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Référence philosophique

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Par   •  28 Septembre 2021  •  Cours  •  1 930 Mots (8 Pages)  •  405 Vues

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2) Faut-il ne penser qu’à soi ?

• Sur l’égoïsme :

• « Il n’est pas contraire à la raison de préférer la destruction du monde entier à une égratignure de mon doigt. Il n’est pas contraire à la raison que je choisisse d’être totalement ruiné pour empêcher le moindre malaise d’un Indien ou d’une personne qui m’est totalement inconnue. Il n’est pas davantage contraire à la raison que je préfère, même en connaissance de cause, un moindre bien à mon plus grand bien, et que j’éprouve une affection plus ardente pour le premier que pour le second. Un bien trivial peut, en raison de circonstances particulières, produire un désir supérieur à celui que suscite le contentement le plus considérable et le plus estimable .»

David HUME, Traité de la nature humaine, Livre II : Des passions.

• L’égoïsme naturel chez ROUSSEAU appelé « amour de soi » qui se distingue de la pitié qui est de prendre en compte la souffrance de l’autre et d’en être touchée.

La source de nos passions, l’origine et le principe de toutes les autres, la seule qui naît avec l’homme et ne le quitte jamais tant qu’il vit, est l’amour de soi : passion primitive, innée, antérieure à toute autre, et dont toutes les autres ne sont, en un sens, que des modifications. (…) L’amour de soi-même est toujours bon, et toujours conforme à l’ordre. Chacun étant chargé spécialement de sa propre conservation, le premier et le plus important de ses soins est et doit être d’y veiller sans cesse : et comment y veillerait-il ainsi, s’il n’y prenait le plus grand intérêt ?»

Emile, IV

- Tout pour moi et rien pour les autres » voilà sa devise. L’égoïsme est gigantesque : il déborde l’univers. Donnez à un individu le choix d’être anéanti ou de voir anéantir le reste du monde, je n’ai pas besoin de dire de quel côté, le plus souvent, la balance pencherait. Chacun fait ainsi de lui-même le centre de l’univers, il rapporte tout à soi ».

SCHOPENHAUER, Fondement de la morale.

- Le narcissisme : dans le mythe grec, le personnage de Narcisse était tombé amoureux d’un autre, sans savoir qu’il s’agissait de sa propre image reflétée par la surface de l’eau.

Voir les notions de narcissisme primaire (l’enfant se prend comme objet d’amour exclusif) et narcissisme secondaire (l’enfant transfère l’amour de soi vers les autres) chez FREUD, Pour introduire le narcissisme.

• Contre l’égoïsme, la société met en place un système de règles qui privilégie la conservation de la société et parfois au détriment des individus.

• « Aucune vie humaine, fût-ce la vie de l'ermite au désert, n'est possible sans un monde qui, directement ou indirectement témoigne de la présence d'autres êtres humains. » Hannah ARENDT, Condition de l’homme moderne

• L’égoïsme naturel disparaît et chacun n’assure sa survie qu’en assurant la survie du groupe social. La médiation par laquelle les hommes assurent la survie de l’ensemble est le travail associé à la technique et à ses progrès. (Voir PLATON dans la République et la division sociale du travail).

• Contre l’égoïsme naturel qui se traduit par la réalisation de ses pulsions sexuelles, FREUD nous indique que la société a mis en place non seulement des règles sociales mais également des devoirs moraux en s’appuyant sur la religion. Voir également les 10 commandements.

• Sur l’importance des autres :

• «  Je est un autre » chez RIMBAUD, car il se constitue à partir de la présence des autres dès notre naissance. Sans la présence des autres, la conscience de soi ne pourrait apparaître. Voir à ce sujet, la notion d’intersubjectivité chère à Jean-Paul SARTRE qui fait naître la subjectivité : sans les autres considérés comme sujets, sans les relations avec eux, nous ne pouvons pas faire naître la conscience que nous avons de nous-mêmes, car celle-ci se constitue au fur et à mesure de nos relations avec les autres et en fonction de ce qu’ils nous renvoient. Voir le stade du miroir de LACAN qui permet à l’enfant de s’identifier en tant que moi mais il réalise qui il est grâce à la présence des autres. «  Dans l'expérience originelle du stade du miroir, l'enfant n'est pas seul devant le miroir, il est porté par l'un de ses parents qui lui désigne, tant physiquement que verbalement, sa propre image. Ce serait dans le regard et dans le dire de cet autre, tout autant que dans sa propre image, que l'enfant vérifierait son unité. En effet, l'enfant devant le miroir reconnaît tout d'abord l'autre, l'adulte à ses côtés, qui lui dit « Regarde, c'est toi ! », et ainsi l'enfant comprend « C'est moi » ».

• Chacun ne peut se connaître sans la reconnaissance des autres. La conscience accède à la conscience de soi par la relation à une autre conscience de soi ce qui signifie que la conscience de soi n'est vraiment conscience de soi  que lorsqu'elle est reconnue par une autre conscience de soi : voir la dialectique du maître et de l'esclave selon HEGEL. Dans le combat entre consciences, c’est celui qui ne craint pas la mort et qui est prêt à mourir pour vaincre qui devient le maître. Mais l’esclave n’a pas dit son dernier mot, car il retrouve sa dignité humaine par le travail en rendant le maître esclave de ce qu’il fait pour lui.

• La morale de KANT/ la morale utilitariste. Dans la morale kantienne, l’autre est une fin en soi, digne de respect par l’humanité qui lui est conférée autant qu’à moi. Je ne peux donc utilisé l’autre pour mon intérêt. Selon

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