Le colibri

Il était une fois…

Il était une fois un colibri. Un tout petit, minuscule et insignifiant colibri. Il était frêle, craintif et vivait seul, se complaisant dans sa solitude.

Il habitait dans une forêt, une immense forêt si grande que ce minuscule oiseau ne connaissait du reste du monde que cette étendue, mélange de nature et de beauté.

Un jour l’homme parvint dans cette forêt et par un quelconque accident, un mégot de cigarette, une loupe maladroite, un feu de camp pas assez protégé ou peut-être même par de funestes intentions, nul ne le sut jamais, il mit feu à ce refuge magnifique de faune et de flore.

Les premiers à s’en rendre compte, une famille écureuil, n’y prêtèrent pas attention. Et, quand les premières flammèches vinrent les caresser d’un peu trop près, ils se réfugièrent plus profondément dans la sylve sans prévenir personne car “cela finira bien par s’éteindre ». Chacun fit de même si bien qu’en quelques minutes, les premiers arbres voyaient leurs belles couleurs d’été revêtir le rouge d’un automne précoce puis le noir d’un hiver indésirable avant de s’écrouler dans un grand fracas. Tous les animaux de la forêt pris de panique s’enfuirent sans scrupules laissant leur refuge de feuilles et d'épines à une mort inéluctable.

Seul ce médiocre colibri, lorsqu’il comprit le danger qui planait prit son courage à deux ailes et vola à perdre haleine vers une rivière, amasser quelques gouttes en son bec et repartit de plus belle éteindre l’enfer qui remplaçait son logis.

Et sans jamais s’arrêter il continua à prendre de l’eau et à faire de son mieux pour sauver son monde qui s’écroulait devant ses yeux. Même si sa cause était perdue il continuerait sans repos jusqu’à ce que la dernière flamme soit éteinte. Dans sa course folle, alors que les autres animaux lui disaient que cela était vain, il rétorquait : « je sais mais je fais ma part ».

Cette fable que l’on me racontait petit est moralisatrice, brutale presque et elle m’a fait comprendre tôt que si on souhaite le changement, ce n’est que si chacun, à son échelle, fait ce qu’il peut que ce sera possible.

Je pense d’ailleurs que si cette légende est celle d’animaux, ce n’est pas anodin. Non, l’Homme n’est pas comme ça, il est égoïste, fainéant : il veut le droit mais pas le devoir oui… Comme Einstein le disait, « tout le monde veut que ça change mais personne ne veut changer »

L’histoire de l’humanité se résume à une suite de guerre, coupées par quelques paix éphémères puis des découvertes, oh oui de grandes découvertes qui rendront les guerres plus meurtrières encore, et des paix, des découvertes, et des guerres et des guerres et des guerres et encore des guerres jusqu’à ce que la guerre mette réellement fin à la civilisation, je pense notamment à l’arme nucléaire que M Einstein en plus de ce bel enseignement nous a légué. Je suis convaincu que si une guerre explose entre des puissances comme la chine ou les états unis, l'humanité ne se relèverait pas ou bien après des siècles de reconstruction.

De toutes les ignominies que l’homme a engendrées, la guerre est de loin la pire.

De plus, c'est peut-être là son plus gros défaut, il se croit intouchable et ce depuis la nuit des temps, c’est vrai dans la pensée commune de la plupart des religions, l’Homme est l’être au centre de la création, il est fait à l’image de Dieu alors peut importe ce qu’il fait, il retombera sur ses pieds. Mais non, l’homme reste homme et continue son cercle vicieux de violence et de mort.

Une parole qu’on pense bien sage car souvent dite en latin est le proverbe « si vis pacem para bellum » qui veut la paix prépare la guerre et c’est dans cet optique là que l’homme encore aujourd’hui, continue à tuer ses frères parce que non qui veut la paix ne prépare pas la guerre mais il fait tout pour l’empêcher.

On trouve dans la violence une solution simple à des problèmes plus compliqués. Au lieu de chercher une solution pacifique, on tue les siens en suivant une figure d'autorité qui elle n'est pas touché personnellement par ces violences,

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