Quels sont les liens entre la conscience et le temps ?

Explication de texte

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        D’où vient la conscience ? Comment se forme-t-elle ? On pourrait croire que nous  en sommes tous dotés à notre naissance, qu’elle est définie à ce moment là et reste inchangée tout au long de notre vie. Or, Alain montre que la conscience évolue au cours de la vie et que les expériences vécues la font évoluer. Nous pouvons donc nous demander quelles sont les liens entre la conscience et le temps. De la ligne 1-3, Alain commence par donner sa définition de la conscience. Il explique ensuite ligne 3-6 que la conscience connaît des changements au cours du temps, ce qui influe sur l’identité personnelle et que ligne 6-10 la conscience entretien des liens étroits avec le temps.

        Tout d’abord, Alain s’emploie à donner à définir ce qu’est la conscience. «Dans le sommeil, je suis tout» et il commence par son opposé avec le sommeil qui est un état d’inconscience dans lequel il ne peut donc pas distinguer le moi et le monde, car seule la conscience le permet. Dans un état d’inconscience comme le sommeil, il ne distingue plus le monde extérieur, c’est pourquoi il se confond avec. Puisque la conscience est un pouvoir de représentation dans le temps et dans l’espace. Dans son sommeil il est dépourvu de ce pouvoir. « La conscience suppose réflexion, division» Ici l’auteur aborde pour la première fois le mot conscience, il explique qu’avoir une conscience signifie passer de l’opinion, par nature sans fondement, à la pensée qui demande tout un processus de réflexion. En effet, ces interrogations vont permettre l’accumulation de connaissances. Alain explique également que la conscience est un pouvoir de représentation, qui témoigne d’une connaissance de l’espace et du temps, c’est une présence à soi ainsi qu’aux autres qui permet de distinguer qui on est du monde qui nous entoure. « Je pense, et puis je pense que je pense ». Toutefois, l’Homme n’a pas seulement conscience de sa représentation physique, il peut, en y prêtant attention, se rendre compte immédiatement qu’il pense et donc qu’il a une conscience. C’est donc un rapport immédiat de la pensée à elle même, c’est ce qui se nomme le cogito.

        « Moi et le monde. Moi et ma sensation. Moi et mon sentiment. Moi et mon idée. » Par ces différentes oppositions Alain montre que le sujet c’est « moi », que c’est la conscience qui rend possible la distinction de soi et cela grâce à une recherche à travers ses sens pour essayer de savoir qui il est. « C’est bien le pouvoir de douter qui est la vie du moi ». Cette phrase d’Alain confère à une thèse de Descartes qui dans les Méditations métaphysiques va mettre en doute l’existence du monde qui l’entoure ainsi que l’existence même de son corps. Les sens peuvent être trompeur donc notre propre existence ne peut être uniquement basée sur nos sens, de fait si l’on fait abstraction de toute réalité sensible, la réalité physique est invalidée. Toutefois, selon les deux philosophes, il y a une chose qui résiste au doute, c’est eux en train de douter, ce qui prouve leur existence et le fait que ce soit eux qui pense « je pense donc je suis » (Descartes).

        Ainsi, Alain nous donne sa définition de la conscience. Elle est le moyen pour l’homme de se représenter et elle est la preuve de notre existence. Nous allons voir que des changements s’opèrent sur la conscience au cours du temps.

        Ensuite, Alain aborde le sujet de l’évolution de la conscience à travers la vie de l’Homme ainsi que la construction de l’identité personnelle. « Si l’on se retrouvait tout entier, c’est alors que l’on ne se reconnaîtrait pas ». Ici, le philosophe explique que pour lui il y a différents moi qui se succèdent au cours de la vie. Le fait de vivre des expériences, l’ont changé, construit et ont fait de lui un autre moi. Pour Alain «Le passé est insuffisant, dépassé» car il a changé. Il ne se reconnaît plus dans ses « moi » du passé, ils leur manquent des connaissances qui font qu’il a changé que c’est un autre moi. « Ce moment-là même j’étais autre chose en espérance, en avenir » L’auteur montre qu’être conscient, c’est exister dans le temps, ce qui rend impossible le fait de vivre dans le présent. L'Homme fantasme sur le futur, il espère, sauf que l’être humain n’a aucune maîtrise sur le déroulement des événements futurs, il ne peut donc qu’être déçu. Il n’est pas devenu ce qu’il voulait, ce qui rend inaccessible le bonheur à l’Homme. « La conscience de soi est la conscience d’un devenir et d’une formation de soi irréversible, irréparable » De part cette phrase Alain ajoute qu’être conscient, c’est savoir que les événements du présent vont toujours s’inscrire dans le passé, inexorablement. Ainsi, l’Homme va obligatoirement changer, grandir, devenir nostalgique sans retour en arrière possible, ce qui va compliquer sa quête du bonheur.

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