Français "La Pensée"
Cours : Français "La Pensée". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lexiouw • 14 Décembre 2017 • Cours • 747 Mots (3 Pages) • 917 Vues
La mémoire des événements personnels joue un rôle fondamental dans la construction d’un sentiment d’identité et de continuité de l’existence. On peut même considérer que notre identité n’est ni plus ni moins que le récit de vie que nous construisons à partir des souvenirs de nos expériences passées. La mémoire autobiographique n’est cependant pas un disque dur qui conserve chaque événement de notre vie quotidienne. Le corpus que nous allons étudier est constitué de ces quatre documents suivants : « Tous les rouages de notre identité » publié en 2009 dans La recherche par Martin A. Conway et Pascale Piolino. Celui-ci aborde la mémoire autobiographique comme étant notre identité propre. Cependant, il est contredis dans le document 2, Un merveilleux malheur de Boris Cyrulnik en 1999 puisque la mémoire autobiographique n’est selon lui pas propre à nous. D’ailleurs cette pensée est renforcée par le document 3 de Maurice Halbwachs, La mémoire collective en 1997 et du document 4 de Beaumarchais, La folle journée, ou le Mariage de Figaro en 1997. On peut donc se demander si nos souvenirs ont fait ce que nous sommes actuellement ? Nous allons voir dans un premier temps que nos souvenirs ont permis de nous construire, puis dans un second temps, nos souvenirs sont façonnés par autrui.
Tout d’abord, il semble évident que nos souvenirs déjà passés, étant une part de nous, ont l'avantage de nous construire et de nous pousser vers l'avant, d'où leur rôle constructif. Dans le premier document de Martin A. Conway « Tous les rouages de notre identité » Il distingue les deux types d'informations auxquels la mémoire autobiographique fait appel : les souvenirs épisodiques et les connaissances conceptuelles. Au fil d'expériences, on passe donc d'un souvenir épisodique à une connaissance conceptuelle. Avec le temps, le sentiment de « se souvenir » devient celui de « savoir », et le point de vue d'acteur se change en point de vue d'observateur. Mais malgré cette tendance à la schématisation des souvenirs épisodiques, certains d'entre eux, souvent les plus marquants du point de vue personnel, conservent leur nature épisodique. C’est donc pour cela que certains de nos souvenirs nous permettent de nous construire actuellement car c’est grâce à eux que nous savons d’où nous venons, nos origines, notre prénom etc. D’ailleurs, c’est ce qu’avance Boris Cyrulnik dans un merveilleux malheur car notre mémoire caractérise tous les récits de soi. Il sait où et quand il est née.
Après avoir vu que c’est grâce à notre mémoire que nous nous construisons, nous allons à présent voir que ce ne sont pas que nos souvenirs.
Dans un second temps, on dit souvent que l’on pense par soi même, or c’est souvent le fruit d’une réflexion attribué par notre entourage ou par exemple les médias. En effet, la mémoire collective permet de mieux se souvenir parce que nous ne sommes plus les seuls à nous représenter ces souvenirs. C’est lorsque l’on fait partie d’un groupe, qui nous rappelle des événements passés, que l’on ancre cela dans notre mémoire comme le précise Maurice Halbwachs dans La mémoire collective. On n’est pas capable de se rappeler seul car nous ne sommes jamais seuls à penser. On participe toujours à plusieurs groupes qui sont présents dans notre mémoire. La mémoire individuelle est alors que le reflet d’une pensée extérieure puisqu’ un homme seul, complètement exclu de toute société ne peut probablement pas se souvenir.
La mémoire est collective et sociale car si on ne se rappelle pas notre enfance c’est que l’on n’était pas encore un être social. En effet, la société nous impose une façon de voir et comprendre les choses qui s’expliquerait par des lois de causalité. De plus, le document 4 de Beaumarchais, La folle journée, ou le Mariage de Figaro montre que nos souvenirs est obligatoirement rationnel et que nous ne pouvons nous rappeler de notre passé si on n’écrit pas nos souvenir.
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