La conscience de soi
Cours : La conscience de soi. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mreve • 7 Novembre 2022 • Cours • 1 128 Mots (5 Pages) • 274 Vues
On utilise l’expression prendre conscience quand il s’agit bien évidemment de devenir conscient de quelque chose dont on n’avait pas conscience auparavant.
Avant cet acte donc.
On peut prendre conscience d’une situation, d’un état, d’un désir, d’une illusion etc.
On perd conscience quand on est privé de la conscience et ce dans des situations diverses : par un accident, un évanouissement, un coma etc. ou tout simplement quand nous exécutons des tâches, des exercices, un travail de façon mécanique, sans y penser, autrement dit sans être conscient. Cela nous met donc dans un état d’inconscience.
On est conscient de notre propre valeur à partir du moment les expériences que nous faisons dans notre vie nous permettent de nous faire une représentation de nous-mêmes, que celle-ci soit réaliste ou pas. La conscience permet de nous faire apparaître à nous-mêmes comme si elle était une sorte de miroir. (apparaitre en grec se dit phainomai d’où le mot phénomène en français ; il s’agit donc d’une conscience phénoménale)
Personne d’autre que moi-même ne peut procéder à un examen de ma conscience. Il s’agit souvent de faire comme une sorte de bilan de soi afin de parvenir à un jugement. Ce jugement ne peut être issu de rien d’autre qu’une réflexion.
L’expression « en son âme et conscience » est fréquemment utilisée quand il s’agit d’une décision importante ou alors grave et qui pourrait nuire à d’autres personnes. Un juge dans un tribunal aura à décider en son âme et conscience selon la loi et sans se laisser influencer par d’autres facteurs que la justice, autrement dit selon sa déontologie. C’est donc une expression qui a une signification morale.
Avoir mauvaise conscience c’est une expérience que nous faisons assez souvent et qui se produit lorsque ce que nous avons fait dans un passé plus ou moins proche ne correspond en rien à ce que nous pensons être bon et juste : avoir insulté quelqu’un, avoir blessé par la parole une personne chère, avoir menti etc. Le produit le plus extrême de ce sentiment est le remord ou alors le sentiment de coupabilité qui peuvent nous torturer durablement.
Avoir bonne conscience semble évidemment l’opposé contraire de la première expression, il nous arrive souvent aussi (heureusement !) d’être en harmonie avec nos actes, d’avoir le sentiment du devoir accompli même si celui-ci peut comporter des conséquences difficiles pour notre propre personne.
Cependant il faut noter que parfois on se donne « bonne conscience » en faisant des choses qui semblent correspondre à des valeurs communément admises mais juste pour plaire à autrui. Dans ce cas il s’agit de l’autre nom de l’hypocrisie.
Faire quelque chose consciemment signifie simplement savoir ce que l’on fait et être prêt à en assumer les conséquences.
Faire quelque chose consciencieusement, cela implique bien sûr savoir plus ou mois ce que l’on fait mais surtout le faire avec soin et attention.
Exercice à propos de la question : suffit-il d’être conscient de soi pour se connaître ?
Présupposé : qu’il est possible que la conscience de soi dont on pense qu’elle donne un accès immédiat et certain à ce que nous sommes, et donc une connaissance de soi, est loin de satisfaire cette exigence.
Attention ! avant de problématiser tout de suite, réfléchissez, posez-vous des questions : pourquoi cette insuffisance ? (Insuffisant c’est seulement insuffisant et pas totalement impossible). Par exemple, ai-je accès à tout ce qui se passe en moi ? Puis-je expliquer les causes de mes passions, désirs etc.? Ai-je suffisamment de recul par rapport à moi-même ? Enfin n’est-il pas possible que cette « familiarité » entre moi et la conscience que j’en ai ne soit pas plutôt la source d’un bon nombre d’illusions que je peux entretenir sur moi ?
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