Platon, Georgia
Commentaire de texte : Platon, Georgia. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Guillaume Reche • 28 Décembre 2021 • Commentaire de texte • 1 924 Mots (8 Pages) • 850 Vues
Explication de texte: Platon, Georgia
Intro:
“La philosophie, ça vient avec l'âge. Quand on a vu des guerres, des naufrages, des supplices, alors on commence à philosopher.”. C’est ce qu'affirme Raymond Queneau dans son ouvrage Les derniers jours. Cette citation présente le fait qu'il est primordial d’avoir un passé, d’avoir vécu des choses effroyables afin de pouvoir philosopher et que donc la philosophie serait plus accessible lors de la vieillesse. Or, durant cette période de vieillesse, notre conscience, ainsi que nos points de vue peuvent être influencés par notre vie. Alors, on peut se demander s' il n’est pas préférable de philosopher durant notre jeunesse, car notre pensée est pure et sûrement moins influencée par le monde extérieur. C’est ce qu'expose Calliclès dans Georgia de Platon. Ainsi, le texte exposé à notre étude est un extrait d’une œuvre du philosophe Platon, Georgia, dans lequel Calliclès expose sa thèse au sujet de l’utilité de la philosophie. Ce texte porte sur un raisonnement au sujet de la philosophie, de sa réelle utilité dans une société politisé, s'il ne faudrait pas ne pas utiliser la philosophie pour faire de la politique. La philosophie apparaît donc comme quelque chose de néfaste selon l'âge de la personne pouvant mener à une déshumanisation, à une marginalisation de la personne la pratiquant. Platon nous amène donc à nous demander s’il serait préférable de renoncer à la philosophie.
A travers ce monologue de Calliclès, Platon cherche à mettre en avant le débat entre la philosophie et la politique, si l’un n'entraîne pas l’autre ou s'ils sont totalement incompatibles. L’enjeu de ce texte est donc de montrer l'incompatibilité de la philosophie et de la politique.
Nous étudierons d'abord en quoi Calliclès invite Socrate à renoncer à la philosophie (de la ligne 1 à 5). Puis nous verrons les raisons de Calliclès pour lesquelles la philo est inutile (de la ligne 5 à 1).
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Tout d’abord Calliclès invite Socrate à renoncer à la philosophie pour la politique (à travers les ligne 1 à 5)
Tout d’abord, la philosophie permet de répondre à aucune question donc apparaît comme inutile. En effet, dans cette première phrase Calliclès présente clairement à Socrate le fait que la philosophie rend aveugle. La citation “c’est la vérité que je te dis” est mise en lien avec la citation “tu le comprendras si tu abandonne la enfin la philosophie” mettent en avant le fait que, tout d’abord Socrate était dans le mensonge à cause du fait qu’il pratiquait la philosophie, que les questions qu’il se posait ne le menant à rien l’a mené à la perte et donc a engendré sa chute dans le mensonge. La philosophie étant un ensemble de questions que l'être humain peut se poser sur lui-même, elle peut apparaître comme une source d’aveuglement. En effet, le fait de se questionner sans pour autant obtenir de réponses peut être néfaste à la personne et c’est ce que Calliclès essaye d’expliquer à Socrate. Pour le guider, Calliclès lui propose une alternative comme le montre la citation “pour aborder de plus grandes questions”. Cette citation peut apparaître comme une définition de la politique. En effet, se questionner sur la politique permet dans ce cas d’obtenir des réponses et donc de sortir du mensonge. Or, ce qui est paradoxale c’est que Calliclès l’invite à sortir de la philosophie pour ne plus se questionner car celle-ci le rend aveugle mais il l’invite toujours à se questionner mais sur un sujet qui est autre, la politique. Cette première phrase met donc en avant un blâme de la philosophie mais une éloge de la politique.
De plus, Calliclès opère un critique envers Socrate en s’en prenant à lui. En effet, la critique envers Socrate s'opère en deux temps. Dans un premier temps, Calliclès souligne le fait que la philosophie ne doit être pratiquée que pendant la jeunesse, cela peut s’expliquer par le fait que lorsque l'on est jeune nous portons moins d’importance à la philosophie donc cela permettrait de ne pas se marginaliser contrairement à une vieille personne. Dans un second temps, Calliclès continue sa critique en ajoutant le fait que celle-ci doit être pratiquée avec modération. En effet, si la philosophie est abusée par la pratique, il est possible de ruiner sa condition d’homme en rendant ignorante la personne la pratiquant puisque la philosophie ne fait que rendre l’Homme aveugle en marge de la société. Ainsi, selon Calliclès la philosophie est une pratique de jeunesse avec modération. Or, ce passage apparaît comme une critique du fait que lorsque Calliclès affirme cela Socrate était une vieille personne ayant pratiqué la philosophie durant toute sa vie. Cela met donc en avant le blâme de Socrate par Calliclès. Ce blâme est renforcé par la citation “Aussi doué qu'il soit, si on continue à faire de la philosophie, alors qu’on a passé l'âge, on devient obligatoirement ignorant”. En effet, cet extrait permet de mettre le supplice inévitable de la philosophie, que compte tenue de l‘intelligence et de son expérience dans la philosophie si l'âge reste supérieur à celui d’une jeune personne, celui-ci devient ignorant. Or, cette ignorance est un supplice, un supplice engendrant une violation de sa personne. La philosophie apparaît donc comme quelque chose de mauvais comme quelque chose de nuisible pour la personne. Pour mettre en avant cela, il met en relation la philosophie et la politique. La politique peut être illustrée grâce à la citation “ un homme de bien, un homme bien vue”. Cette citation met en avant tous les atouts dont prive la philosophie. Selon Calliclès être quelqu’un de bien c’est être quelqu’un de bien vu or cela ne correspond pas à la même échelle de valeur que Socrate, la réputation apparaît donc comme quelque chose de primordiale pour Calliclès. Donc à travers la critique de Socrate, Calliclès met en avant l’incompatibilité entre la politique et la philosophie et le fait que Socrate
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