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La conscience de soi implique-t-elle la connaissance de soi ?

Dissertation : La conscience de soi implique-t-elle la connaissance de soi ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  5 Mars 2019  •  Dissertation  •  2 056 Mots (9 Pages)  •  1 176 Vues

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Sujet : La conscience de soi implique-t-elle la connaissance de soi ?

 

Durant la Grèce Antique, chaque mathématicien et homme savant considérés aujourd’hui comme philosophe étudiait le monde qui les entourait à la recherche d’un seul état : La sagesse. Cette sagesse pouvait s’acquérir de différentes manières mais la plus répandue et intéressante aux yeux de l’Homme était la connaissance de soi par la conscience de soi. La conscience peut être considérée comme un pouvoir de représentation qu’a l’Homme et qui lui permet d’avoir la connaissance des choses et de lui-même. Ce « pouvoir » lui confère la connaissance de sa propre existence, ses actes et ses pensées. Etymologiquement, « conscience » vient du latin conscientia « avec la connaissance de ». On observe donc une étroite relation entre la conscience et la connaissance. De plus la connaissance, ici de soi, se défini-t par le fait de se savoir vivant et par la compréhension de soi. La problématique de cette réflexion sera : La conscience de soi suffit-elle à se comprendre ? En répondant à cette question nous verrons plusieurs interrogations secondaires, comme par exemple : Se comprendre est-il faisable uniquement par soi-même ? Que signifie se comprendre ? En quoi prendre conscience de soi permet une meilleure compréhension du monde ou de soi ? Nous étudierons ce sujet en trois parties. La première montrera comment la conscience de soi permet à l’Homme une meilleure compréhension de lui-même. Nous verrons ensuite en quoi l’inconscient limite une compréhension totale de soi. Puis pour finir nous verrons que pour se comprendre, l’Homme a besoin d’un regard objectif qu’il trouvera dans autrui.

Premièrement, la conscience est une faculté réservée à l’Homme. Il peut donc se penser et admettre son existence. Théoriquement la conscience de soi permet la perception de comment il agit, il pense ou vit. La conscience de soi permettrait donc une compréhension de soi-même. En effet selon Frédéric Lenoir l’introspection consisterait à se confronter à soi-même afin de comprendre sa manière d’agir et de penser. L’âme aurait donc une relation directe avec le corps dans laquelle l’âme agirait sur le corps (acte délibéré) et le corps sur l’âme (passions) selon Descartes. Cependant comprendre sa manière d’agir et de penser ne sont pas les deux seuls critères permettant une connaissance de soi. Selon Pascal l’Homme est limité dans sa manière de penser en effet il ne pourrait pas se représenter l’infiniment grand ni l’infiniment petit en raison de sa taille. De plus l’Homme s’appuie constamment sur des faits ou des notions qui le dépasse, qui sont beaucoup trop complexe pour lui telles que le temps ou même l’espace. De plus l’Homme se pense comme étant libre car il est conscient de ce qu’il est et fait cependant Spinoza montre que cette conscience peut aussi s’apparenter à une prison dans laquelle l’Homme est enfermé. En effet en assimilant ses choix, ses actes et ses jugements à sa volonté, l’Homme s’estime libre et donc se définit ou du moins se comprend comme n’étant contraint par aucune force. Cependant Spinoza démontre que ces raisons qui nous poussent à agir ou penser d’une telle manière sont déterminées en partie par la pensée et la volonté de l’Homme mais aussi par des causes non reliées à l’esprit humain. Descartes affirme : « Je pense, je suis ». Par cette citation Descartes explique et introduit le doute cartésien dans lequel le fait de penser et de douter de tout revient à exister. Ce doute permettrai donc une meilleure compréhension du monde qui nous entoure et donc de soi. Socrate dit : « Connais-toi, toi-même ». La sagesse étant le but « ultime » d’un philosophe, Socrate explique que pour atteindre cette sagesse, il faut d’abord se connaître. Cette connaissance de soi se ferait par des remises en question de soi-même menant donc à une compréhension partielle de soi. Comme dit précédemment, l’âme et le corps entretenant une relation importante, la compréhension de soi passerait aussi par la conscience de son corps. Selon Jean-Jacques Rousseau, se comprendre résiderait dans l’analyse et l’explication des fonctionnements psychologiques et physiques d’un Homme. En effet il dit : « La conscience est la voix de l’âme, les passions sont la voix du corps ».  La conscience de soi permettrait donc en partie de se comprendre malgré certaines limites telles que le fait qu’elle ne représente qu’une moindre partie de notre esprit et de notre réflexion. Une partie primordiale de notre réflexion mais aussi manière d’agir réside dans l’inconscience.

La théorie de l’inconscience fut développée par Sigmund Freud. Elle ne fut pas premièrement élaborée dans un but philosophique mais dans une volonté de psychanalyse du patient. Cependant cette théorie remet en cause un principe fondamental concernant l’Homme comme quoi il ne serait plus maître de sa propre personne et qu’une puissance incontrôlable faisant partie intégrante de lui aurait parfois un contrôle et un pouvoir d’influence sur l’Homme. Cette théorie démontre donc que l’inconscience, comme partie de l’Homme, impliquerait sa compréhension afin de se comprendre car, afin de se comprendre chaque recoin du « soi » doit être connu, analysé et compris. En effet, chaque geste ou réflexions émises par l’Homme, il l’associe à sa propre volonté donc à sa conscience or cette hypothèse comprend que certains faits ne s’explique que par le principe de l’inconscience tels que les actes manqués comme le fait de dire un certain mot à la place d’un autre qui dévoilerait quelque chose ce qui s’appelle un lapsus révélateur. Cette hypothèse impliquerait plusieurs faits comme le fait que certaines décisions émises sont influencées et déterminées par des évènements passés durant l’enfance. De plus ce système où agit l’inconscience serait lié à des pulsions émises par une entité inconsciente : le Ça. Ces pulsions seraient retenues par la censure et ces refoulements se feraient ressentir sur le corps. S’ils sont incontrôlés ces refoulements de pulsions peuvent se manifester à travers des symptômes physiques incontrôlés ou s’ils sont maîtrisés ils peuvent être sublimés à travers différentes activités pouvant être considérées comme supérieur ou du moins socialement acceptées telles que l’art ou même le travail. La compréhension de cette théorie permettrait à l’Homme de comprendre comment et pourquoi son corps (ou son esprit) réagit de certaines manières à certains moments précis. Un exemple comme le cas d’Elisabeth répond à la théorie de l’inconscience. Elisabeth étant amoureuse de son beau-frère refuse de l’admettre et son corps lui envoie des douleurs dans la jambe à chaque fois que la tentation d’aimer son beau-frère revient. Les codes sociétaux font ici office de censure à la pulsion d’Elisabeth qui est donc refoulée et ce refoulement se fait sentir à travers une douleur physique dans sa jambe. On constate ici qu’Elisabeth ne se connait pas et ne comprend pourquoi réagit son corps d’une telle manière La compréhension de la réaction de son corps lui a permis une meilleure compréhension d’elle-même. Seulement le sujet ne peut réaliser lui-même cette analyse de lui-même : il manque d’objectivité. D’autres théories estiment que l’inconscience étant inconnue par le sujet concerné serait impossible à estimer ou comprendre, l’inconscience demeurerait comme une partie inconnue et mystérieuse donc non compréhensible par l’Homme. Incapable d’analyser ce côté par lui-même l’Homme aurai donc besoin du regard d’autrui pour se comprendre, et, pour le cas de l’inconscience et de son analyse et action sur le sujet, un psychanalyste.

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