« Salariés associatifs, entre engagement et précariat » Fiche

Management Terminale STMG

FICHE DE LECTURE

« Salariés associatifs, entre engagement et précariat »

Catherine Guignon, journaliste, Le Monde, 7 juillet 2015

Résumé - La situation

Un rapport de l’inspection du travail sur la Croix-Rouge française a révélé des infractions à la législation relatives à des dépassements du temps de travail au siège parisien en 2014. Des salariés de Midi Pyrénées ont fait aussi grève en ce sens en juin 2015, dénonçant des temps de travail excessifs (w.e. et nuits compris) pour le SMIC et des évolutions de salaires très inférieures aux gros salaires. En 2010, les actions étaient menées par les salariés d’Emmaüs.

Les salariés de l’associatif évoluent dans des conditions + difficiles que ceux du privé, quels que soient le secteur et la taille des associations. Le salaire moyen est de 20% inférieur à la moyenne des français, les CDD (précaires) représentent 96% des contrats et on leur impose des contraintes de productivité + en + importantes.

Par ailleurs, on attend d’eux qu’ils se sacrifient par générosité, aussi, bien que généralement attachés à leur métier, ces salariés finissent par éprouver une « réelle fatigue ».

Les principales raisons de cette situation.

Les dirigeants du CA, généralement bénévoles, ont des ambitions mais n’évaluent pas correctement les contraintes de terrain. De plus, ils ont des fonctions de direction mais sont rarement formés au Mangement, à la gestion des hommes, à l’encadrement, ce qui peut générer des conflits.

Les contraintes économiques augmentent car les moyens des associations sont en baisse. Ainsi, les allocations de l’Etat aux collectivités locales baissent et celles-ci, à leur tour, baissent les financements aux associations. De plus en plus, les associations sont contraintes à se gérer comme des entreprises avec des indicateurs de performance peu adaptés et mal acceptés parce que loin des valeurs que les salariés de ce milieu partagent avec leurs associations.

Intérêt du document en lien avec le programme de Management :

Il traite des conditions de travail spécifiques aux salariés des associations : Terminale, Th5. Ch1. « Intérêts divergents des parties prenantes » ;  + accessoirement, 1ère Th2. Ch5. « Quel rôle pour les associations ? »

Commentaire

Cet article montre que les salariés des associations sont dans une situation ambigüe et souvent difficile à vivre, avec un statut théoriquement identique à celui des salariés des entreprises, mais un salaire souvent plus bas et certaines associations qui exploitent leur motivation en leur demandent plus que ce que le droit du travail autorise, au motif du manque de moyens.

Pour conclure, la baisse des moyens est une réalité et il y a peu de chances que la rémunération des salariés de l’associatif s’améliore. Mais, s’il est légitime d’attendre de ces personnes qu’elles s’impliquent plus que d’autres,  ce doit être dans les limites du respect du droit du travail. Les bénévoles, par définition, sont là pour apporter les ressources humaines supplémentaires non rémunérées.

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