La conscience est-elle un fardeau ?
Dissertation : La conscience est-elle un fardeau ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Bertille Saussaye • 4 Février 2020 • Dissertation • 1 362 Mots (6 Pages) • 998 Vues
Comment être heureux si nous sommes condamnés à désirer ?
Être heureux/bonheur :
Du latin bonom augurium, le bonheur désigne le bon augure, la bonne fortune et est synonyme de chance : le bonheur nous tomberait dessus sans que nous ayons fait quoique ce soit pour l'atteindre = visions réductrice et incompatible avec sa recherche.
État de satisfaction totale, stable et durable.
L'ataraxie : l'absence de troubles dans l'âme, l'absence de souffrance.
Être condamné :
Subir une peine, un châtiment pour avoir commis une faute.
Désirer/désir :
Tension consciente vers un objet que l'on se représente comme un bien.
Expression même de l'homme.
I/ En quête incessante de nouveaux désirs à satisfaire, l'homme se condamne lui-même au malheur.
1/ Le désir est cause de souffrance pour soi-même et pour autrui.
Le désir apparaît comme une source de souffrance à plusieurs titres. Non, seulement le désir insatisfait est cause de frustration, mais en plus l'objet même du désir, une fois obtenu, peut être source de déception.
Exemple : Emma dans Madame de Bovary est perpétuellement déçu dans ses attentes et dans la vie qu'elle mène.
Il y a plus un désir excessif qui porte sur un objet exclusif devient passion du grec pathos qui signifie la souffrance. Le désir apparaît donc comme un manque impossible à combler davantage cause de malheur que de bonheur.
Dès lors, pourquoi continuons-nous à désirer ?
2/ Le désir est un moyen illusoire de nous divertir de notre condition malheureuse.
Le divertissement, PASCAL, page 205-206
La cause : Ce qui produit un effet.
La raison : Ce qui permet d'expliquer un fait.
La plupart des hommes ont tendance à rechercher le bonheur à travers l'agitation et le divertissement. Or, d'après Pascal dans ses Pensées, l'homme se rend ainsi malheureux puisqu'il n'échappe à sa condition misérables que pour un temps.
Divertissement Pascalien : Du latin divertere qui signifie se détourner de..., désigne toute activité qui nous détourne de penser à notre condition faible, mortelle (ou finie) et misérable.
La solution pour Pascal serait alors de penser à sa condition et de se tourner vers Dieu.
Or, comment trouver le bonheur sur terre s'il est impossible d'échapper à notre condition d'être désirant ?
3/ La multiplicité des désirs condamne l'homme a l'insatisfaction permanente.
Dans le monde comme volonté et comme représentation, Schpenhauer décrit la dynamique infini des désirs qui condamne l'homme à courir de déception en déception et à ne jamais trouver ni le repos, ni un contentement durable.
Le désir apparaît comme source de souffrance, de déception et de frustration et comme un obstacle au bonheur.
Dès lors, ne faut-il pas supprimer le désir pour être heureux ?
II/ Pour être heureux, il faudrait donc soit supprimer, soit apprendre à maitriser ses désirs.
1/ Solution radicale : renoncer à désirer.
Dans son Manuel, le stoïcien, Épictète, ancien esclave affranchi propose des moyens d'atteindre l'ataraxie et l'apathie.
L'ataraxie : L'absence de troubles dans l'âme.
L'apathie : L'absence de passions.
Il recommande de supprimer temporairement le désir pour apprendre à désirer ce qui dépend de nous et à ne plus chercher à avoir prise sur ce qui dépend pas de nous.
Ce qui dépend de nous | Ce qui ne dépend pas de nous |
Le jugement La pensée/l'esprit Le désir/l'aversion | Le corps (la mort, la maladie) La richesse (ou la pauvreté) la réputation le statut social |
Ainsi, il ne faudrait pas chercher à conformer ses désirs à l'ordre du monde plutôt que de conformer le monde à ses désirs. Il est alors possible de concilier la liberté et le destin selon les stoïciens en distinguant :
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