L'inconscient est-il un facteur d'aliénation ?
Dissertation : L'inconscient est-il un facteur d'aliénation ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gsryhrt • 20 Avril 2021 • Dissertation • 1 054 Mots (5 Pages) • 592 Vues
L’inconscient psychique est-il un facteur d’aliénation ?
L’inconscient psychique selon Freud représente l’ensemble d’éléments psychiques refoulés mais actifs. En effet, ces éléments psychiques tels que les désirs, les pulsions contraires à nos valeurs morales qui créent une forte tension sont censurés hors de la conscience tout en restant actifs. C’est donc bien quelque chose en lui que l’homme subit et qui va pourtant orienter une grande partie de ses comportements.
L’aliénation se définit comme une forme d’esclavage, une absence de liberté. Or, la liberté est ce qui permet de répondre de ses actes, de les assumer parce qu’on en serait l’auteur. On peut dire que la liberté dépend d'un « libre-arbitre «, c'est-à-dire d'une capacité à décider de nos comportements. Il semble par conséquent exister une tension entre inconscient psychique et liberté. Mais cette tension est-elle réelle ? L’homme n’est plus libre dès lors qu’il accepte l’idée qu’un inconscient le gouverne en permanence. Comment pouvons-nous nous croire libre dans ce cas ?
L’enjeu de la question sera de savoir si l’inconscient psychique nous empêche-t-il d’être libre.
Nous envisagerons d’abord l’idée que l’inconscient psychique entrave à la liberté de l’homme notamment en s’appuyant sur l’idée que l’inconscient est manipulateur et nous verrons ensuite que toutefois, cet inconscient peut être pour l’Homme un moyen de libération et de soulagement psychique.
La présence de l’inconscient chez l’homme l’empêche d’accéder à sa liberté.
En effet, depuis l'enfance, l'inconscient est naturel à l'être humain, il représente une partie de nous-mêmes qui nous est presque impossible à détacher. Par ailleurs, tout homme possède la conscience et l'inconscient, de ce fait, on ne peut aucunement affirmer qu'une personne est certaine de ce qu'elle fait car elle possède un inconscient.
Ce concept d'inconscient parait donc contredire la liberté dans la mesure où le refoulement nous interdirait de connaître certains mobiles qui guident nos actes. Le refoulement désigne le mécanisme qui pousse toutes les pulsions en dehors de la conscience, celles-ci restent tout de même actives.
De plus,l'inconscient apparaît comme un être en nous qui nous manipule et contrôle nos agissements. Il génère en nous des pulsions qui demeurent dans notre psychisme sans que nous ayons conscience et agissent sur nos comportements et nos actes.
L'existence de l'inconscient remet donc en question la notion de responsabilité qu'on peut intimement lier à celle de liberté puis qu’être responsable, c'est pouvoir répondre de ses actes parce qu'on en est l'auteur.
Par exemple, dans certaines situations notre comportement échappe à notre contrôle, nous faisons certaines fois des erreurs sans nous en rendre compte et nous finissons par nous excuser : « pardon, cela m'a échappé ». Ces types d’actions se nomment les lapsus et montrent parfaitement que l’inconscient prend le dessus sur notre volonté d’agir, donc notre liberté.
Ces actes peuvent ne pas avoir de conséquences grave. Cependant, dans le cas d'un acte grave comme un meurtre, peut-on dire que la personne a agi sans s'en rendre compte, sous l'emprise d'une pulsion ? Cela lui suffirait-il pour l’innocenter ? On jugerait cette personne non responsable car elle n’avait pas conscience de ce qu’elle a fait.
L’inconscient dépersonnalise l’homme, on pourrait également le surnommer « l’inconscient manipulateur ». L’homme se croit être le maître de lui-même, il n’est que le jouet de force qui le dépasse. Ce dernier n’est plus capable de maîtriser la totalité de ce qu’il fait. Toutefois, l’existence de l’inconscient n’aide-t-elle pas l’homme, au contraire, à devenir plus libre ?
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