Platon / Georgias
Commentaire de texte : Platon / Georgias. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Xye57 • 14 Mars 2022 • Commentaire de texte • 753 Mots (4 Pages) • 560 Vues
(Amorce) Le bonheur peut se définir comme un état de satisfaction complète caractérisé par sa stabilité et durabilité. (Thème) Platon, dans l’extrait de Gorgias oppose sa conception du bonheur à celle de Calliclès. (Problème) Platon nous amène alors à nous demander si le meilleur moyen de parvenir à ce bonheur était de vivre une vie sage, tranquille et ordonnée ou s’il fallait plutôt vivre une vie pleine de jouissance où seul le plaisir compte ? (Thèse) Socrate développe alors la thèse selon laquelle le bonheur se construit à partir d’une attitude sage, pleine de tempérance et de maitrise face aux désirs et plaisirs. Cependant pour Calliclès, le bonheur consiste à assouvir tous ses plaisirs et désirs sans maîtrise, sans contrainte. (Plan) L’auteur structure son argumentation en trois parties, tout d’abord de la ligne 1 à 12 il expose la thèse de Socrate, de la ligne 13 à 16 Calliclès nous expose sa vision du bonheur et de la ligne 17 jusqu’à la fin du texte Socrate essaie de convaincre Calliclès.
Le début du dialogue consiste à convaincre Calliclès en utilisant une image, il prend l’exemple du tonneau. Il compare la façon de vivre de deux hommes, l’un étant sage et tempéré et l’autre étant intempérant et désordonné. Le premier possède des tonneaux, remplis de liquide, qui sont en bon état. Il parvient à les remplir en effectuant des efforts et des sacrifices, ce qui lui permet donc d’être entièrement tranquille et de ne plus devoir s’en préoccuper. Le fait de pouvoir être tranquille après avoir fourni des efforts lui permet d’accéder au bonheur car sa conscience est maintenant pleinement et durablement satisfaite. Son corps est donc absent de douleurs et son esprit absent de troubles. Le bonheur de Socrate serait donc issu d’une alliance de la tranquillité du corps et de l’esprit. Le deuxième en revanche possède des tonneaux troués, en mauvaise état qui lui demandent des efforts sans limites pour les réparer. Il doit travailler nuit et jour et ne sera jamais pleinement et durablement satisfait. Après avoir fini son raisonnement, Socrate pose deux questions à Calliclès afin de savoir lequel parait avoir atteint le bonheur et s’il a réussi à le convaincre de sa vision du bonheur.
Calliclès n’est pas persuadé du point de vue de Socrate et critique même sa vision du bonheur. Pour Calliclès, avoir atteint la finalité du bonheur se résume à l’ennuie, car après l’avoir atteint, il n’y a plus rien à faire. Il utilise l’image de la pierre pour caractériser ce style vie, qui est pour lui monotone, ennuyeux et sans joie. Pour Calliclès le bonheur ne doit pas se construire à travers la modération et la privation, mais pour lui le bonheur est le fait de saisir tous les plaisirs et de satisfaire tous les désirs sans aucune modération. C’est pourquoi il veut « verser le plus possible » pour avoir toujours plus de désirs et de plaisirs. Il rejoint donc la philosophie de l’hédonisme qui consiste à ne jamais se priver d’un seul plaisir ou désir, mais de toujours les satisfaire.
Les dernières lignes de l’extrait sont utilisées par Socrate pour essayer de convaincre Calliclès. Socrate lui dit que si on a toujours plus de désirs, il faut aussi que les désirs soient sans cesse renouvelés, sinon le bonheur n’est plus possible. C’est pourquoi le tonneau de Calliclès doit avoir « de bons gros trous » pour maintenir le flux de désirs intact. Calliclès approuve ce que veut dire Socrate, et celui-ci tente de le convaincre avec une dernière comparaison. Il utilise l’image d’un oiseau qui mange et fiente en même temps pour démontrer ce cercle vicieux perpétuel d’assouvir tous les désirs : si l’oiseau mange et fiente en même temps, il n’aura jamais la satisfaction d’avoir le ventre plein. C’est pareil ici pour le bonheur : si Calliclès a toujours de nouveaux désirs, il ne sera jamais satisfait, puisqu’ il devra toujours essayer de les saisir sans jamais en profiter.
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