La connaissance de soi n'est elle qu'une illusion?
Dissertation : La connaissance de soi n'est elle qu'une illusion?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar helenepnt • 30 Octobre 2017 • Dissertation • 1 028 Mots (5 Pages) • 7 909 Vues
La connaissance de soi n’est-elle qu’une illusion ?
L’injonction formulée par Socrate « connais- toi toi-même » indique la possible connaissance de soi par soi-même. L’illusion selon le sens commun est une interprétation erronée d’une donnée sensorielle, donc une fausse perception. Les termes de « connaissance de soi » définissent le savoir qu’une personne acquiert sur elle-même. En se connaissant, nous avons conscience de soi en tant qu’entité morale. Même si j’ai conscience de moi je ne peux pas dire que ma seule source de conscience (le moi) est capable de m’attribuer la connaissance de moi-même. Cela veut dire que cette connaissance peut être vite faussée, illusionnée. La question de la connaissance de soi renvoie sur la considération de soi, donc sur la conscience de soi. C’est pourquoi nous pouvons nous demander en quoi la conscience de soi (très différente du savoir acquis par un individu sur lui-même) permet une connaissance plus ou moins illusoire de soi. Nous verrons tout d’abord que le fait d’avoir conscience de soi permet d’avoir une connaissance de soi imparfaite, mais une connaissance sure ; puis qu’une connaissance de soi par soi n’est pas suffisante car cela donne une connaissance partielle et qu’elle devient illusion. Enfin, cette illusion devient une désillusion provoquant un constat d’échec personnel face à la connaissance absolue de soi.
Le fait d’avoir conscience de soi permet un cheminement intérieur et donc une connaissance imparfaite, mais sure. Premièrement la conscience de soi donne un accès immédiat à notre intériorité. En effet, la conscience de soi comme capacité à faire retour sur soi est une spécificité humaine. C’est elle qui fonde notamment le sentiment de l’existence et la pensée de la mort. Descartes met en avant cette capacité à travers l’expérience du cogito. En recherchant une première certitude, il commence à douter de toute chose existante, jusqu’à l’existence du monde extérieur. Grâce à ce doute, Descartes trouve la première certitude : même lorsqu’il doute de sa propre existence, il sait qu’il est en train de douter. C’est donc le signe de sa pensée qui l’assure de son existence. Le cogito de Descartes permet de dire que la connaissance première, c’est celle de la conscience de soi. C’est notre conscience qui nous faire dire que nous existons, et tout d’abord, en tant que chose pensante. Par exemple, si j’ai mal quelque part, je sais que j’ai mal, je sais où j’ai mal et je ne peux douter de cette douleur. Je ne sais peut-être pas les causes de mon mal, mais je ressens les effets de ma douleur. Donc c’est une certitude pour moi, personne ne peut douter de ce fait, donc du fait que je sais que j’existe. Nous arrivons donc à la conclusion que la première connaissance indubitable est celle de la conscience de soi.
Cependant la connaissance de soi grâce à la conscience de soi n’est que partielle. Ma conscience ne me permet d’accéder qu’à une seule partie de mes pensées, car le psychisme ne se réduit pas au champ de la conscience. Il y a aussi des pensées inconscientes. Ces pensées sont une sorte de sous-sol de notre vie psychique où nous plaçons tout ce qui heurte notre conscience : désirs refoulés, souvenirs, fantasmes etc. Prenons pour exemple de l’eau avec une quelconque profondeur. La surface de l’eau représente mes pensées conscientes, celles que je connais ; et la profondeur du reste d’eau représente mes pensées inconscientes. Cet exemple montre bien que nous ne connaissons qu’une minime partie de nos pensées, et donc que la conscience de soi permet une connaissance imparfaite de soi.
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