissons, nous vivons puis nous mourrons, il y a un passé, un présent et un futur.

Le sujet nous invite à nous arrêter, un instant, pour mesurer la place du passé dans nos vies, son impact sur le présent et son rôle sur notre futur.

Le passé est un élément fondateur de notre personnalité : aujourd’hui je suis la somme de mes expériences passées ou, plus précisément, aujourd’hui je suis la somme de l’interprétation que j’ai donné aux évènements qui me sont arrivés. En tant que telles, ces expériences nous permettent de nous construire.

Cependant, lorsque cette interprétation est trop idéalisée ou au contraire traumatique, le passé peut être pesant et devenir un frein à toute projection dans le futur.

Nous allons donc, à travers des exemples, comprendre en quoi et comment le passé est présent dans notre vie et, comment il peut être parfois si prégnant qu’il empêche l’individu d’avancer sereinement.

Comme nous avons dit précédemment, le passé est indispensable à la construction de notre identité. A travers les valeurs que notre famille, notre entourage, nous ont transmis, nous nous sommes construits. Quelqu’un qui aurait oublié son passé ou à qui on aurait menti sur son passé aura de grandes difficultés à se construire. On peut prendre l’exemple de Figaro dont le discours décousu est en lien avec le fait qu’on lui à menti sur ses origines. Il y a là une rupture du lien entre correspondance et cohérence.

Nos expériences passées, bonnes ou mauvaises, sont donc un phare qui éclaire nos expériences présentes. On s’y réfère pour mieux appréhender notre présent et mieux construire notre avenir.

Le passé est donc un temps irréversible, immuable, définitif sur lequel nous ne pouvons pas revenir et qui pourtant reste présent dans nos vies par l’intermédiaire de nos souvenirs conscients ou inconscients. En effet, s’il nous arrive nous même de nous replonger volontairement dans notre passé à travers nos souvenirs, il arrive aussi que le passé s’invite à nous sans qu’on l’ai demandé.

Cela peut être par l’intermédiaire des sens qui ravivent des souvenirs, ce que l’on appelle communément « les madeleines de Proust ». Ici le souvenir est donc le lien que notre esprit fait entre le passé et le présent. Le passé laisse une emprunte dans le présent.

Cela est aussi vrai en ce qui concerne le passé collectif en tant qu’ Histoire. Dès notre plus jeune âge, on nous apprend l’Histoire à l’école dans le but d’accéder à une identité collective en tant que citoyen de notre pays mais aussi du monde. Les grands faits historiques sont soit fêtés, soit commémorés. On parle alors du devoir de mémoire. Ce devoir de mémoire n’est pas une invitation à vivre dans le passé mais bien d’avoir des repères et de tirer les enseignements du passé.

Ce lien au passé peut être problématique quand il est trop envahissant. On parle souvent du « poids » du passé comme quelque chose de lourd à porter.

Souvent à l’occasion d’un décès on se remémore les bons souvenirs et on atténue les mauvais. C’est normal car c’est ponctuel.

Mais un passé trop idéalisé peut être un frein pour se construire au présent. La nostalgie qu’apporte alors le souvenir

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