Essai philosophique sur le "soi"
Dissertation : Essai philosophique sur le "soi". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar erenjaeger24 • 31 Janvier 2023 • Dissertation • 1 164 Mots (5 Pages) • 363 Vues
« Etre soi-même » est une expression qui, de nos jours, est très utilisée et qui conseillerait le monde à trouver, la clé du bonheur et de la réussite. Être soi-même peut signifier ici, être ce que l’on est, ne pas se sentir obligé de porter un masque ou de jouer un autre rôle en société, en soit, cela signifierait se connaître et s’assumer, ne pas être hypocrite car notre vraie nature finit toujours, à un moment donné, par être découverte. Cependant, être soi-même, cela demande-t-il des efforts ? C'est a cette question que nous allons répondre aujourd'hui. En effet, de l'apprentissage du langage dans les premières années de la vie jusqu'à l'initiation à l'ordinateur lors de la retraite en passant par l'instruction à un métier, nous apprenons des choses de notre naissance jusqu'à notre mort … Alors pourquoi n’apprendrions-nous pas à être nous même tout au long de notre vie ? Pour répondre à cela nous allons d'abord voir qu'être soi-même c'est une chose qui s'acquiert au fil du temps, puis nous allons nous diriger vers le fait qu'il faut s'assurer de rester soi-même. Enfin, nous terminerons par exprimer que ça reste cependant quelque chose d'inné.
D'abord, « être soi-même » est une chose qui s'acquiert. Le philosophe Jean-Paul Sartre nous exprime par sa pensée que nous évoluons et changeons au fur et à mesure du temps et de nos actions, du premier au dernier jour de notre vie. Cela fait que nous ne restons pas identiques à nous-même. Cela peut s'expliquer par les différentes définitions que peut avoir « être soi-même ». L'homme est un animal qui vit entouré de ses semblables et qui a besoins d'eux pour grandir et devenir soi-même (l'homme est un animal politique, selon Aristote). En contre-partie, il doit se plier à des normes et des valeurs particulières afin de se fondre dans la masse, l'empêchant alors d'être réellement ce qu'il souhaite en braquant une partie de lui même. Certains vont même jusqu'à dire que, celui qui ne respecte pas ses règles ne peut pas porter le nom d'« humain ». Aussi, l'école, obligatoire de nos jours, va donner des définitions précises de ce « moi » que chacun cherche à découvrir. En physique par exemple, le « moi » représente notre ADN et notre prénom, les deux choses qui ne changent pas depuis notre venu au monde. Nous n'en changeons pas, alors cela peut former notre unité propre. Les cours de philosophie nous imposent également une identité pour ce « moi », il s'agirait l'attitude moralisée par le sens commun et qui veut dire «être naturel», «faire ce que l'on veut», «être libre». Enfin, certaines personnes vont plutôt se pencher sur sa définition religieuse, celle qui affirme que c'est Dieu qui décide de l'identité chaque homme. L'humain qu'il est n'a donc pas son mot à dire et ne peut-être que le « moi » que Dieu a décidé pour lui.
Ensuite, il faut quand même se méfier à ce que nous restions nous-même. En effet, malgré que l'homme puisse arriver a définir ce « moi » si énigmatique, il est encore sujet à un possible changement. Sur ce sujet, Arthur Rimbaud a autrefois écrit "Je est un autre", une phrase qui pourrait signifier que le poète se métamorphose tour à tour, jour après jour, prenant des figures comme ces transformistes dans les foires de jadis. Il change au fur et à mesure ce qui ressemble à un hoquet de schizophrène. D'ailleurs, on connaît la plaisanterie de comptoir : « Je ne suis pas schizophrène, mais, moi, si ! », montrant le changement de soi en quelqu'un d'autre, en quelque chose d'autre. Même sans partir dans la maladie, il y a de nombreux moments dans notre quotidien où nous ne sommes plus nous même. Par exemple, sous emprise de l'alcool ou de drogues. Il se peut que dans ses circonstances l'homme devienne violent avec ses proches et est des excès de colère, l'empêchant de réagir comme il en a l'habitude. Aussi, il est très fréquent que l'humain, décide de jouer un rôle en société, qu'il fasse preuve d'un désir de plaire assez puissant pour le faire changer. On a souvent tendance à utiliser l’expression « je n’étais plus moi-même » quand nous sommes dans la situation d’un acte que nous réprouvons. Nous signifions alors à la fois une absence dans notre rapport à notre identité, et la revendication d’une identité. D’ailleurs, l’expression « soi-même » a ce sens : elle renvoie à la notion d’identité personnelle et implique une connaissance de soi (de sa personnalité, sentiments etc.), c’est-à-dire en un sens général, une conscience de soi.
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