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L’inconscient est-il une excuse ?

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Par   •  16 Avril 2016  •  Dissertation  •  1 692 Mots (7 Pages)  •  21 531 Vues

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L’inconscient est-il une excuse ?

En général, inconscient signifie privé de conscience. Selon Freud, il y a trois instances dans l’homme, lesquelles régissent ses comportements, à la fois conscients et inconscient. On retrouve le ‘’ça‘’ la partie dite pulsionnelle. Il est animé par le seul principe de plaisir, une satisfaction immédiate et inconditionnelle de besoins biologiques. Il ne connait ni normes (interdits ou exigences), ni réalité (espace ou temps). C’est une instance entièrement inconsciente. Ensuite il y a le ‘’moi‘’, qui désigne la structure morale (conception du bien et du mal) et judiciaire (capacité de récompense ou de punition) formé d’injonctions qui contraignent l’individu. Et enfin le ‘’sur-moi‘’ qui filtre les pulsions au travers de normes qui peuvent être d’ordre moral, social ou culturel, qui varie selon la personnalité de l’individu, de son éducation.

L’inconscient peut être décrit comme un manque de jugement. Il peut être conçu comme un maillage d’idée, de perception, d’émotion, de mots, de pulsions constituant le psychisme, influant sur nos conduites, et inaperçues par la conscience. Il ne s’agirait donc pas ici simplement de l’opposition à la notion de conscience mais d’une structure réactive et dynamique. L’inconscient excuse un acte du moment où toute la société qualifie cet acte comme étant incontrôlable. On retrouve ce schéma dans la justice. Il y a différents actes ou pensée détournés par l’inconscient.

C’est une part de nous incontrôlable. Comment pourrait-on s’en servir d’excuse ? Quand on dit que l’inconscient est une excuse, ça signifie qu’il excuserait effectivement certain de nos actes, mais ne peut être utilisée comme une excuse que dans le cas de la mauvaise foi.

Ici c’est la possibilité au sens de la légitimité dont il est question : avons-nous le droit de prendre prétexte de l’inconscient pour excuser nos actes et délier notre responsabilité ?

Dans quel cas peut-on considérer l’inconscient comme une excuse ?

Nous ne pouvons pas utiliser notre inconscient comme excuse à nos actes conscient :

Une excuse est quelque chose qui disculpe. La notion d’excuse est étroitement liée à cette responsabilité. La référence à l’inconscient du sujet peut supprimer ou atténuer sa responsabilité. L’inconscient est la déficience de la capacité à distinguer le bien du mal (le ça), lieu des pulsions, dominé par le principe de plaisir. Le sujet ne contrôle pas son inconscient, et pourtant, certains de ses actes sont l’effet de mobiles inconscients. Pourtant même si notre inconscient nous détermine nous sommes bien conscients lorsque nous agissons et donc responsables.

L’inconscient est une sorte de théâtre intérieur séparé de la conscience. Entre lui et elle c’est un éternel combat. Nous reléguons en lui les pulsions violentes avec notre moralité et nos idéaux (le moi). Il répercute les codes de notre culture sous la catégorie de ‘’ce qu’il convient de faire‘’.

L’inconscient agit directement sur nos actes puisqu’il est fait de pensée, il lui est possible d’influer sur nos pensées conscientes, et, à travers elles, sur nos actes. On peut donc, avec notre conscience, analyser puis empêcher ces différentes pensées d’advenir et agir sur l’inconscient. Nous fabriquons un inconscient pour vivre tranquille, la conscience en paix, et le fait de fabriquer cet inconscient relève d’une partie consciente.

L’inconscient explique sans pour autant justifier certains comportements.

Tout être humain possède un inconscient, et tout être humain peut être dans une mesure plus ou moins grande, influencé par celui-ci. De ce fait il est impossible à qui que ce soit d’agir de manière consciente indépendamment de son inconscient.

Il est impossible de considérer notre inconscient comme une excuse, puisque notre inconscient est une partie de notre esprit au même titre que la conscience. Et il est impossible de savoir vraiment si un acte ou une pensée vient de l’inconscient. Cela créer des problèmes au niveau judiciaire. La justice excuse les actions qui émanent de l’inconscient car l’individu en question n’est pas maître de ses actes, l’accusation doit prouver que l’acte ou la pensée vient bien de la partie consciente de l’esprit de l’accusé, ce qui est impossible. L’inconscience apparait alors comme un défaut moral.

On peut, alors, craindre que l’inconscient ne devienne ou e soit qu’un prétexte pour échapper à ses responsabilités morales ou juridiques. Ce ne serait jamais de la faute du sujet, ses choix, étant toujours déterminés par quelque chose qui lui échappe et qui est plus fort que lui.

Si l’inconscient est une force qui me dépasse et qui détermine mon comportement suis-je encore responsable de mes actes ? Peut-on donc se servir de l’inconscient comme d’une excuse ?

L’Inconscient ne surgit pas par miracle mais à la faveur d’un mécanisme intérieur nommé le refoulement il chasse refoule les images et pensées trop perturbantes. Le refoulement c’est un mécanisme de défense élaboré qui autorise les conflits intériorisés entre les désirs et les interdits.

Refoulement est la tentative psychologique d’un individu de repousser ses propres désirs et envies. Il joue un rôle important dans la plus par des troubles mentaux. Il est également l’un des concepts majeur de la psychanalyse abordé par

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