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La conscience ne s’exprime-t-elle que dans la négation

Dissertation : La conscience ne s’exprime-t-elle que dans la négation. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2013  •  Dissertation  •  1 493 Mots (6 Pages)  •  1 473 Vues

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La conscience ne s’exprime-t-elle que dans la négation ?

La notion de conscience est relativement abstraite et peut être définie de différentes manières. C'est d'abord le sentiment que l'on a de notre existence, la façon dont on perçoit le monde, ainsi, chaque individu a une conscience unique qui sert à le définir à travers la position qu'il pense occuper dans l'environnement qui l'entoure. De cette manière, la conscience ne peut s'inscrire en faux contre l'individu, c'est à dire que la conscience découle du sujet, et que celle-ci n'a pour but que d'être le support de sa perception du monde. L'autre penchant de la conscience se rapporte au côté moral de la vie, la conscience agissant comme une sorte de tribunal intérieur chargé de décider si l'individu agit selon une bonne ou une mauvaise morale, selon les critères moraux qu'il a développés au cours de son expérience, et dictés par son environnement culturel et social. De ce point de vue, le sujet ne construit ses actes et donc ne se construit que selon une doctrine morale, ce qui montre que la conscience ne peut être définie ici que négativement vis-à-vis de l'individu, de façon réductrice, car celui-ci sera toujours confronté à un choix. Or choisir c'est certes accepter une proposition mais c'est aussi et surtout en refuser une autre. Les dilemmes ne sont pas si difficiles à résoudre à cause de la voie que l'on voudrait prendre, mais bien à cause de celle que l'on ferme, et on redoute les conséquences d'un tel refus. Après avoir analysé ces approches de la conscience, on peut se demander s'il existe un rapport harmonieux entre l'Homme et la conscience ou bien si celle-ci se définit seulement dans le refus, la négation de l'ordre établi ou de la proposition que l'individu a à choisir. Il faudra pour ce faire analyser les mécanismes de la conscience ainsi que le contexte dans lequel la prise de conscience est possible.

On peut considérer la conscience dans son aspect uniquement négatif, mais cette restriction pose des problèmes à différents niveaux. Ainsi, on accepterait que chaque événement soit traité par la négation, c'est à dire que l'optique de la conscience n'est pas de construire, mais au contraire de déconstruire. Par exemple lors d'une pensée jugée immorale, l'individu se sentira obligé de se repentir immédiatement après que la conscience ait fait poindre dans son esprit la doctrine qui régule ses actes. Il faut d'ailleurs distinguer deux types de consciences, la conscience immédiate et la conscience réfléchie. La portée négative de la conscience est démontrée par le fait que la conscience immédiate, autrement dit la prise de conscience, nous fait agir en négation dans la plupart des cas, au premier abord. En effet, la prise de conscience intervient dans des situations où l'individu agit contrairement à la morale ou lorsque l'esprit se relâche inconsciemment, et la conscience s'active à ce moment pour s'inscrire en faux dans l'action de l'individu, car par exemple si une personne cherche la clef de sa voiture partout dans sa maison, il va lors de sa prise de conscience, se rendre compte qu'il l'a laissée sur le contact et arrêter en premier lieu son action de recherche. Mais il faut cependant nuancer cette vision unilatérale de la prise de conscience, car dans une autre situation, lorsque l'automobiliste prend conscience qu'il dépasse la limitation de vitesse sur l'autoroute, il va relâcher l'accélérateur pour ralentir, certes, mais son second réflexe, s'il est largement au-dessus de la limitation, sera de porter le pied à la pédale de frein pour freiner plus efficacement, et ceci n'est pas une action négative, mais bien une prise de position positive dans le choix d’appuyer sur la pédale ou pas. Pour ce qui est de la conscience plus réfléchie, qui elle n'intervient qu' a posteriori, on peut penser qu'étant par définition sujette à davantage de réflexion, l'individu pourra relativiser son expérience pour faire un choix. Comme dit précédemment, un choix comporte une acceptation, ainsi qu'une négation. L'automobiliste pourra ainsi décider par l'affirmative de conduire plus prudemment sur la route, et de faire davantage attention à son compteur. Mais il pourra également décider, pour éviter de se retrouver face à un problème de conscience évident l'obligeant à freiner, de ne plus emprunter l'autoroute du tout ou bien de se fermer à l'information de la limitation de vitesse. On se rend compte que

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