L'inconscience
Dissertation : L'inconscience. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chanel0311 • 28 Mai 2013 • Dissertation • 1 009 Mots (5 Pages) • 672 Vues
On peut tout fuir sauf sa conscience. »
L’homme a conscience de ce qui l’entoure, de ce qui lui arrive, de ce qu’il fait. Cela signifie que tout ne fait pas qu’arriver : cela nous pose question, nous fait réfléchir. C’est par l’homme que les questions surgissent dans le monde. Avoir conscience de quelque chose, c’est dire que les choses ne vont pas de soi, mais nous posent problème, nous amènent à réfléchir. Il ne suffit pas d’être soi-même pour se connaître. L’expérience de la prise de conscience peut nous réserver bien des surprises. On peut découvrir après-coup des mobiles à nos décisions, dont on n’avait pas conscience au moment d’agir. « Se connaître soi-même», cela pourrait être synonyme » d’accéder à la sagesse ». « Je me suis cherché moi-même » : ainsi Héraclite, auteur grec présocratique, résumait-il sa vie. Et Socrate avait adopté pour devise : « connais-toi toi-même. »
Je n’ai pas simplement une conscience comme j’ai un corps et éventuellement, une âme. Je suis une conscience signifie je suis un être humain ; la conscience est le mode d’être spécifique de l’homme, qui fait que tout ce qui nous arrive est source pour nous d’interrogation. La conscience n’est pas une « partie » de l’homme, mais la façon humaine d’exister dans le monde, d’être présent à soi-même et aux autres. Prenons par exemple la « Conscience psychologique » et la « conscience transcendantale »: La conscience psychologique est ce qui fait de moi l’individu que je suis, avec son histoire, ses goûts, son caractère, ses modes de réaction spécifiques. Je peux la scruter par l’introspection (par exemple : journal intime) dont Freud montrera les limites, ou par le recours à une psychanalyse ou une psychothérapie, donc l’intervention d’un autre qui m’aide à y voir clair en moi-même. La conscience transcendantale est ce qui fait de moi un être humain. C’est donc elle tout d’abord qui est l’objet de la réflexion philosophique, la conscience psychologique ne faisant que décliner diversement cette conscience transcendantale.
Sans la conscience, nous serions plongés dans un éternel présent, sans épaisseur temporelle. Par la conscience, on retient le passé dans ma mémoire, on anticipe l’avenir par la crainte ou l’espérance. On n’a pas les deux pieds dans le présent ; on peut le confronter à des situations autres, donc l’évaluer et le juger. Comme a déjà pu le dire Bergson. Et il avait raison : Tout actes nous amène à une réflexion et nous faisons donc appel à nos acquis du passé pour faire ce qui nous semble juste et ne plus nous tromper car nous jugerons par expérience.
La conscience semble donc être moins un point de départ infaillible qu’une tâche qui nous est assignée ; surmonter la part de méconnaissance ou d’inconscience en nous, surmonter ce qui en nous résiste à la prise de conscience de ce que nous sommes. La conscience elle aussi sait mentir et se mentir à elle-même, ce mensonge à soi rendu possible par la conscience est ce qu’on appelle la mauvaise foi (Sartre). La conscience n’est jamais seule comme une chose mais toujours confrontée au corps, aux choses, à autrui, à l’inconscient. Ce n’est donc pas en se regardant dans un miroir que la conscience peut apprendre à se découvrir, mais en explorant
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