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Analyse de pratique professionnelle

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Par   •  12 Novembre 2024  •  Dissertation  •  3 691 Mots (15 Pages)  •  17 Vues

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NOM – Prénom : RIGAUD Céline                          

Semestre : 1

Lieu : Service de chirurgie cardio-thoracique Centre Hospitalier de la Timone du 14 novembre 2022 au 16 décembre 2022. Soins de courte durée

Promotion : 2022-2025 1ère année IFSI CAPELETTE

Analyse de Pratiques Professionnelles n° 1

Contexte : 

Étudiante en formation de soins infirmiers de 1ère année, j’ai effectué mon premier stage d’une durée de cinq semaines du 14 novembre 2022 au 16 décembre 2022 au Centre Hospitalier de la Timone, domicilié au 264, rue saint-pierre 13005 à Marseille.

L’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille (AP-HM) est le 3ème Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de France. L’AP-HM est réparti sur 4 sites différents : le Centre Hospitalier de la Timone, l’hôpital de la Conception, l’hôpital Nord et les hôpitaux Sud. Les missions de l’AP-HM sont : le soin, la formation, la recherche ainsi que la prévention et l’éducation à la santé.

Le Centre Hospitalier de la Timone est un des quatre établissements hospitaliers de l’AP-HM. Il regroupe : un hôpital d’adultes, un bâtiment Médico-Technique (Timone 2) et un hôpital d’enfants.

J’ai été affecté dans le service de chirurgie cardio-thoracique dont le chef de service est le professeur Frédérique COLLART. Ce service relève du pôle cardiovasculaire-thoracique qui fait partie des 25 pôles d’activité médicale de l’AP-HM. Le service de chirurgie cardiaque adulte se situe au 4ème étage de Timone 2. Il accueille environ 40 patients, il est organisé en 4 secteurs différents.

Habituellement, l’équipe du service est composée de 3 Infirmiers Diplômés d’Etat (IDE) et 3 Aide-Soignant (AS). Ils effectuent des vacations de 12H : de 7h à 19h et de 19h à 7h.

Lors de cette situation, il y avait 3 infirmières de nuit ainsi que 3 infirmières de jour et 3 aides-soignants de jour. Cette semaine-là, je travaillais sur la vacation matinale, de 7h à 14h puisque les étudiants de 1ère année à la Timone tournent en 7h. La situation se déroule dans le secteur 2.

J’ai choisi d’analyser la situation de Monsieur K, un patient de 67ans, admis dans le service de courte durée pour un remplacement de valve aortique biologique, qui a en post-opératoire fait un Accident Vasculaire Cérébrale (AVC) sylvien droit complet qui l’a contraint à revenir dans le service.

Présentation de la situation

La situation que j’ai choisie d’aborder lors de cette Analyse de Pratique Professionnelle (APP) s’est déroulée lors de ma cinquième semaine de stage. Le mercredi 14 décembre, j’arrive dans le service et demande à l’infirmier A. si je peux me mettre en binôme avec lui. Il accepte volontiers et m’indique que nous avons le secteur 2. Je suis contente lorsque je réalise que nous avons la chambre 12, la chambre de Monsieur K, car c’est le seul patient qui est toujours dans le service depuis le début de mon stage. Je me suis déjà occupée de lui donc je connais bien sa pathologie, ses habitudes et j’ai un bon rapport soignant-soigné avec lui. Lorsque l’infirmière de nuit nous fait la relève, elle nous informe que Monsieur K n’a plus la sonde naso-gastrique que les infirmiers lui avaient posé le premier jour de mon stage. Il s’alimente par voie parentérale mais depuis le début de la semaine, il déglutit à nouveau sans faire de fausse route et les aides-soignants l’aident à boire grâce à l’eau gélifiée et à manger de la compote. Son état s’est donc légèrement amélioré depuis mon arrivée dans le service cependant il garde toujours une dysarthrie et une paralysie du bras gauche.

Comme d’habitude, la matinée se déroule rapidement, nous faisons la dispensation des traitements et les soins du matin. Lorsque A et moi arrivons à la chambre 12, nous sommes ravis de constater qu’effectivement l’état de Monsieur K s’est amélioré depuis quatre semaines. Il est midi lorsque je vois les aides-soignantes l’aider à manger sa compote, pendant que je lui administre son antibiotique de 12h par voie intra-veineuse. Nous discutions avec lui et malgré ses difficultés à articuler et son bras gauche immobilisé, nous voyons que son visage redevenait expressif, qu’il y avait de l’espoir pour ce patient pour qu’il retrouve son autonomie.  Il recommence à pouvoir se nourrir normalement, bien que toujours avec une alimentation parentérale, et grâce à ses progrès le service de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR) l’accepterai bientôt parmi eux.

Il est environ 13h, avant de partir, j’ai pris l’habitude d’aider les aides-soignants à prendre les constantes de mon secteur. J’arrive à la chambre 12, je prends les constantes de Monsieur K qui sont correctes. Je vérifie le bon fonctionnement de sa perfusion puis je dis aurevoir à ce patient en l’informant que je le reverrais le lendemain matin. Je ne me fais pas de soucis pour lui, je sais que l’après-midi même il recevra la visite de sa famille comme tous les jours. Sa fille est infirmière au même étage, dans le service à côté, et lui rend souvent visite les après-midis où elle travaille. Ce patient est bien entouré par sa famille ce qui ne peut que faire augmenter ses progrès. Il est 14h lorsque ma matinée se termine, je pars du service avec hâte de revoir mes patients le lendemain.

Le jeudi 15 décembre, j’arrive dans le service, comme une journée normale je vais me mettre en tenue dans le vestiaire des étudiants, dépose mon sac et sors dans le couloir en me disant que je vais tourner avec A dans le même secteur que la veille. Dans les couloirs, je croise A qui venait d’arriver et il me confirme que nous tournons bien ensemble ce matin.

Il est 7h du matin, lorsque nous rentrons dans la salle de soins, l’infirmière de nuit du secteur nous annonce, les larmes aux yeux le décès de Monsieur K durant la nuit. La salle devient soudain plus sombre, l’atmosphère pesante, les infirmiers et les aides-soignants stupéfiés ni croyaient pas, je voyais les larmes de certains monter aux yeux, pour ceux qui avaient passé beaucoup de temps avec ce patient. La veille, A et moi s’occupions de ce patient, lui donnions ses traitements, aujourd’hui, il n’était plus parmi nous. Nous étions tous sous le choc lorsque de l’infirmière de nuit nous expliqua qu’il s’était éteins en silence, c’est lorsqu’elle a fait son tour vers 5h qu’elle est entrée dans la chambre 12 et qu’elle a remarqué Monsieur K immobile, les yeux grands ouverts, il était déjà trop tard. Je n’imagine même pas à quel point le choc a dû être fort pour elle, de se sentir impuissante. Elle nous a expliqué qu’elle ne se sentait pas assez forte pour faire la toilette mortuaire. Elle finit rapidement la relève à A et sort de la salle de soins. Nous étions tous abasourdi par la nouvelle mais il fallait se ressaisir, la toilette mortuaire et le côté administratif n’avait pas été fait durant la nuit, c’est donc l’équipe de jour qui a pris le relais.

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