Peut-on se libérer de nos préjugés ?
Dissertation : Peut-on se libérer de nos préjugés ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mapia • 7 Janvier 2023 • Dissertation • 2 172 Mots (9 Pages) • 351 Vues
Peut-on se libérer de nos préjugés ?
On a coutume de dire que les préjugés sont négatifs et qu’ils faussent notre perception des choses. Ainsi s’en libéré ne serai que positif. La question « Peut-on se libérer de nos préjugés ? » peut donc paraître paradoxale puisqu’elle laisse entendre qu’on ne doit pas forcément se libérer de nos préjugés à cause du « peut-on » malgré le fait que le terme libérer condamne les préjugés à leur connotation péjorative. Toutefois, cette question est justifiée puisque les préjugés sont aussi faits de prénotions, soit des idées, représentations utiles à la vie. Qui sont faites de notre expérience et d’une réflexion méthodique et presque scientifique. Ainsi dans un premier temps, on analysera d’abord en quoi les préjugés sont néfastes et donc pourquoi il est utile de s’en défaire. Mais dans un second temps, on verra qu’il existe une notion de prénotions. Enfin, dans un troisième temps, on verra la nécessité de rester lucide pour vivre avec ses préjugés.
Pour commencer nous allons voir en quoi les préjugés sont néfastes et donc pourquoi il est utile de s’en défaire. Préjugé vient du latin praejudicium, qui signifie juger préalablement. En effet on aborde forcément une situation avec un ensemble de préjugés, soit un ensemble de notions toutes faites, vraies ou fausses. Il nous est donc impossible d’aborder un sujet avec innocence ou une ouverture d’esprit totale à cause des préjugés. Ils sont donc condamnables intellectuellement. S’engager dans une situation en se basant sur ses préjugés nous décharge de toutes formes de réflexions. Ainsi les préjugés nous rendent hermétique à l’assimilation de futurs connaissances. On pourrait même aller jusqu’à dire qu’ils nous abêtissent. Nous pouvons nous appuyez sur l’idée que Carl Jung, fondateur de la psychologie analytique et penseur influent du 20e siècle, et Baruch Spinoza, philosophe du 17e siècle se font des préjugés. En effet d’après eux il est important de ne pas aborder les dires d’une personne avec trop de préjugés. Il est vrai que si l’on aborde une discussion avec l’idée que l’autre à tort, nous avons tort nous-même. Il est important de combattre ses préjugés, les mettre de côtés avant un débat afin de pouvoir accepter l’opinion d’autrui et se remettre en question. Sans quoi nous restons dans l’ignorance. Ainsi respecter autrui c’est avoir un regard critique. Les préjugés empêchent le respect. Et rendent condescendant, hautain. Plus concrètement nous pouvons prendre l’exemple de la population allemande durant le troisième Reich, de nombreux préjugés sur la population juives ont été mis en place dans la conscience des gens. Ainsi la population allemande une fois enrôlés dans ceux-ci n’utilise plus sa réflexion. Les préjugés ont le pouvoir de nous faire perdre tout esprit critique. Plus ils sont forts et imprégnés dans notre inconscient, on ne se rend même plus compte que ce sont des préjugés et nous les prenons pour des faits. La populations allemande avait fini par prendre les préjugés sur les juifs pour des faits, au point de cautionner et trouver normal les initiatives prises par Adolph Hitler, comme les déportations. Car dans leur subconscients les juifs étaient mauvais.
Les préjugés peuvent également créer une exclusion sociale, en effet si nous prenons l’exemple d’un enfant en train de se construire. Celui-ci est une éponges à préjugés. Il est trop jeune pour avoir un esprit critique, trop innocent pour ne pas prendre pour argent comptant ce que disent les adultes qui l’entourent. Ainsi un enfant grandissant dans une famille très axés sur de nombreux préjugés, tel que des préjugés sur des relations non hétéronormés. L’enfant restera enfermé dans ceux-ci à moins d’une remise en question totale de lui et des choses qui l’entourent. Ses préjugés pourront donc nuire à ses relations. Un enfant ayant appris toute sa vie que la normalité est d’être hétérosexuelle et qu’avoir donc une autre orientation sexuelle est mal, lorsqu’il arrivera à l’âge des premières relations, il n’osera absolument jamais tester une relations homosexuelle. Et s’il venait à se rendre compte qu’il n’est peut-être pas hétérosexuel cela jouera sur son état mental, il pourrait venir à se sentir très mal et s’enfermer, fuir toute forme de relations amoureuses et sexuelles dans sa vie pour ne pas aller à l’encontre de son éducation qui lui semble être la vérité absolue. Alain a défini le préjugé de la façon suivante :« ce qui est jugé d’avance, c’’est-à dire avant qu’on se soit instruit. Le préjugé fait qu’on s’instruit mal ». Dans cette définition on retrouve donc l’idée de la mauvaise instruction qui est explicité dans l’exemple plus haut. En effet construire sa vie sur un concept que l’on n’a jamais expérimenté, rencontré n’a pas de sens. Nous n’avons pas l’expérience nous permettant d’avoir un avis sur le sujet. Donc en plus de nous amputer d’une réflexion comme dit dans le premier paragraphe. Cela nous ampute de futurs expériences. Et nous exclue de relations sociales car les préjugés faussent notre vision des choses et des gens.
Maintenant que nous avons vu quels sont les méfaits des préjugés sur nos comportements, nous nous rendons bien compte de l’importance de s’en affranchir, de s’en libérer pour vivre une vie plus saine, plus juste et réfléchis en accord avec notre façon de penser. Cependant en se restreignant à la connotation négative de préjugés nous oublions une partie des préjugés. Les prénotions. Ainsi nous pouvons dire que la démarche faite plus haut n’est pas une généralité sur les préjugés, et que nous oublions une partie de ceux-ci.
D’une autre part il est important de ne pas réduire les préjugés à leur connotation négative. En effet les préjugés peuvent être utiles. On peut parler de prénotions, du latin praenotio, connaissances anticipés. Il est vrai que parfois il est utile d’anticiper certains fait, de plus certaines prénotions, et donc certains préjugés sont modelables et non fixes pour la vie. On parle donc de connaissances anticipés, ce sont des idées innées. Donc celles-ci se créent en nous hors de notre volontés tout au long de notre vie lorsque nous sommes faces à une situation. Il est question de connaissances imparfaites sur des situations, qui se concrétisent lorsque nous vivons la situations. C’est ce que nous retrouvons dans la définition que fait Diderot de prénotion : « Sans l’usage convenable des sens, il n’y a point d’idées ou de prénotions ; et sans prénotions, il n’y a ni opinion, ni doute ». Ainsi on comprend
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