Notions d'éthique

DROUAL Elodie                                                                                        1.03.S4

Notions d’éthique

I - Définition

«  Quand un soignant se demande si son attitude ou sa décision correspond au bien du malade, il se pose une question éthique. » René Schaerer

C’est une réflexion qui vise à trouver la solution la plus juste et à adopter le comportement le plus adéquat en tenant compte des contraintes relatives à des situations déterminées. C’est comment agir mieux dans le respect des personnes.

L’intérêt de l’éthique en santé est

- de reconnaître la personne malade comme un sujet à part entière

- de prendre des décisions justes et acceptables pour la personne malade

- de faire émerger des pistes de réflexion

- de donner un sens aux pratiques soignantes

- de renforcer des relations de confiance soigné/soignant

- de développer des compétences par un exercice continu de discussions

Importance de définir l’éthique dans les soins car on n’a pas tous le même sens des valeurs, la même réflexion et donc l’approche est différente. C’est répondre à une question : que faut-il faire pour bien faire ? Il ne suffit pas de faire le bien pour bien faire.

II - Evolution

Le mot éthique est de plus en plus utilisé de nos jours

- journaux, médias où l’information est souvent biaisée ou manipulée

- radio

- écoles, universités

- sport : dopage et matchs truqués qui risquent de détruire toute compétition

- télévision

But des débats est de tenter de trouver un accord sur ce qu’on permet et sur ce qu’on interdit : il est important de réfléchir ensemble, cas par cas et surtout d’être juste

L’éthique est l’affaire de tous, tous les acteurs, sans oublier les soignés. Chacun s’interroge avec sa propre conscience. L’éthique invite le professionnel de santé à réfléchir seul ou en collectif sur les valeurs qui motivent son action et à choisir sur cette base la conduite la plus approchée. Ces valeurs sont entre autre : le respect, la sollicitude pour autrui et la réciprocité.

III - Contexte réglementaire

- code de déontologie infirmier et médecin

• L’intérêt du patient
• La promotion de la profession infirmière
• La protection des intérêts de la profession
• L’accroissement des prérogatives de l’ordre national des infirmiers

- loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé (loi Kouchner)

- loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades en fin de vie

- loi Léonetti-Claeys du 2 février 2016

Le code de déontologie représente les règles d’exercice professionnel, c’est l’ensemble des droits et devoirs IDE, c’est un guide pour l’action IDE qui sera amené à évoluer afin de s’adapter aux évolutions de la profession. Il s’appuie sur les valeurs qui définissent la profession.

IV - Concepts

Morale : c’est la science du bien et du mal, qui se fonde sur un ensemble de règles qui indique les conduites à tenir et les interdictions pour assurer une vie harmonieuse en société. Elle renvoie à une culture, une histoire, des traditions ou normes sociales.

Déontologie : c’est l’ensemble des règles et des devoirs qui régit une profession selon des normes. Elle s’exprime à travers un code professionnel. Elle est non interrogative ou réflexive comme l’éthique.

Droit : c’est l’ensemble de règles (textes législatifs, codes) qui définit les droits et les responsabilités de chacun dans la société. Elle est conçue pour gérer les conflits (ex : arrêt nutrition et hydratation en fin de vie), décider des sanctions et indemnisations.

Réflexion éthique : c’est un questionnement individuel ou collectif qui contribue à faciliter une prise de décision la plus adéquat lors de situations présentant des dilemmes, en analysant différents points de vue et en se questionnant sur le bien apporté et la justification de l’action, ainsi que le respect des valeurs, de la norme, de la morale, des droits et devoirs. Elle interroge la posture des soignants et implique autant humilité que responsabilité dans l’acte soignant. Elle permet d’aboutir à des choix encadrés par la loi. Elle ne peut pas se satisfaire des discours convenus, prendre de la distance et avoir un autre regard pour prendre des décisions. Elle permet d’argumenter les orientations, être capable de négociation et de compromis, mais aussi d’indignation et de résistance pour maintenir l’humanité et la dignité humaine.

Dilemme éthique : un conflit entre au moins 2 principes éthiques qui ne pourront pas être respectés peu importe l’action que l’on entreprend

Origine du dilemme : divergences de valeurs, de points de vues, progrès technologiques, problèmes sociaux, évolutions des rôles professionnels

V - Démarche éthique

Elle permet de

- réfléchir aux valeurs partagées animant les soignants mais aussi tous les intervenants

- contribuer à faciliter la prise de décisions dans des situations difficiles où les réponses habituelles doivent être questionnées

- associer une pluralité de points de vue et de renforcer les relations de confiance entre tous les acteurs

- trouver le meilleur compromis possible

- interroger les pratiques professionnelles et la culture institutionnelle

Cela ne procure pas de solution, elle n’affirme rien mais ça donne un sens à la situation vécue, cette démarche révèle un sens à nos pratiques.

Il faut s’appuyer sur

- l’analyse médicale et humaine de la situation

- les aspects juridiques

- la déontologie professionnelle

- la personnalité et les valeurs du patient et de sa famille

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