Temps clé la toilette

                        Analyse et description d’une toilette au lavabo

Dans cette situation, j’ai choisi de décrire un accompagnement à la toilette, parce que c’est la première prise de contact de la journée, le rôle du professionnel, est de faire en sorte que ce moment clé se déroule le mieux possible. Un bon accompagnement peu conditionner une bonne journée et inversement. Ce premier contact doit se faire également dans le respect du corps et de l'intimité de la personne aidée. Mon rôle en tant qu’accompagnant éducatif et  social est d’accompagner le mieux possible le résident en prenant en compte ses besoins, ses désirs, sa pathologie, en installant une relation de confiance au fur et à mesure de sa prise en charge, d’évaluer son autonomie voir son indépendance, mais surtout en le valorisant, en lui donnant confiance.

C’est donc  tout cela que je vais illustrer dans cette situation.

Dans l’organisation du travail, avant de commencer mon accompagnement, je consulte les transmissions de la nuit, ceux de la veille, voir  ceux des jours précédents si je n’ai pas été présente pour recueillir les éléments important (hospitalisation, malaise, sommeil, déambulation...) Je consulte l’agenda des rendez-vous médicaux, infirmiers, des sorties familles pour adapter mon accompagnement. Il y a également un planning mensuel du PASA auquel MR A participe 2 journées par semaine, la contrainte est donc que Mr A soit prêt pour 10h.

Dans chaque aile de la structure, il y a un  chariot avec les  gants, les serviettes de toilettes, le linge de lit, gants pour nos mains, mais aussi gants jetable pour la toilette intime. Des « carolines » (bac a linge de trois compartiments pour y mettre le linge du résident, le linge de lit et de toilette souillé et un sac poubelle pour les protections)  On retrouvera aussi le classeur sur lequel je validerais tous les actes d’accompagnement effectués (traçabilité).Dans l’organisation de la structure, les  protections et les alèzes  sont rangées dans  la chambre pour la  semaine.

 Avant de rentrer dans la chambre, je prends le nécessaire sur le chariot (2 gants, 2 serviettes,  des gants jetables et des gants pour moi), puis une fois rentré dans la chambre, je précise que Mr A m’y  a autorisé, je prends la protection dans l’armoire, dans la salle de bain je sors de la trousse de toilette le matériel (savon, rasoir, après rasage, peigne...). Pour l’habillage, du fait des troubles des fonctions exécutives, mais aussi des troubles langagiers Mr A, a du mal a s’exprimer, je réduis le choix  à deux  tenues et propose  a Mr A de me dire laquelle il veut, je veille à faire des phrase courtes et fermer, afin de l’inclure et de le valoriser.

Dans la salle de bain, je propose à Mr A d’aller au toilette, je l’aide à descendre son pantalon de pyjama puis lui enlève sa protection que je place dans une cuvette pour l’évacuer en fin de toilette, et l’incite à s’asseoir sur le WC, car Mr A ne gère plus son élimination debout, pour assurer sa sécurité je le guide pour s’asseoir en prenant la barre d’appui qui est contre le mur et la deuxième  barre de maintient qui est de l’autre côté des wc  . Afin de respecter son intimité, je me retire dans la chambre et refais son lit tout en surveillant qu’il n’ait pas besoin d’aide. Lorsqu’il me dit qu’il a fini je reviens et l’aide à se lever, puis je remonte le pantalon  et l’accompagne jusqu’au lavabo. Je prends soin de fermer la porte, d’abord pour son intimité mais aussi parce que cela permet de garder une bonne température dans la pièce. J’installe la chaise de douche, pour son confort, j’y mettrais une serviette de toilette afin d’éviter la sensation de froid.

Je rappelle à Mr A que je suis là pour l’aider à se préparer avant de l’accompagner prendre son petit déjeuner et lui demande s’il a faim et ce qu’il va manger, il me répond «  ben  coco du  pain avec du beurre bien sur »,  c’est sur cette note joyeuse que nous commençons sa toilette. Je prépare l’eau pour qu’elle soit à température, et en profite pour me laver les mains car je ne mets des gants que pour la toilette intime sauf si un protocole est mis en place. j’engage la conversation en l’aidant à enlever le haut de pyjama, puis je lui propose de se laver les mains et de me dire si l’eau n’est pas trop chaude, bien que je sois dans un acte de guidance, les troubles gnosiques de Mr A font qu’il ne sait pas quoi faire du gant et commence a nettoyer l’évier avec, pour éviter l’ échec je resitue l’objet  et c’est moi qui prépare le gant, je le passe sous l’eau, l’essore et  place la main de Mr A dedans. Par habitude, Mr A commence toujours par le visage, ce qu’il fait d’ordinaire seul  mais, parfois, il lui faut un temps de compréhension, dans ce cas-là je vais  lui réexplique ce qu’il faut faire, le guider verbalement puis je redonne la consigne en accompagnant sa main vers son visage. Une fois lavé, il me tend le gant je le rince donc et lui demande de recommencer, puis je le guide en  lui tendant  la serviette de toilette pour qu’il s’essuie. Nous  recommençons l’opération pour le buste. Je lui propose de l’aider en frottant son dos, Mr A verbalise qu’il apprécie mon attention, et  me demande de frotter fort son dos car toute la nuit dans le lit il se sent « chiffonné »et puis le mouvement est compliqué pour lui. Je lave, rince et sèche le dos, tout en observant l’état cutané….  Après qu’il se soit séché, je lui tends  son tricot de corps et son pull, je suis toujours dans un acte de guidance. Il se tourne dos au lavabo, ce qui le soutient lors de l’habillage et évite les risques de chute.

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