Philosophie : autrui
Dissertation : Philosophie : autrui. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mélany . • 15 Juin 2018 • Dissertation • 955 Mots (4 Pages) • 787 Vues
"Autrui c'est l'autre, c'est-à-dire le moi qui n'est pas moi" (Sartre)
Autrui désigne l'autre en tant que personne humaine et donc en tant qu'alter ego, c'est-à-dire en tant qu'il est un autre moi-même. Autrui est donc à la fois un autre moi, et un autre que moi.
Autrui et moi sommes donc des êtres conscient, dotés d’une personnalité, capable d'agir.
Connaître c’est représenter exactement les opinions, les convictions de soi ou d’autrui, être capable de reconnaître un comportement.
La connaissance que j’ai de moi est immédiate, car personne ne pourrait mieux se connaître que soi. A l’inverse il est forcément plus difficile de connaître autrui, parce qu’il nous faut le découvrir et qu’il ne nous livre pas forcément tout de lui.
Se connaître, c'est réfléchir sur soi, se replier sur son intériorité. La connaissance extérieure ne sera jamais une connaissance intérieure.
Il est difficile de se connaître soi-même, d'une part parce qu'une partie de nous-même est inaccessible. D'autre part, parce qu'un sujet ne peut devenir objet pour lui-même.
Alors peut-on séparer la connaissance de soi-même de la connaissance d'autrui ?
I - Se connaître paraît plus facile car le Moi est immédiatement accessible.
II – Mais en un certain sens, l'autre peut plus facilement devenir un objet de connaissance.
La connaissance de soi, à première vue, est plus facile, car elle est directe. Je suis conscient, j’ai un accès immédiat à mon intériorité, et je sais donc ce que je pense ou ce que je ressens.
Grâce à la conscience, je n’ai accès qu’à une partie de mes pensées. Le psychisme ne se réduit pas au champ de la conscience: il y a des pensées inconscientes
Je ne connais jamais les véritables intentions d’autrui, je ne peux pas ressentir ce qu’il ressent ou savoir ce qu’il pense. Il se connaît mieux que je le connais, car il se connaît de l’intérieur, alors que je ne peux le connaître que de l’extérieur.
Si je connais les sentiments que j’éprouve personnellement, je ne sais jamais avec certitude quels sont les sentiments d’autrui. Contrairement à la connaissance de soi, la connaissance d’autrui est donc incertaine, autrui reste «un autre».
Autrui ne connaît que mon être extérieur, il ne peut pas accéder à mon intériorité. Et pourtant, il sait sur moi des choses que j’ignore. Il a le recul que je ne peux pas avoir sur moi-même. Tout d’abord, il peut m’aider à prendre conscience de mon inconscient.
Pour connaître autrui, il faut déjà se connaître soi même. Si connaître autrui signifie accéder a son intériorité, je ne pourrais jamais le connaître vraiment.
Mais je peux le comprendre, donner du sens à son comportement ou à ses paroles. Si je comprends autrui, c’est toujours à partir de moi, car je peux m’identifier à lui .
Autrui, m’observant de l’extérieur, pourrait mieux me connaître que je me connais moi-même.
Mais on pourrait se demander si autrui me connaît vraiment, car, pour lui, je suis un autre. Il ne peut pas accéder à mon «moi».
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