La Conscience
Fiche : La Conscience. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar frimousse7 • 24 Avril 2013 • Fiche • 2 039 Mots (9 Pages) • 773 Vues
La conscience
La première idée qu'on a de cette notion est assez abstraite: on ne voit pas très bien de quoi il s'agit.
Donc pour faire apparaître le sens de ce mot, le recourt à des expressions de la langue courante est utile. L'examen de ces expressions dévoile 2 grandes manières d'être conscient.
Premièrement, on est conscient lorsqu'on se rend compte de ce que l'on est et de sa propre présence. Grâce à cela, on se sent éveillé et peut être même lucide. Dans un second sens, c'est plutôt la conscience morale qui se révèle à nous. Comment cela se traduit-elle ? On a le sentiment d'avoir fait ce que l'on devait faire ou au contraire de ne l'avoir pas fait.
À partir de ces indications, une première définition de la conscience s'impose. On va dire que ce mot désigne la capacité de notre esprit à faire la lumière sur ce qu'on éprouve, sur ce qu'on est et sur ce qu'on doit faire. Cette faculté est intime à l'homme: elle lui permet de se relier à lui-même pour pouvoir se relier au monde. Pour expliquer ce point, il faut dire la chose suivante: en prenant conscience, on devient présent à soi-même et grâce à cette présence à soi-même, la réalité du monde environnant devient plus nette et plus claire.
3 questions sont à préciser. Premièrement, il faut préciser la nature et l'importance de cette faculté d'éveil qui définie la conscience. Deuxièmement , il faut se demander dans quelle mesure il est possible d'augmenter la puissance de lucidité de la conscience. Troisième question, quelles sont les limites de cette lucidité de la conscience ?
I/ La conscience comme capacité d'éveil et de lucidité
Commençons par l'analyse de ce titre. Nous parlons de la conscience comme une capacité (d'éveil) car nous voulons souligner l'effort ou le travail qu'il faut faire pour devenir conscient. Réfléchissons à présent sur la nature de l'effort ou du travail qui est accompli. Au fond, pour comprendre cela, on peut comparer ce qui se passe lorsqu'on est pas assez, ou pas du tout conscient et ce qui se passe quand on l'est vraiment. Celui qui n'est pas du tout conscient, c'est par exemple celui qui est plongé dans ses rêves. Dans le rêve, le scénario imaginaire nous prend totalement. La conscience nous «manque» parce qu'on a pas assez de recul et d'esprit critique. On n'analyse pas la situation lucidement en se posant des questions.
En outre, celui qui n'est pas assez éveillé, c'est par exemple celui qu'on qualifie d'«inconscient». On veut dire par là, non pas qu'il est endormi, mais qu'il agit comme si il était endormi. Autrement dit, il ne se pose pas de questions, il n'est pas assez présent.
À partir de ce détour, nous pouvons mieux comprendre ce qu'on a en tête lorsqu'on parle d'éveil. La conscience est une capacité d'éveil car on s'éveille lorsqu'on devient capable de faire 3 choses:
_On pense au fait de s'interroger sur soi-même
_Développer son esprit critique
_Prendre du recul
Mais il y a autre chose: l'éveil débouche sur la lucidité. Être lucide, c'est avoir une claire vision intellectuelle des choses, faire preuve de perspicacité et éviter ainsi d'être victime d'illusion.
II/ Le caractère relatif de la conscience
L'idée est que la connaissance que nous donne la conscience n'est pas absolue mais relative. Que voulons-nous dire ? Ce titre est équivoque. Pour connaître les différents sens possibles, il faut commencer par comprendre l'opposition entre absolu et relatif. Prenons l'exemple de l'idée de Dieu dans les religions monothéistes. On dit qu'il est absolu car tous ses attributs ne dépendent d'aucune condition, ni d'aucune limitation. Ainsi, si l'on dit qu'il est tout-puissant, il l'est absolument. Au contraire, les hommes ont bien des pouvoirs et des qualités, mais elles dépendent de certaines limitations et conditions.
Cet exemple nous permet de comprendre l'opposition entre les 2 termes. Est absolu, ce qui est inconditionnel, illimité. Au contraire, est relatif, ce qui est limité, conditionnel, ce qui est en relation de dépendance avec autre chose.
Si l'on dit donc que la conscience a un caractère relatif, on peut vouloir dire 2 choses. Premier aspect, puisqu'elle est une sorte de savoir. Ce savoir sera limité, restreint. Deuxième aspect, ce savoir là va s'enrichir et se constituer grâce à la relation avec autrui.
Analysons le premier aspect de cette relativité. Pour préciser la caractère restreint de cette conscience, on peut avancer l'hypothèse qu'elle connait des variations d'intensité. Cela signifie que l'on peut être plus ou moins conscient, de la même façon que l'on est plus ou moins attentif. Comment éprouve-t-on cette relativité ? Ne la trouve-t-on pas aussi chez d'autres êtres vivants ?
Ce texte de Bergson nous permet de répondre à notre question. En effet, il émet la supposition suivante: il y aurait dans la nature des êtres vivants chez lesquels «la vie s'endort», et à l'opposé d'autres êtres vivants plus conscients et plus lucides où la vie s'élève à un degré plus élevé de liberté et d'activité. Pour valider cette hypothèse, l'auteur s'appuie sur notre expérience comme être vivant. Nous expérimentons aussi cette diversité de manière d'être. Il y a en effet, d'un côté dans notre conduite, des moments où notre conscience s'endort en quelque sorte parce que nous agissons mécaniquement. Par exemple, lorsque notre activité devient routinière comme cela peut se faire dans la conduite automobile. En effet, nous faisons moins de choix qu'au début, nous réfléchissons moins donc nous sommes moins conscient et moins libre. À l'opposé, il y a des moments de crises où nous sommes beaucoup plus libre et conscient. C'est lorsque nous avons à faire des choix qui nous engagent. Il faut que nous mobilisions complètement notre mémoire et notre faculté d'anticipation consciente.
Second aspect de la relativité de la conscience:
Être relatif, cela signifie aussi être en relation. Cela signifie que la conscience est ce qui nous met en relation avec nous même et
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