Analyse de corpus, Itk Tok : une arme de défense contre le harcèlement de rue

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Année universitaire 2022-2023

DOSSIER D’ANALYSE DE CORPUS

TIKTOK : UNE ARME DE DEFENSE CONTRE LE HARCELEMENT DE RUE

Pendant la période de confinement, dû à la crise sanitaire du Covid-19 au printemps 2020, l’usage des réseaux sociaux a connu une forte expansion, en particulier TikTok. De nombreux challenge ont vu jour, que ce soit des vidéos de danses ou des vidéos humoristiques. Malgré le fait que ce soit avant tout une application de divertissement, on y retrouve énormément de vidéos de sensibilisation sur des sujets importants tels que le racisme, l’homophobie ou encore la misogynie. L’un des sujets qui revient énormément est le harcèlement  et notamment le harcèlement de rue. En effet chaque jour de nombreuses femmes sont abordées de manière irrespectueuse et insistante par des inconnus dans la rue, malgré leurs nombreuses plaintes auprès du commissariat aucune mesure efficace n'a été prise pour les protéger. De plus en plus de femmes n'hésitent pas à témoigner ,en vidéo, sur ces actes qu’elles subissent au quotidien. Nous allons donc nous demander tout au long de cette réflexion comment les victimes de harcèlement de rue se servent de plateforme tel que Tiktok comme mode d’expression et de pression face à leur agresseur. 

Nous avons composé notre corpus de 8 vidéos Tik Tok de 3 minutes maximum, parce que c’est la durée maximal que propose la plateforme. Nous avons choisi des vidéos provenant de France et datant de 2019 à 2023, parce que 2019 est la période d’ascension de Tiktok en France. Les témoignages choisis viennent principalement de femme. Nous n’avons pas mis de limite d’âge car l’harcèlement de rue touche chaque femme peut importe leur âge. 

Pour trouver ces vidéos nous avons tapé sur la barre de recherche TikTok « Harcèlement de rue ».

Pour réduire nos recherches nous avons décidé de nous concentrer sur 4 types de vidéo: les témoignages dans un cadre professionnel (interview etc), les témoignages qu’on peut appeler “chez soi”, les vidéos préventives et les vidéos de harcèlement en live.

Nous avons donc constitué notre corpus de: 

• 2 vidéo préventif venant du compte @Brut et du compte @Oceaneamsler
• 1 vidéo de témoignage provenant du compte @6nissa
• 2 vidéo d’harcèlement en live provenant du compte @Eth.ann.hol et du compte @Vivilavitesse
• 2 vidéo de témoignage dans un cadre professionnel provenant du compte @Tapage et @LeCrayon
• 1 vidéo expérience provenant du compte @Creapills

Les 4 premiers critères de notre grille d’analyse nous permettent d’entamer une présentation simple de la personne ou du média qui a posté la vidéo. Le nombre d’abonné est pour voir si le compte qui a posté la vidéo a une grande communauté ou si c’est un compte lambda, cela nous permet donc de voir qu’il n’y a pas forcément besoins d’être un influenceur ou avoir un certains impact sur les réseaux sociaux pour parler de sujet sérieux. Connaître la « date du poste » de la vidéo nous permet de savoir si elle rentrent dans le délai qu’on a choisit, en l’occurrence 2019-2022, et la « durée de la vidéo » nous permet de voir si elles rentrent dans la durée réglementaire de Tiktok.

Le critère « Type de vidéo » nous permet de distinguer les 4 types que nous avions choisis, et le critère « Dans quel contexte » nous donne une information supplémentaire sur le lieux ou bien le moment de la situation, qui est variable en fonction des témoignage.

Ensuite on s’intéresse un peu plus sur le contenus des vidéos. Les critère « Ton utilisé » et « Langage/vocabulaire utilisé » nous permet de connaitre la manière dont les personnes sur les vidéo abordent le sujet, on peut donc savoir si ils utilisent l’humour, un ton plus sérieux, si ils expriment la colère, ou encore si ils utilisent des mots simple pour qu’un grand nombre comprennent ou bien si ils utilisent un vocabulaire plus soutenue, donc peut être moins accessible à tout le monde. Ce qui nous mène donc au critère « Public visé » qu’on va donc connaitre grâce à l’analyse du ton et du vocabulaire utilisé.

Et pour finir nous nous sommes demandé si ces vidéos avait un but, si elles donnaient des conseils aux personne qui la regarderaient ou un message.

Nous pouvons donc constater que pour chacune de ses vidéos Tiktok les victimes racontent et nous montrent des expériences réelles d’harcèlement, elles se servent de cette plateformes faute d’être écoutées..

On peut voir qu’elles subissent le même procédé. Elles se font suivre et siffler dans la rue et cela se finit souvent par une agression verbale, ou dans des cas plus grave par une agression physique venant de l’harceleur. Elles sont toutes agacées de cette situation qu’elles vivent au quotidien. Dans ces vidéos, une sensibilisation est faite auprès du public, elles leur demandent de ne pas hésiter à s’exprimer “Tant qu’il y a des femmes qui se font frapper, tuer on en parlera jamais assez[...] j'utilise ma voix pour parler” (vidéo Tapage) mais également à prendre conscience que c’est un sujet sérieux qu’il faut absolument régler (Expérience sur Creapills).

Cependant nous pouvons voir que les vidéos n’ont pas toutes la même approche. Certaines utilisent un discours plus sérieux et encadré alors que d’autres ont recours à un vocabulaire plus familier, humoristique voire ironique (verbale et non-verbale) “J’ai oublié de vous raconter à quel point j’ai perdu du poids [...] régime minceur mais tout ça d’une manière très saine [...] en faite, tous les soirs quand je rentre chez moi, je me fais suivre par des hommes dans la rue.” (vidéo 6nissa). Le discours humoristique est utilisé pour capter l’attention du public, surtout quand il est jeune. Il permet de faire passer un message important de manière simple pour que tout le monde puisse comprendre.

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