Chien chat

Vie de chien », « vie de chat » ; l’affaire à peine énoncée semble entendue, qui ne se fierait pas à ce satané bon sens dont tout à chacun semble doté.

Ainsi le chat, «  matou » ou « aristo», félin et noceur, singulier et sensuel, a la vie que sa nature exige, une vie enviable, faite de paresse et de mystères tenaces, de longues siestes au soleil ou près de l’âtre.

Le chat nous échappe, gracieux et souverain, il sait être aussi philanthrope que « pif » ou « snoopy », mais il ne l’est pas sur commande, lui.

Les souris ont leur compte mais comptez pas sur lui pour réclamer caresse ou « nonos ».

Seigneur, il n’attend nul remerciement.

C’est pas « Médor », ni « toutou », dont on ne saurait se passer tant ils font preuve de reconnaissance, ces esclaves consentants, que l’on épargne en rien.

Le canin même de chasse, même sauveteur ou chien d’aveugle, reste un chien.

Le temps mauvais, c’est lui, ne dit-on pas un temps de chien ?

Sa vie, y’a qu’a voir, mais même sa mort, n’est pas enviable, on crève comme un chien, et ça fait pas envie... Rarement entendu, nos semblables, une moue de dégoût aux lèvres, évoquer une mort de chat.

C’est un peu comme si on ne lui pardonnait pas d’avoir cessé d’être loup, non ?

Comme si de céder à nos caprices et dressages de tout ordre, le disqualifiait. On ne l’envie donc pas, le loup nous en impose, la servilité du chien nous indispose.

L’esclavagiste respecte Cinquez et méprise l’oncle Tom, tout comme Crassus en pince pour Spartacus.

Voilà, tout est dit, non ?

Et pas un bipède portant jupe ou pantalon ne se voudrait réincarné en chien, alors qu’en chat, ma foi...

Eh ben non !

Rien n’est dit ou presque, d’abord parce que ce serait bien trop long à vous raconter mais chien et chat non pas toujours eu la même presse dans nos contrées et je vous dis pas sous d’autres latitudes.

En gros « matou » et « ouafouaf » on les a pas toujours vus du même œil que ces derniers temps.

Mais à y regarder de plus près, même de nos jours, les lieux communs concernant félins de poche et canins d’appartement résistent mal à l’examen.

Qui d’entre nous veut croire qu’on est chat dans une ruelle du Caire ou un bidonville de Manille comme on l’est lové sur les genoux d’une rombière à fortes rentes domiciliée en Floride ?

Quoi de commun entre le bâtard galeux dans des contrées davantage fréquentées par l’Unicef ou l’Otan que par la SPA et le chihuahua de la Reine d’Angleterre ?

Suffit de poser les bonnes questions et le préjugé vacille, la force du lieu commun est prise de crampes .C’est à ça que je vous invite....

N'avez vous jamais entendu parler des fables ? Des comptes ?

N'a t-on pas utilisé ces pauvres bêtes pour éviter, censures, prisons, reproches et bien d'autres choses ?

Assumons

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