L'inconscient en philosophie
Dissertation : L'inconscient en philosophie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Elouan .M • 8 Février 2022 • Dissertation • 3 629 Mots (15 Pages) • 401 Vues
Elouan T3
Meheut 03/01/22
Il n’est pas rare d’entendre que la conscience de soi est un obstacle à la connaissance de soi. Commençons par définir ce qu’est la conscience et la connaissance de soi. La conscience de soi c’est la faculté par laquelle l'homme est capable de penser ce qu'il vit et dès lors de se penser lui-même.Il arrive à se représenter lui même et le monde qu’il entoure. La connaissance de soi c’est tout simplement à parvenir à se définir , à déterminer les prédicats qui nous définisse. On pourrait donc admettre que la conscience que l'on prend de soi-même équivaut à une connaissance de soi. Or, s'il ne fait pas de doute que la conscience permet de savoir que l'on est, il n'est pas assuré qu'elle favorise nécessairement la connaissance de ce que l'on est. Autrement dit, le fait d'être conscient de soi induit-il le fait de se connaître soi-même ? Est-ce qu’il y aurait pas existence d’autre prédicats qui permettrait de mieux nous définir et de mieux connaître soi-même?Pour répondre à ces questions:Après avoir vu que la conscience rend possible la connaissance de soi, nous verrons que la conscience ne favorise pas une connaissance de soi objective. Enfin nous verrons que la découverte de l'inconscient rend possible l'émergence d'une conscience plus lucide.
Chacun aspire à savoir qui il est. Il semble que ce soit la condition essentielle pour mener une existence sensée et cohérente. En l'absence de cette connaissance, je cours le risque de m'égarer, d'entreprendre des projets ou de tenir des discours dans lesquels demain je ne me reconnaîtrai plus. Ne pas se connaître ou se faire des illusions sur soi conduit inévitablement à l'échec.Les prédicats mentaux ou psychiques semblent nous définir véritablement par rapport aux prédicats physiques.Je ne me définis pas en tant que corps mais en tant qu’esprit .Pour se connaître , il faut alors accéder à nos prédicats mentaux qui sont accessibles à la conscience,la connaissance de soi consistant à déterminer ce qui y il a dans mon esprit. C'est au XVIIème siècle, avec Descartes, que la conscience (de soi) est posée comme «la terre natale de la vérité», et comprise comme certitude résistant au doute: la certitude naît du doute René Descartes va inventer le concept du doute méthodique. Le principe c’est que Descartes montre que par l'intermédiaire du doute, la conscience fait, en quelque sorte, l'expérience de la certitude de l'existence de soi (Discours de la méthode, 1637). Descartes se propose de rejeter « comme absolument faux, tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait point, après cela, quelque chose en ma créance, qui fût entièrement indubitable. [...] Mais aussitôt après, je pris garde que, pendant que je voulais ainsi penser que tout était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose. Et ne remarquant que cette vérité: je pense, donc je suis, était si ferme et si assurée, que toutes les plus extravagantes suppositions des sceptiques n'étaient pas capables de l'ébranler, je jugerai que je pouvais la recevoir, sans scrupule, pour le premier principe de la philosophie que je cherchais. »Dans cet extrait de la 4ème parti du discours de la méthode , Descartes s’aperçoit que le résultat du doute méthodique me conduit à douter de l’existence du monde extérieur et de mon corps . Or dans le moment même où je doute , je découvre immédiatement que pour douter il faut nécessairement je sois , que je suis.Autrement dit, pour que le doute soit possible, il faut nécessairement un sujet qui doute : le doute suppose, en effet, la pensée, laquelle suppose à son tour un sujet pensant. Descartes parvient ainsi à une première vérité, à un premier fondement, le «cogito», à partir duquel il va pouvoir établir les principes de sa philosophie.Dire «je n’existe pas» est une auto-contradiction puisque pour l’affirmer il faut obligatoirement être, même si je n’ai aucun corps , j’existe en tant qu’être pensant , en tant qu’esprit, en tant que substance pensante. Être conscient de soi c’est saisir d’une façon immédiate les actes psychiques de mon esprit. A partir de ces données je peux alors constituer une représentation de moi-même qui est certaine .Je suis donc ce que j’ai conscient d’être ,donc «je pense donc je suis »(Ex: j’ai conscience d’éprouver de la tristesse , donc je suis triste). Descartes dit également « je connus de là que j’étais une substance dont toute l’essence ou la nature n’est que de penser» .Pour Descartes l’homme se connaît à travers sa conscience ( pensée= conscience) . C’est-à -dire que la seule chose dont il est vraiment certain c’est d’être une conscience. Descartes pose donc une équivalence (pensée = conscience = psychisme ).Donc pour Descartes, tout acte psychique en mon esprit m’est alors nécessairement conscient. Pour se connaître soi-même , on pourrait voir comme autre facteur pour savoir réellement qui on est la psychologie introspective (méthode de l’introspection). L’introspection vient du latin «introspectus» qui signifie «regarder à l’intérieur»de soi .L’introspection désigne autant l’état dans lequel on est à l’écoute de ses sensations,de ses émotions ou de ses pensées, que les méthodes visant à explorer son monde intérieur travailler sur soi et apprendre à mieux à se connaître en tant qu’esprit pour pouvoir permettre de se faire des règles de l’esprit , ou de savoir comment gérer ces émotions dans telle ou telle situation.Il suffirait donc que je m’observe moi-même pour pouvoir m’analyser et me comprendre.Cette méthode permet d’accéder à nos états mentaux afin de les décrire , de les observer intérieurement et de façon plus générale de déterminer le fonctionnement de notre esprit. La méthode d’introspection ou d’auto-observation est très pratique, car elle n’a pas besoin d’outils ni de normes supplémentaires. Il a un grand avantage sur les autres méthodes, car personne et de toute autre manière ne peut connaître une personne beaucoup mieux que lui-même.
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