Peut-on connaître l'Inconscient?
Dissertation : Peut-on connaître l'Inconscient?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sarahrol • 5 Octobre 2021 • Dissertation • 2 660 Mots (11 Pages) • 1 961 Vues
Peut-on connaître l’inconscient ?
Introduction:
L'inconscient, d’abord considéré comme adjectif, s'entend d’un individu qui ne possède pas de conscience, mais c’est aussi, toutes choses qui échappent à la conscience. Comme nom désormais, il s’entend du caractère de ce qui n’est plus actuellement conscient, ou qui n’est pas susceptible de le devenir. C’est, en effet, l’ensemble des faits psychiques échappant à la conscience. Ainsi l’inconscient au sens de “ l’inconscient psychique " se définit comme une force qui est présente en chacun de nous, mais qui est inconnu à la conscience. De plus, le verbe connaître renvoie à la connaissance, à l’ensemble du contenu de l’inconscient, on se demande si on a la capacité d'accéder à cette force qui est enfouie dans les profondeurs de l’âme humaine. L’esprit humain peut être comparé à un iceberg dont la partie émergée qui est la plus petite serait la conscience alors que la partie immergée correspondrait à l’inconscient. Ainsi nous avons de nombreuses pensées dont l’origine ou la signification nous sont inexplicables. C’est aussi le cas de nos actions, nous agissons parfois sans avoir conscience de ce que l’ont fait. On peut dire que ces actes sont effectués sous l’effet de l’inconscient. Par conséquent, l’inconscient est la part de nos pensées qui échappe à la conscience.
En effet, si l’inconscient se définit par nos pensées qui échappent à la conscience, comment pouvons-nous nous faire une idée juste de ce qu’est l’inconscient ? Y’aurait-t-il un mécanisme qui explique le fonctionnement de l’inconscient qui sommeille en nous ?
Mais l’inconscient, inaccessible à la conscience ne pourrait-il donc pas être atteint indirectement ? Refoulé, de quelles manières peut-il se manifester ?
Cependant l’inconscient est une hypothèse contestable et contestée par certaines personnes, existerait-il donc vraiment ? Ne serait-ce pas qu’une invention?
Le problème posé par cette question est de savoir comment on pourrait avoir accès à la connaissance des pensées contenues dans l’inconscient sachant que l’inconscient est inaccessible et caché à la conscience et enfoui au plus profond de nous.
Il est très difficile de vivre avec certains désirs particulièrement honteux ou certains traumatismes douloureux, c’est la raison pour laquelle, à défaut de pouvoir être supprimés, ils sont censurés ou refoulés, c’est-à-dire empêchés de parvenir jusqu’à la conscience et maintenus cachés. Tel est le mécanisme psychologique qui donne naissance à l’inconscient, cette zone d’ombre de l’esprit qui en perturbe le fonctionnement normal. Ainsi, l’inconscient est la part de nos pensées dont la conscience n’en a aucun accès. Autour de nous il y a toutes sortes de perception dont on n’a pas conscience, en ce sens on a pas toujours accès à tout ce qui se passe en nous. C’est pourquoi on peut dire que l'inconscient est un mécanisme bien complexe. Et, pourtant nous pensons sans cesse, souvent sans en avoir conscience. Par exemple, je peux entendre, percevoir un son sans m’en rendre compte, cela peut être le cas d’un élève en classe: il entend le professeur parler mais il ne l’écoute pas, il ne perçoit pas distinctement ce qu’il dit. Après réflexion, on s’aperçoit que l’on peut distinguer deux sortes de pensées dans notre esprit: dans un premier temps nous pouvons avoir des pensées non réfléchies c’est-à-dire que l’on perçoit ou que l’on pense des choses sans s’en apercevoir et sans que l’on y fasse attention. Ainsi ce sont des pensées inconscientes. Et, dans un deuxième temps nous pouvons avoir des pensées réfléchies c'est-à-dire que je pense ou perçois quelque chose, et j’en suis conscient. On peut parler de conscience réfléchie. Ainsi avec l’exemple de l’élève en classe on peut dire qu’il a une conscience “subjective” que de ce qu’il l’intéresse, son attention est attirée par autre chose. Cependant, on peut aussi avoir une conscience "objective" c’est-à-dire qui ne tient pas de nous. Le bruit de la mer en est un exemple: on perçoit le bruit de la mer mais pour cela il faut aussi percevoir le bruit des vagues qui constitue celui de la mer. Ainsi sans les petites perceptions, on ne pourrait pas distinguer la globalité de la chose. On retrouve cette idée avec Leibniz dans Nouveaux Essais sur l'entendement humain. Sa théorie revient à dire que par exemple sur le modèle mathématique, il faut traiter les quantités perçues, bien qu'infiniment petites puisque leur somme donne un résultat fini. On passe donc à la conscience à partir d'éléments inconscients. Par ailleurs, l’inconscient serait une représentation des conflits intérieurs de l’homme. En effet, les pensées non désirées seraient refoulées, de manière inconsciente. Le refoulement serait inconscient puisque le sujet conscient ne sait pas qu’il refoule une pensée. Or, pour comprendre comment fonctionne ce refoulement qui est caractéristique de l’inconscient on doit aussi se faire une idée de comment fonctionne le psychisme humain. En effet, il est essentiel de se dire que notre psychisme est divisé en plusieurs instances puisqu’il y a notre conscient qui est ouvert sur le monde extérieur, le préconscient qui est un lieu intermédiaire l'arrière-plan de la conscience, il stock les éléments qui ne sont pas présents mais qui restent accessibles, notamment les souvenirs. Et, pour finir il y a l’inconscient qui est formé de plusieurs pulsions refoulées et qui sont bloqués dans leur accès à la conscience. On connaît donc l’inconscient, mais également sa structure, on retrouve cette idée avec Freud dans Introduction à la psychanalyse où il met en place une topique qui permet de représenter le psychisme humain. Freud affine ensuite son schéma qui ne renie pas le premier mais le complète avec le “ ça “ qui est le réservoir anonyme des pulsions profondes, plus primitives que les désirs refoulés, le “ surmoi” qui est l'intériorisation des interdits qui viennent de l’éducation, de la société ou de la morale en général et enfin il y a le “moi” qui définit l’unité du sujet, il doit gérer les exigences contradictoires du ça et du surmoi.. Par conséquent, on comprend que ce sont les désirs refoulés, censurés qui constituent l’inconscient. Le concept d'inconscient s'enrichit donc : il n'est plus seulement un réservoir de contenus échappant à la conscience. Ces contenus sont dotés d'une signification, ils sont acceptables ou non par la conscience, et donc, "refoulés" par la conscience dans l'inconscient.
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